Fiche de lecture : Bel Ami, Guy de Maupassant

Guy de Maupassant, Bel Ami

Texte 1 : L’entrée de Duroy dans le roman

Le XIXème siècle à vu naitre de nombreux auteurs réaliste et naturaliste dont un des plus connu : Guy de Maupassant. Le célèbre écrivain c’est tout d’abord illustrer par ses talents de nouvelliste, avec près de trois cents nouvelles comme Boule de suif (1880), puis plus tard des romans tel que Pierre et Jean (1888) ou encore Une vie (1883). Mais c’est avec Bel-Ami, écrit en 1885 sous forme de feuilleton dans le Gil Blas, qu’il acquiert une véritable notoriété. Ce roman d’apprentissage raconte l’ascension fulgurante de George Duroy, homme ambitieux et séducteur, qui après avoir été employé au bureau des chemins de fer du Nord, va parvenir à s’élever dans la pyramide social grâce à ses maitresses, ainsi que à la complicité des milieux financiers, politique et journalistique. Nous allons nous intéresser au premier chapitre, en quoi ce texte représente t-il l’incipit d’un roman naturaliste ? Pour répondre à cette question, nous étudierons dans un premier temps, les questions que se pose le lecteur face à l’entrée du roman, puis dans un second temps au portrait physique et psychologique de George Duroy, et enfin aux traces du naturalisme présent dans le texte.

Axe 1 : Les questions que se pose le lecteur face à l’entrée du roman

1) Le narrateur est omniscient, de ce fait il nous indique le nom de la personne principal George Duroy

2) Il nous indique aussi les lieux où se déroule la scène : « restaurant » l.2 ; le boulevard des Italiens, « Notre-Dame-de-Lorette », « les Champs-Elysées et l’avenue du Bois-de-Boulogne ». L’espace et le lieu sont donc clairement définis

3) Les dates : En effet, une date précise est évoquée : « on était au 26 juin ». Cette précision implique directement le lecteur et lui fait supposer que l’histoire est contemporaine de l’époque de Maupassant.

Le récit est encré dans le réel par l’utilisation de mots qui renvoient à la réalité matérielle et sociale des années 1880 : « les dîneurs », « trois petites ouvrières », « deux bourgeoises », « gargote », « hussards », « son chapeau à haute forme ».

4) Description de la vie parisienne : le lecteur peut aisément imaginer ce qu’on peut ressentir lors d’une soirée estivale dans Paris : « C’était une de ces soirées d’été où l’air manque dans Paris. La ville, chaude comme une étuve, paraissait suer dans la nuit étouffante. Les égouts soufflaient par leurs bouches de granit leurs haleines empestées ; et les cuisines souterraines jetaient à la rue, par leurs fenêtres basses, les miasmes infâmes des eaux de vaisselles et des vieilles sauces ».

5) Elle est étayée par le champ lexical de la saleté et des odeurs nauséabondes : «suer », « haleines empestées », « miasmes infâmes ».

6) La ville est comparée à un monstre : "paraissait suer", elle est personnifiée : "par leurs bouches", elle est la capitale de la France mais elle est insalubre.

7) Une société d’argent : champ lexical de l’argent dès le début du texte "prix", "pièces", "22 sous", "3 francs", "dépenses", "monnaie", "caissière"

8) Les thèmes :

- Soif d'argent : lexique de l'argent dès la première ligne : " Quand la caissière lui eut rendu la monnaie de sa pièce de cent sous, Georges DUROY sortit du restaurant. " et est bien présent en détail dans le 4ème paragraphe.

- Les femmes, dont l'attention est retenue, et le regard que DUROY jette sur elles ; c’est une preuve de sa force de séduction .Gradation « trois petite ouvrières l.6, « une maitresse de musique » l.6, « deux bourgeoises » l.8

9) Avec l'ambiance populaire (" bocks de bières, pain, saucisson, gargote, collation "), le caractère naturaliste du récit est ici présenté et nous donne un aperçu

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