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Fiche CAPES sut l'adverbe.

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Par   •  4 Décembre 2016  •  Fiche  •  1 381 Mots (6 Pages)  •  2 392 Vues

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ADVERBE

L’adverbe est un mot invariable. Catégorie grammaticale qui se révèle à l’examen peu homogène, intégrant des mots d’origine et de fonctionnement différents. L’adverbe, forme invariable, est destiné à apporter un appoint sémantique à un adjectif, un verbe, un autre adverbe, une phrase tout entière, rarement à un nom (un nom peut être caractérisé par des formes adjectives auxquelles il impose son genre et son nombre). En revanche, les adverbes portent sur les parties de discours qui n’ont pas spécifiquement de genre ni de nombre à imposer. C’est pourquoi ils sont invariables.

Les formes adverbiales sont porteuses d’un contenu sémantique dont le poids varie d’un adverbe à l’autre : adverbes de manière renvoient à un concept précis, adverbes de négation porteurs de la seule idée négative, adverbes d’intensité ou de degré qui servent à mesurer la propriété.

Trois critères permettent de reconnaître ou de définir la classe des adverbes :

- L’invariabilité : critère qui fonde la différence avec l’adjectif qualificatif.

/!\ TOUT adverbe employé devant un adjectif féminin commençant par une consonne s’accorde avec ce dernier : Elles sont toutes fraîches.

- La dépendance : il n’a pas d’autonomie syntaxique, il a besoin d’un support auquel se rattacher, son statut est celui d’un complément (du verbe, adjectif, adverbe, préposition, phrase, nom).

- L’intransitivité : à la différence de la préposition, l’adverbe ne peut introduire de complément.

I. Morphologie : origine des adverbes :

- Héritage latin : formes monosyllabiques subsistant en français moderne (bien > bene ; mal > male ; hier > heri, etc).

- Héritage roman : apparu à l’époque romane des adverbes constitués à partir de particules latines (adverbes et prépositions) juxtaposées : avant > ab+ante.

- Dérivation : catégorie des adverbes en -ment provient de la soudure de l’ablatif latin féminin mente (mens = esprit, attitude, manière) à un adjectif antéposé, accordé à ce substantif : sincera+mente = sincèrement.

- Composition : deux adverbes peuvent s’agglutiner (bien-tôt), etc.

- Emprunt : langue étrangère comme chouya, a posteriori.

- Dérivation impropre : l’adjectif peut se faire adverbe (la pluie tombe dru).

II. Classement fonctionnel des adverbes :

Classement usuel des adverbes est sémantique, mais la catégorie étant très ouverte, les nuances peuvent se ramifier à l’infini. Inconvénients car certaines formes identiques peuvent avoir des valeurs sémantiques très différentes selon le contexte d’emploi, et le fonctionnement d’un même adverbe dans la phrase peut être très différent.

Classement fonctionnel qui prenne en compte la nature du terme sur lequel porte l’adverbe nécessaire.

A. Adverbe intégré à la phrase : 

1. Adverbe adossé au terme sur lequel il porte :

a) Adverbe adossé à l’adjectif seul : il s’agit des adverbes de manière en -ment. Ils précèdent généralement l’adjectif, mais les cas de postposition ne sont pas rares : un enfant intellectuellement rapide.

b) Adverbe adossé à l’adjectif ou à l’adverbe : l’adverbe vient préciser un terme déjà porteur d’une caractérisation : il s’agit des adverbes de degré. Ils expriment la mesure d’une propriété, ils précèdent toujours le terme sur lequel ils portent dans un processus d’évaluation : Il m’a répondu très aimablement.

- Degré de comparaison : la mesure de la propriété s’effectue par rapport à un terme de référence, étalon de comparaison. L’adverbe de degré peut s’inscrire dans la construction du comparatif, qui présente un système gradué (supériorité, égalité, infériorité) : Il est plus/aussi/moins aimable que son frère. Il entre dans la construction du degré superlatif qui présente la propriété à son plus haut ou son plus bas degré par rapport à tous les objets de la même classe : Il est le plus aimable de tous ses amis.

- Degré d’intensité :   la mesure de la propriété s’effectue de manière absolue, sans qu’il soit fait référence à un terme étalon. Deux types d’adverbes sont aptes à exprimer le degré d’intensité : des formes grammaticales (si, très, trop, assez...) et des formes à base lexicale (l’adverbe en -ment : extrêmement, totalement...) dont on ne saurait confondre le fonctionnement avec l’adverbe de manière.

=> Marques du haut degré : très, trop, fort, bien, tellement, si (tellement et si ne peuvent s’employer qu’en modalité exclamative, pour les autres cas ils impliquent une corrélation consécutive) ; adverbes à base lexicale : exclusivement, extrêmement, incroyablement...

=> Marques du moyen degré : assez, suffisamment, modérément... (expression qui se prête au sens figuré, traduit souvent au moyen de la litote le haut degré).

=> Marques du bas degré : peu, un peu, quelque peu, médiocrement, à peine... (peu oriente vers une interprétation négative, un peu signifie l’existence positive). L’expression du bas degré touche à la négation : Il n’est en rien insensible à vos conseils.

c) Adverbe adossé à un nom : pour lui apporter un appoint sémantique. Statut véritable du mot : même fonctionnement que l’adjectif qualificatif (dérivation impropre ?) : Je trouve cette femme bien.

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