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Fiche de lecture Mauriac

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Par   •  13 Octobre 2015  •  Fiche de lecture  •  1 477 Mots (6 Pages)  •  651 Vues

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LOMPECH                                                                                                17/03

Juliette

Conférence de méthode 4

Fiche de lecture – Thérèse Desqueyroux, François Mauriac, 1927

INTRODUCTION

François Mauriac, poète et écrivain bordelais issu d’une famille bourgeoise et catholique, est né le 11 octobre 1885 à Bordeaux et mort le 1er septembre 1970 à Paris. Considéré comme un des écrivains majeurs de son époque, il a notamment été lauréat du Grand Prix du roman de l’Académie française en 1926, a été élu membre de l’Académie française en 1933, avant de recevoir le prix Nobel de littérature en 1952.

Une des constantes qui ressort des romans de Mauriac est son attachement profond à Bordeaux et à sa région : les références géographiques sont, en effet, multiples dans beaucoup de ses livres, comme dans Thérèse Desqueyroux où l’essentiel de l’histoire a lieu dans les Landes, à Argelouse.

Ce roman, paru en 1927, c’est-à-dire dans l’entre-deux guerres, et étant l’un des plus célèbres de Mauriac, fut adapté par deux fois au cinéma : en 1962 par Georges Franju puis en 2012 par Claude Miller. Il relate l’histoire de Thérèse Desqueyroux, jeune femme venant d’être jugé et reconnu non coupable au Palais de Justice de Bordeaux pour la tentative de meurtre par empoisonnement à l’arsenic de son mari Bernard Desqueyroux, alors que tous la savent coupable. Par la suite, une grande partie du roman constitue une réminiscence, une rétrospective de la vie de Thérèse, de ses pensées et de ses faits de son mariage jusqu’à son acte meurtrier. La fin, quant à elle, retrace la suite de la vie de Thérèse depuis le jugement.

Mauriac s’est inspiré d’un fait réel, celui d’Henriette Canaby accusée en 1905 et condamnée en 1906, tout comme Thérèse Desqueyroux, d’avoir tenté d’empoisonner son mari après s’être procurée de fausses ordonnances pour, entre autres, de l’arsenic.

LES LIENS FAMILIAUX TRADUISENT LES DIFFERENTS SENTIMENTS DE THERESE DESQUEYROUX

        La vie de Thérèse Desqueyroux est marquée par une multitude de liens familiaux, tous entretenus de manières différentes. Ces liens particuliers et si complexes permettent de comprendre l’ambiguïté de la personnalité de Thérèse, ainsi que l’origine de certains de ses actes.

        Tout d’abord, Thérèse entretient une relation difficile avec son père, M. Larroque. Si Thérèse voue une véritable adoration à son père, ce sentiment est loin d’être partagé par ce dernier étant très peu sensible à l’égard de sa fille. Celle-ci, en vain, cherche à capter l’attention de son père mais seule l’indifférence est de mise. L’unique raison qui pousse, d’ailleurs, M. Larroque à prendre en charge l’affaire dont est accusée Thérèse Desqueyroux et d’engager un avocat, Maître Duros, est la crainte que cela n’entache sa carrière politique locale et l’empêche d’accéder au Sénat. A l’origine du mariage arrangé de sa fille avec Bernard Desqueyroux, M. Larroque fait incontestablement preuve d’un caractère misogyne lorsqu’il ordonne, par exemple, à sa fille de faire tout ce que son mari désire.

        Bernard Desqueyroux est donc le mari, par arrangement, de Thérèse. L’union entre Thérèse et Bernard n’est que le fruit d’un intérêt partagé par les deux familles au sujet de leurs terres. C’est pourquoi, nul amour n’existe entre les deux époux et Bernard ne témoigne d’aucune affection envers Thérèse. Bernard ne se contente que d’une vie conforme aux attentes de la société. De même, ils ne communiquent pas, ce qui contribue à entretenir le gouffre existant entre eux. Ainsi, nul ne peine à envisager que cette absence d’amour, de tendresse et d’échanges entre les époux puisse être à l’origine de la souffrance émotionnelle et donc de l’acte criminel de Thérèse. C’est, en tout cas, le dégout de Thérèse à l’égard de Bernard qui la pousse à rejeter la fille qu’elle aura avec lui, Marie, et à ne pas adopter le comportement d’une mère.

        Par ailleurs, Thérèse noue une réelle amitié faite de complicité avec Anne de la Trave, sa belle-sœur, et ce depuis l’enfance. Néanmoins, cette amitié se brise le jour où Anne, éperdument amoureuse de Jean Azévédo, tente d’échapper aux codes sociaux et familiaux de l’époque et donc à son mariage arrangé. Thérèse est emprise d’une extrême jalousie, elle qui, contrairement à Anne, n’a jamais pu connaître le véritable amour.

        Enfin, bien que Tante Clara ne soit pas un personnage central du roman de Mauriac, il n’en est pas moins quelque peu important. En effet, après la mort de sa tante, au moment où Thérèse traverse une passe très difficile, le lecteur se rend compte que Thérèse témoignait d’une réelle affection envers elle. La mort de sa tante apparait comme l’élément qui poussa Thérèse à renoncer à se suicider alors que tout semblait tendre vers ce dénouement.

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