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Fiche de lecture des Fables de La Fontaine

Fiche de lecture : Fiche de lecture des Fables de La Fontaine. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  10 Janvier 2013  •  Fiche de lecture  •  1 706 Mots (7 Pages)  •  1 400 Vues

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1. Avertissement :

Cet avertissement date de 1678, soit dix ans après la publication des Fables choisies mises en vers par M. de La Fontaine de 1668 (il avait alors cinquante-cinq ans). La Fontaine à un souci de variété, il souhaite « donner à la plupart de celles-ci un air et un tour plus différent de celui qu [‘il a] donné aux premières, tant à cause de la différence des sujets, que pour remplir de plus de variété [son] ouvrage ». De plus, il s’est inspiré (« traits familiers ») « avec assez d’abondance [...] des inventions d’Esope » « qui convenaient bien mieux » à ses deux parties. Mais il ne veut pas « tomber en répétition : car le nombre de ces traits n’est pas infini ». C’est pourquoi il est allé chercher « d’autres enrichissements », étendre davantage « les circonstances de ces récits » (rendre plus vrai). Il indique au lecteur « où [il] a puisé ces derniers sujets », il le fait « par reconnaissance » (modestie de La Fontaine) : il en doit une grande partie à Pilpay, sage Indien ». Par ailleurs, il montre sa contemplation pour : « son livre [qui] a été traduit en toutes langues », sa sagesse dont « les gens du pays [qui] le croient fort ancien et original à l’égard d’Esope, si ce n’est pas Esope lui-même sous le nom du sage Locman » (origine mythique de la Fable de la part de La Fontaine) ; il remercie « les quelques autres[qui lui ont] fourni des sujets heureux (amusants) ». Il montre une fois de plus sa modestie de « mettre en ces deux parties toutes la diversités dont [il] était capable » et il a fait un Errata qui est un « léger remède pour un défaut considérable » pour « les quelques fautes dans l’impression ». Enfin, cet avertissement qui propose un changement de perspective (il met l’accent sur la séduction narrative de l’apologue qui serait influencé par l’esthétique du conte et par la découverte des Fables indiennes) lui permet d’avertir son lecteur (il ne doit pas s’étonner) qu’il diversifie ses sources et qu’il renouvelle l’apologue ésopique.

2. A Madame de Montespan

Mme de Montespan a été la maîtresse du roi Louis XIV à partir de 1668. C’est elle qui a donné le projet d’une Histoire en médailles des principaux événements du règne de cet illustre monarque. Elle a confié le soin de cette entreprise à des Gens de Lettre qui se sont rassemblés chez Racine. C’est à ce moment-là que né l’Académie des Inscriptions et Belles- Lettres. Elle a exercé auprès des artistes et des écrivains, un mécénat dont a profité La Fontaine. Cette dédicace signale la tonalité plus mondaine de ce second recueil. Il commence par rappeler que « l’Apologie est don qui vient des Immortels » et qu’elle nous est parvenue par les « autels » grâce au « Sage » qui en a « [fait] un bel art inventé » (c’est quelque chose de si divin car on en trouve jusques dans les plus anciens livres de la Bible). Ensuite, il montre à quel point la Fable peut livrer un enseignement en « rend [ant] l’âme attentive ou [en la] [captivant] ; [tout] en nous attachant à des récits qui mènent à son gré les cœurs et les esprits ». Ensuite il fait une éloge trop direct à Mme de Montespan (le goût délicat de cette dernière eût sans doute été plus flattée d’une louange plus directe) qui « [lui permet de] franchir les ans dans cet ouvrage » grâce à « ses paroles et regards, [dont] tout est charme chez [elle] » (tout ce que dit La Fontaine est top commun) ; de plus il doit la partager avec « un plus grand maître que [lui] » (Louis XIV). Il ne cesse de remercier sa « Muse », son « Olympe » qui ira protéger jusqu’à « [son] dernier ouvrage » grâce à son mécène qui « sert [de] rempart et d’abri [pour] le livre favori [et qui pourra ainsi le faire vivre à travers les âges] », il lui dit que ses vers « attendent tout leur prix », elles ne peuvent être estimés qu’à la seule « jug [e]) de tout l’ « univers » (La Fontaine est très confiant). Enfin, il termine en espérant que « ces vers [procurent] le bonheur de [lui] plaire » et si jamais c’est le cas il construira « des temples que pour [elle] » pour la remercier de tout son travail.

3. Les Animaux Malades de la Peste :

Cette Fable est presque l’histoire de toute la société humaine. C’est une réflexion moraliste, pessimiste sur la justice telle qu’elle est pratiquée à la Cour Il s’est inspiré de l’Antiquité grec (Sophocle Œdipe Roi, Thucydide Guerre du Péloponnèse. Un jour (long de 14 vers), « pour punir les crimes de terre », le « ciel en sa fureur » invente la Peste (cérémonie orchestré, l’arrivée

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