LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Fiche de lecture d'une oeuvre sans nom

Fiche de lecture : Fiche de lecture d'une oeuvre sans nom. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Octobre 2012  •  Fiche de lecture  •  1 039 Mots (5 Pages)  •  1 362 Vues

Page 1 sur 5

Si vous avez manqué le début (quatrième de couverture) :

Mai 1944 : le jeune Jean Ricouart entre dans la résistance. À la suite d'une opération à laquelle il participe, il est arrêté, torturé, déporté en Allemagne. Il ne rentre au pays qu'en février 1946, où il épouse Marie. Il est aussitôt accusé de meurtre par un juge qui officiait déjà du temps de Pétain, et condamné à sept ans de prison.

1963 : Lucien, le fils de Jean, se fait traiter de fils d'assassin. Il se sauve du lycée et meurt pendant sa fugue.

Vingt-cinq ans plus tard, un ami de Lucien, journaliste, enquête sur la vie de Jean Ricouart et l'interroge, comme pour confirmer cette ultime phrase écrite par Lucien : "Mon père n'est pas un assassin."

Les dix premières lignes :

Je l'ai connu mais il m'est impossible de le lui dire. Le portrait dans son cadre surplombe le reflet assombri de mon visage que me renvoie le verre bombé du téléviseur. J'étais pareil à lui, vingt-cinq années plus tôt… Les taches blanches et pointues de la chemise sous le gris de plomb de la blouse, le pull tricoté main, les cheveux matés à l'eau savonneuse qui gardaient en séchant les traces parallèles des grosses dents du peigne… Et cet air las du gosse pris au piège des parents, des profs, immobile et terne pour la photo (...).

Un avis personnel :

par Geoffroy, le 1er octobre 2006

Convaincu par Meurtres pour Mémoire, j'ai continué ma découverte de Didier Daeninckx par ce roman, La Mort n'Oublie Personne, et bien m'en a pris car il confirme que ma première impression, sur cet auteur, était fausse.

Le roman commence, au Pas-de-Calais, par une manifestation ouvrière, en 1963, au cours de laquelle Lucien Ricouart sera pris à parti, raillé et traité de "fils d'assassin" par ses camarades. On retrouvera son corps noyé le lendemain. "Mon père n'est pas un assassin" seront les derniers mots de Lucien, écris sur le sol..

Vingt-cinq ans plus tard un journaliste, ancien camarade de Lucien, va tenter d'éclaircir cet événement en interviewant Jean Ricouart, le père de jeune homme. Commence alors, le récit des souvenirs de "Jeannot", ancien résistant, ancien déporté et ancien emprisonné pour meurtre.

Le récit est poignant en restant sobre, on est happé par l'histoire dès l'entrée en scène de l'ancien résistant. Au fil des enregistrements, les perpétuels retours de 1945-1947 à 1988, lorsque le journaliste coupe son magnétophone, sont comme des retours à la surface pour reprendre une bouffée d'oxygène avant de repartir dans ces temps troubles où le doute sur ses voisins ou sur le bien-fondé de son action, était omniprésent. Cette époque, pas si lointaine, fascine toujours. Résistance. Collaboration. Qu'aurait-on fait dans cette situation ? Et qu'aurait-on fait après ?

Didier Daeninckx le confirme, cette histoire est en partie tirée de faits réels : "Elle a existé ! En partie, en fait. Et cela se passait à Saint-Omer. Le suicide de Lucien est inventé.

...

Télécharger au format  txt (6 Kb)   pdf (83.6 Kb)   docx (10.7 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com