Analyse des poèmes du recueil Le parti pris des choses de Francis Ponge

Francis PONGE : Analyse de poèmes

Ponge a écrit Le parti pris des choses dans le but de donner au lecteur une vision renouvelée des choses. D’après lui, à force de trop les voir nous cessons de nous en préoccuper.

Le pain

1. Description authentique

La description commence par une vision lointaine du pain ("panoramique") qui se rapproche petit à petit de l'objet pour l'observer en détail, et pour finir par voir l'intérieur du pain : Chaînes de montagnes -> "vallées", crêtes", "ondulations", "crevasses" -> "sous-sol" = métaphores.

• Comme si le pain était un objet immense que l'on ne pouvait pas voir en un seul regard.

• Utilisation du présent de vérité générale.

2. Valorisation de la surface externe du pain

Le pain est un objet ordinaire du quotidien. Il est ici, pourtant, présenté de façon très valorisante par le poète grâce aux adjectifs qualificatifs : "merveilleuse", "panoramique" (début de poème). Il y a une comparaison du pain à des chaînes de montagne, ce qui donne de l'importance à cet objet « banal ».

3. L’intérieur du pain dévalorisé

Ponge décrit l'intérieur du pain de façon très péjorative. Le changement de description entre croûte et mie est symbolisé par un tiret.

Avant le tiret nous pouvons relever des adjectifs mélioratif ; après le tiret arrivent les mots/adjectifs péjoratifs : « sans un regard pour », « mollesse ignoble », « lâche et froid » ce qui donne une nette rupture. « Lâche » a un double sens, à prendre soit au premier degré (lâche = pas compact) ou soit une personnification du pain = pas courageux. Le mot « mollesse » (de l'intérieur du pain) est comparé à une éponge.

Il y a un jeu de sonorités : "feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées" -> Allitérations en [f] et en [s].

4. Le flétrissement du pain

"Lorsque le pain rassit". Champ lexical de la décrépitude : "fanent", "rétrécissent", "détachent", "friable".

• Ponge cherche donc à évoquer le pain dans tous ses états, il veut en fournir l'ensemble des caractéristiques permanentes, de sa naissance à sa mort.

5. Conclusion

Francis Ponge donne sur le pain (chose ordinaire) un regard nouveau. Il nous montre ainsi toutes les richesses insoupçonnées que la poésie peut amener. En outre, il invite le lecteur au rêve et à l'émerveillement.

Notes pour un coquillage

Ponge utilise l’image du coquillage et de son habitant afin de mettre en avant l'orgueil démesuré de l’être humain à travers ses constructions colossales.

1. La démesure

Ponge décrit le coquillage d’une manière réaliste, à la manière d’un dictionnaire.

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