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Fiche de lecture, La mère suffisamment bonne - Donald Winnicott

Fiche de lecture : Fiche de lecture, La mère suffisamment bonne - Donald Winnicott. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Décembre 2016  •  Fiche de lecture  •  2 095 Mots (9 Pages)  •  9 728 Vues

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  1. Indentification de l’ouvrage:
  • Titre du livre : La mère suffisamment bonne
  • Auteur : Donald Woods Winnicott
  • Editeur : Edition Payo & Rivages, Paris,2006
  • Nombre de pages : 122
  • Référence de l’ouvrage : Paru (Pour la traduction française) en 1996, rééditer en 2006.

  1. Identification de l’auteur:

Né en 1896 et décédé en 1971, c’était un pédiatre, psychiatre et psychanalyste britannique. Spécialisé en pédiatrie, il analyse les premiers liens mère-enfant. Donald Woods Winnicott occupe une place à part dans la psychanalyse infantile du fait de son originalité, de son non-conformisme et de sa position en marge face à d’autres psychanalyste. Winnicott a surtout marqué l'histoire de la psychologie infantile pour ses contributions à deux thèmes : l'objet transitionnel (pouce, bout de couverture, ours en peluche) et la notion de "self". Winnicott apporte un éclairage nouveau sur le fonctionnement mental du très jeune enfant, et considère que le nourrisson est une personne dès les premiers jours. Il va ainsi aider des milliers de parents à mieux comprendre la vie émotionnelle de leurs enfants, notamment au travers des émissions qu’il animait à la radio britannique BBC.

  1. L’ouvrage:

Résumé de l’ouvrage :

Ce recueil de textes nous présente quatre articles intitulés « la préoccupation maternelle primaire » (1956), « la mère ordinaire normalement dévouée » (1966), « la capacité d’être seul » (1958) et « distorsion du moi en fonction du vrai et du faux self » 1960).

A travers ces différents écrits, Winnicott aborde la relation très particulière entre la mère et le nourrisson, son rôle si important et la manière dont le nourrisson s’épanouira en fonction d’elle.

L’introduction :

Ecrite par Giséle Harrus-Révidi. Psychanalyste et directrice de recherches à l’université Paris 7ème. D’emblée elle met en exergue les spécificités de Donald W.Winnicott  en insistant sur son interprétation des théories de Freud et en rappelant au lecteur qu’il a été avant tout  connu par ses études de « l’Objet transitionnel ».

Elle s’attache ensuite à résumer et à analyser le présent livre tout en continuant à souligner la personnalité particulière de Donald W.Winnicott à travers des interrogations. Elle plonge ainsi le lecteur dans sa vie privée en se focalisant sur sa propre mère. En psychanalyste elle établit un lien attendu entre la « dépression » de la mère et la conception de « la mère suffisamment bonne ». Elle ne manque pas de relever l’absence du père dans les analyses de Winnicoot ainsi que plusieurs contradictions toujours sous la forme respectueuse de l’interrogation.  Enfin elle achève sa préface en abordant des analyses  du livre, celle qui concerne « le rôle miroir de la mère ».  Ses derniers mots sont une dernière question qui reprend habilement le titre du livre attirant ainsi tout l’intérêt du lecteur.

Partie 1. La préoccupation maternelle primaire 1956 :

Ce 1er chapitre a pour point de départ les analyses d’Anna Freud sur les relations mère/enfant. Donald W.Winnicott s’écarte de cette dernière en focalisant sa propre analyse plus avant, à une période qu’il nomme « primitive ». Cette période est nommée « préoccupation »   elle débute pendant la grossesse et se prolonge quelques temps après la naissance de l’enfant. Il la décrit comme un état d’hypersensibilité « une maladie » qui permet à la mère de fusionner avec son bébé. Ainsi elle est alors apte à fournir un « cache » c’est-à-dire un environnement propice à son développement.

Winnicott tient à préciser à son lecteur que toutes les femmes ne sont pas capables d’atteindre ce stade de dévouement. L’enfant se retrouve alors face à un environnement dont il ne connait pas les codes, ne pouvant donner des sens à ce qu’il découvre, il est submergé d’angoisses pouvant aller jusqu'au développement de pathologie. Certaines mères elles s’attacheront alors à combler cet échec en adoptant un nouveau comportement et en devenant « thérapeute » de leur propre bébé. En citant Kanner et Bender, il n’hésite pas à affirmer que le fait de « rater le coche de départ » pourrait être à l’origine de lourdes pathologies comme l’autisme. Donald W.Winnicott achève ce 1er chapitre en résumant son analyse et en évoquant le « self ». Une mère suffisamment bonne et dévouée, tant par rapport aux besoins corporels de son enfant que par rapport aux besoins psychiques, lui fournira un « cache » propice à l’épanouissement d’un moi « self ».

Partie 2. La mère ordinaire normalement dévouée (1966) :

Dès l’ouverture de ce chapitre, le lecteur apprend l’origine de cette expression; une discussion avec une  journaliste. Cette seconde analyse met en exergue le « dévouement » de la mère. Le lecteur note l’humour de Winnicott avec les références aux activités masculines perçues comme des futilités, des actes « irresponsables » : situations d’une femme avant sa grossesse. Cette part de « masculinité » s’efface brusquement avec l’arrivée du bébé. Ainsi pour l’auteur la grossesse apparait  comme un temps de préparation très important.

La future mère se coupe alors peu à peu du monde extérieur et est incapable d’avoir des projets personnels. Il évoque ensuite la fusion totale entre la mère et l’enfant et  ce dès le 1er mois « elle est le bébé » et inversement. Winnicott choisit le mot « Hold » (tenir) pour résumer le stade où cette fusion se double de soins naturels tant sur le plan physique que sur le plan psychique. Comme dans le précèdent chapitre, ce n’est qu’une fois ce stade de dépendance accompli que le nourrisson va pouvoir appréhender son « moi ». Ainsi à 3 ou 4 mois il commence à apprendre ce qu’est une mère et développe sa personnalité.

Ce n’est qu’après avoir posé ces étapes que Winnicott évoque la mère défaillante comme besoin de l’enfant sans donner de réelles explications au lecteur. L’auteur revient ensuite sur l’idée qu’une défaillance de la fonction de mère entraine des troubles comportementaux (réf. à l’étiologie). Dans les dernières pages, ils reprennent les différentes étapes : la fusion est alors nommée « identification primaire » et une dernière fois est évoquée la défaillance à source des troubles somatiques de l’enfant. Winnicott clôt son exposé sur une question qui reste ouverte : l’intervention précoce de psy auprès d’une mère défaillante ?

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