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Fiche Lecture: Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes de Rousseau

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Par   •  1 Avril 2013  •  1 997 Mots (8 Pages)  •  10 120 Vues

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Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes - Rousseau

(1755)

I. Brève biographie et contexte de l’œuvre

Ecrivain et philosophe français, Jean-Jacques Rousseau est né en 1912 à Genève dans une famille calviniste. Orphelin de mère, abandonné par son père à l'âge de 10 ans, son éducation est faite par son oncle au gré de ses fugues, de ses errances à pied (dont il est toute sa vie très friand), et de ses rencontres, en particulier Mme de Warens. Sa maîtresse et bienfaitrice qui influencera son œuvre s'attache à parfaire son éducation et le contraint à se convertir au catholicisme. En 1741, Jean-Jacques Rousseau devient précepteur des enfants de Mme de Mably à Lyon. Passionné de musique, il élabore un système de notation musicale qui ne rencontre pas le succès espéré à Paris. Néanmoins, Diderot lui demande d'écrire des articles sur la musique pour l'Encyclopédie. Jean-Jacques Rousseau vit en ménage avec Thérèse Levasseur, modeste servante, avec laquelle il a cinq enfants. Ne pouvant les élever correctement, il les confie aux Enfants-trouvés, ce que lui

reprocheront plus tard ses ennemis.

Jean-Jacques Rousseau acquiert la gloire en 1750 avec son Discours sur les sciences et les arts. Toute sa philosophie est basée sur l’hypothèse suivante: l'homme naît naturellement bon et heureux, c'est la société qui le corrompt et le rend malheureux.

Il réfute ainsi la notion de péché originel. Il renouvelle l’expression de ses idées dans son Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes en 1755. Jean-Jacques Rousseau retourne en Suisse 1754 et se reconvertit au calvinisme. C’est à partir de 1757 chez le maréchal de Luxembourg que son œuvre littéraire est la plus importante : on citera notamment Du contrat social (analyse des principes fondateurs du droit politique et proposition d’un ordre naturel qui concilie la liberté individuelle et les exigences de la vie en société) et L’Emile ou de l’éducation (ou il préconise un enseignement basé sur l’expérience plutôt que sur l’analyse ; il y professe une religion naturelle ou déisme venant de ses sentiments intimes, sans dogme - par opposition à la révélation surnaturelle) écrits tous deux en 1762. Critiqué par les philosophes et attaqué par Voltaire (qui se moque de sa théorie où la société dénature l'homme), Jean-Jacques Rousseau se sent persécuté. Il tente de se défendre et de s'expliquer dans ses Confessions, qui renouvellent profondément le genre de l’autobiographie. Attisée par Voltaire, la population va même jusqu'à lapider sa maison et brûler ses livres. Les dernières années de sa vie se passent à Ermenonville dans la maladie et l'isolement en 1778, alors qu’il n’a pas fini la rédaction des Rêveries du promeneur solitaire.

Ce discours est la première grande œuvre philosophique de Rousseau. En 1753, l'Académie de Dijon (fondée en 1725, dont le but est de diffuser les idées de Lumières : Voltaire en est membre honoraire) propose un nouveau sujet de concours : « Quelle est l'origine de l'inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle. ». On parle ici d’inégalités de condition sociale (en rapport avec les droits et devoirs instaurés par la société). La loi naturelle désigne une loi morale issue de la raison qui permet de mesurer la valeur des lois instituées par les hommes (Descartes : « Le bon sens est la chose la mieux partagée »), dans la lignée de l’école du « jus naturalisme » de Montesquieu dont les philosophes des Lumières se revendiquent : le « quid juris ? » est un topos à l’époque. Le texte proposé par Rousseau est très long : le public visé est très large, et le concours n’est clairement pas son enjeu principal. La thèse de Rousseau est révolutionnaire : possession de la terre et de l’outil de production est à l’origine des inégalités, qui ne vont donc pas de soi. Il s’inscrit ainsi dans la lignée des empiristes anglais du XVII° (Hobbes refusait la monarchie de droit divin ; Locke soutenait que l’individu a des droits, puisque tous les hommes descendent d’Adam) : la religion ne justifie plus le droit et l’organisation politique.

II. Résumé et thèmes majeurs

Le discours est construit en deux parties.

Dans la première, Rousseau décrit l’homme naturel dans un état de nature (« pur état de nature ») ante social contrairement à celui de Locke et où l’inégalité n’existe pas. Pouvant être assimilé à l’Age d’Or grec, il est pacifique et s’oppose ainsi à la théorie d’Hobbes (Léviathan : « bellum omnibus contra omnes »). L’homme y est alors plus robuste mais morphologiquement semblable à l’homme moderne (pas encore de théorie de l’évolution de Darwin).

La seconde partie étudie le moment où apparaît le mal, c'est-à-dire l'inégalité engendrée par la propriété : l'homme est dénaturé par la société qui n'est qu'un pacte d'association au profit des riches. À ce pacte illégitime Rousseau propose de substituer un "vrai contrat" (position contractualiste) au terme duquel le peuple pourra exercer directement sa souveraineté. Distinguant ici un second état de nature ante politique de la civilisation à proprement parler, il se livre à histoire anthropologique de toute l’Humanité (généalogie des inégalités sociales) ; ce qui contraste avec son postulat de départ posant que l’état de nature n’est qu’un concept abstrait (ceci dans le but de ne pas trop contrarier le jury : Rousseau par la suite ne cesse de se référer à des auteurs et aux observations des voyageurs de son époque, étant ainsi encore dans l’ « illusion archaïque »

décrite par Lévi-Strauss).

On peut analyser l’ensemble du discours de la manière suivante :

1. L'origine des sociétés

1.1. Définition : état de nature et contrat social

1.1.1. L'état de nature

1.1.2. Le contrat social

1.2. L'Etat de nature selon Rousseau

1.2.1. L'idée de nature

1.2.2. L'état de nature selon Rousseau

1.3. Passage de l'état de nature

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