Faut-il rêver pour être heureux ?

Le bonheur est un état durable de plénitude, de satisfaction ou de sérénité. C’est un état agréable et équilibré de l'esprit et du corps, d'où la souffrance, le stress, l'inquiétude et le trouble sont absents. L’homme a toujours recherché cet état de bonheur et le moyen d’y parvenir. Ainsi, certains ont émis l’hypothèse que le rêve pourrait être le moyen d’atteindre le bonheur. Alors, faut-il rêver pour être heureux ? Le rêve peut être le moyen d’atteindre le bonheur mais la réalité impose des limites à nos rêves ainsi qu’à nous-même.

Dans un premier temps, il faut rêver pour être heureux, pour atteindre le bonheur, la plénitude que tout le monde cherche.

En effet, le rêve peut être la représentation, plus ou moins idéale ou chimérique, de ce qu'on veut réaliser, de ce qu'on désire.

D’abord, pour atteindre le bonheur il faut profiter de la vie en réalisant ses rêves et pas seulement rêver de vivre ce dont on a envie car sinon on est malheureux. Si nous n’arrivons pas à atteindre un de nos objectifs, ce qui représente alors un rêve, alors il nous manque quelque chose et notre existence est tachée d’une souffrance de ne pas avoir réussi. L’expression «vis tes rêves, rêve pas ta vie» connue de beaucoup nous montre bien ce concept puisque nous l’employons pour conseiller, ou se conseiller sois même, d’avancer en réalisant nos objectifs petit à petit, les uns après les autres. Nous n’atteignons le bonheur qu’une fois nos objectifs atteints, nos rêves réalisés. Sidney Friedman, écrivain américain, disait « Tu peux tout accomplir dans la vie si tu as le courage de le rêver, l’intelligence d’en faire un projet réaliste et la volonté de voir ce projet mené à bien. » Le bonheur, sans souffrance, sans stress, ne peut donc être atteint qu’à travers la réalisation des rêves, sinon on a l’impression de stagner.

Ensuite, le rêve peut être une forme de motivation pour atteindre un but et donc est un moyen d’atteindre le bonheur et cet état de plénitude. En effet, rêver à quelque chose nous fait imaginer le bonheur que l’accomplissement du rêve peut nous procurer. Une motivation s’insinue alors en nous pour arriver à connaître cette forme de bonheur. Si nous ne nous rendions pas compte des effets du rêve accompli nous n’aurions aucune envie d’accomplir le rêve en question mais nous sentirions un manque sans savoir d’où il vient. Par exemple, Gustave Flaubert exprime cette forme de motivation créée par le rêve dans Madame Bovary à travers la rêverie de Charles qui pense au futur et notamment celui de sa fille le soir. Il rêve alors d’un futur parfait avec tous ses bons côtés. Cela lui confère alors une motivation d’arriver à se procurer ce futur et de mettre en œuvre tout ce qui lui est possible de faire pour l’atteindre, il cherche donc le bonheur de ce futur.

Enfin, il est impossible d’être heureux si on ne rêve pas puisque ce sont nos rêves qui définissent nos buts à atteindre et donc le chemin à prendre pour le bonheur. Nous atteignons le bonheur si nous n’avons plus de souffrance. Or, la souffrance peut être un manque, un désir de ce que l’on ne possède pas. Il nous faut donc réaliser nos rêves pour combler les manques dont nous souffrons. Dans la chanson « Le blues du businessman » de Luc Plamondon, le héros n’est pas heureux car il est devenu ce que la société normalise mais n’a pas réalisé ses rêves de devenir artiste. Il souffre donc d’un manque car il n’a pas réussi comme il le voulait mais il n’aurait connu le bonheur que s’il

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