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Fiche de lecture : la Nausée, Jean-Paul Sartre

Fiche de lecture : Fiche de lecture : la Nausée, Jean-Paul Sartre. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  3 Novembre 2022  •  Fiche de lecture  •  1 342 Mots (6 Pages)  •  246 Vues

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Présentation de l’œuvre :

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La Nausée est un roman, publié en 1938 par Jean-Paul Sartre aux éditions Folio Gallimard. Initialement intitulé Melancholia, en référence à une gravure d’Albrecht Dürer ( qui d’ailleurs figure en couverture ), Sartre opte finalement pour la Nausée, convaincu par Gaston Gallimard, qui avait au départ refusé de publier le roman en 1936. 

Jean-Paul Sartre naît en 1905 à Paris. Il étudie à l’Ecole Normale Supérieure aux cotés de Raymond Aron, rencontre Simone de Beauvoir à la Sorbonne et se lie d’amitié avec Merleau-Ponty et Nizan. Il obtient un doctorat en philosophie, et enseigne dans divers lycées au Havre après avoir effectué son service militaire. Il est mobilisé pour la seconde guerre et est fait prisonnier par les allemands pour 9 mois. En retournant à Paris, il milite pour la Résistance et écrit l’Etre et le Néant, ainsi que des pièces de théâtre, dans lesquelles il développe sa philosophie existentialiste. Plus tard, après avoir écrit son autobiographie, il reçoit le prix de Nobel de littérature qu’il a refusé. Il s’engage activement en politique aux cotés des communistes et de l’extrême-gauche athée. Il meurt en 1980 d’un œdème au poumon, sa mort chamboule ses élèves et ses camarades marxistes : 50 000 personnes défilaient pour ses obsèques.



La Nausée est son premier roman, de genre auto-fictionnel et philosophique, dont l’histoire prend place à Bouville, une ville rappelant le Havre, dans un contexte d’entre-guerre et de montée des régimes totalitaires. Sartre y narre les malaises existentiels d’Antoine Roquentin à travers un journal qu’il lui fait écrire. Il y aborde notamment, en dehors de la nausée, l’aventure et les voyages avec son ancienne compagne Anny, l’existence, la solitude ou l’humanisme avec le personnage de l’Autodidacte.


Bref résumé :



Roquentin s’installe à Bouville afin d’y effectuer des recherches sur un personnage historique (fictif) : le marquis de Rollebon. Il est solitaire, n’a pas d’amis, se sent seul et de trop. Lorsqu’il n’écrit pas, il erre dans les cafés, dans les parcs, dans la bibliothèque et se retrouve à certains moments pris de ce qu’il nomme des nausées : des moments durant lesquels les objets autour de lui le répugnent et l’oppressent. Il fini par abandonner son projet de livre sur le marquis, se rendant compte qu’il ne peut pas redonner vie à un passé, alors même qu’il ne saisit pas le sien. Il compte alors sur Anny pour lui redonner sens à son existence, mais elle le laisse aussi. Roquentin se retrouve vide et découvre sa propre contingence au Jardin public : l’existence est de trop, elle est injustifiée, que ce soit la sienne ou celle de l’arbre. Néanmoins, il dépasse ses malaises et réfléchit à un autre projet de livre, et fini par retourner à Paris. 



Extraits et explicitations



La temporalité :


« Jamais je n’ai eu si fort qu’aujourd’hui le sentiment d’être sans dimension secrètes, limité à mon corps, aux pensées légères qui montent de lui comme des bulles. Je construis mes souvenirs avec mon présent. Je suis rejeté, délaissé dans le présent. Le passé, j’essaie en vain de le rejoindre : je ne peux pas m’échapper. » 
Sartre exprime là sa théorie de la temporalité qu’il développera plus tard dans son œuvre majeure. La temporisation pour soi indique que le présent n’est que fuite dans un passé flou et amer, les histoires passés ne concernent plus l’être dans le présent. 
Seulement, lorsque Roquentin s’en rend compte, il ne savait pas qu’il venait d’abandonner son projet sur M. De Rollebon. En effet, les deux avaient une relation mutualiste : il redonnait vie au marquis, et celui-ci lui donnait du sens à la sienne. « Comment moi qui n’ai pas eu la force de retenir mon propre passé, puis-je espérer que je sauverai celui d’un autre ? » « M. De Rollebon était mon associé : il avait besoin de moi pour être et j’avais besoin de lui pour ne pas sentir mon être. Moi je fournissais la matière brute, cette matière dont je

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