LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Étude des fables de La Fontaine

Commentaire de texte : Étude des fables de La Fontaine. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  25 Septembre 2013  •  Commentaire de texte  •  6 440 Mots (26 Pages)  •  901 Vues

Page 1 sur 26

Les fables de La Fontaine

Quelque chose de curieux chez LF : dans le fait qu’il ait fallu attendre le 19ème siècle pour associer le nom d’un auteur à un genre si ancien qu’est la fable, alors que LF est « tard venu ». C’est un tour de force que de ressusciter un genre plusieurs fois millénaire.

1/ Qu’est ce qu’une fable ?

cf préface p.37 : LF a rédigé la préface pour la première parution de son œuvre en 1668, mais que peut convenir pour tout ensemble.

Le titre original des fables : Fables choisies et mises en vers par M. de La Fontaine.

Le dessein de LF est simplement de mettre en vers les fables qu’on attribue à Esope. Il faut rappelé que originellement le genre fabulique inventé par Esope au 6ème av JC est prosaïque. LF ne cherche pas à s’attribuer l’originalité des fables.

Le projet a été mené à bien. Dans un premier temps, LF cherche à gagner en légitimité ce qu’il ne peu avoir en originalité. En effet, ce projet avait déjà été mené par Socrate. Le projet de LF est justifié.

A l’origine, fable = conte, récit en prose, dont mes caractéristiques = dépouillement et brièveté. Les fables sont sues de tout le monde, elles sont le fond commun culturel dans lequel il n’y a qu’à puiser. L’objectif : pas de renouveler ce fond commun, mais de raviver le goût qu’on a pour lui.

Tout se passe comme si, au fil des millénaires, la fable étai usée. Le dessein de LF consiste à affranchir la fable de la prose. Le souci de renouveler le goût que l’on peut en avoir, consiste à en enlever le côté fade, à en égayer les récits.

 « il faut égayer les narrations »

On peut s’interroger sur les raisons de l’acharnement de LF, qui, tant sur de tout le monde, pourrait lasser. Pour LF la fable est un genre littéraire par excellence. Tout intérêt que l’on pourrait prendre à un exercice spirituel se trouvera dans l’apologue. cf lettre avant le livre 7 : »quelque chose de divin dans l’apologue ».

D’où le désir de maintenir en vie le genre de la fable. Parabole = apologue.

La fable sert de véhicule à la transmission de la vérité, d’autant plus que plus elles sont connues, plus on peut compter sur elles pour parler aux hommes.

La fable n’a pas vocation à mimer la réalité. Il faut et il suffit de transmettre allégoriquement la réalité. Une moralité vient nécessairement s’ajouter au récit, puisque le récit ne décalque pas le réel. Il faut donc une moralité pour le compléter.

La moralité est au récit ce que l’âme est au corps. Principe d’intellection des fables : rend la parabole intelligible en permettant son déchiffrement.

Moralité : âme de la fable => « anima » : principe de vie. La moralité anime la fable.

p.42 : LF décrit les différents modèles de fables.

* Modèle ésopique

Moralité séparée, elle clôt le récit

Récit => moralité

Fictif / imaginaire => réel

On a souvent critiqué Esope pour sa sécheresse et son désir de faire la morale.

* Modèle de Phèdre

Mettre en vers ces fables pour les égayer, leur retirer cette sécheresse. Embellir la narration transporter la moralité au début, elle ouvre le récit. Elle illustre par une mise en scène fictive, la moralité. Problème de transposition : réel => fiction.

Elle est naturellement compliquée par le fait qu’on fiat entorse à la règle du vraisemblable, pour le lecteur c’est le consentement à l’invraisemblance. La fable met en scène des êtres intermédiaires : animaux trop parfaits, hommes caricaturés. Le problème se situe ici car l’univers ainsi construit ne peut être que vraisemblable.

LF a trouvé des solutions pour ne pas tomber dans ce double écueil.

• sécheresse de la fable, transition manquée.

• Transposition impossible en raison des présupposées même du genre.

La transition du récit allégorique à la moralité. A transposition du monde humain au monde animal.

L’intérêt de la fable selon LF :

• intérêt éthique : la fable édifie et amène à la piété

• intérêt didactique : la fable instruit et enseigne.

LF suggère qu’il faut travailler à une conformité entre la fiction et le réel pour pouvoir attester à la lecture de renseignements ou de données fournies. Tout se passe comme si LF voulait tirer la fable à un intérêt zoologique. Il veut rompre avec la traditionnelle invraisemblance de l’apologue. A ses yeux, la fable sert de support à quelques connaissances qu’on appellera ensuite « histoire naturelle » (p.41).

La transposition de l’apologue en poème s’accompagne d’un soucis esthétique, jusqu’à être prêt à en sacrifier l’âme c’est-à-dire la moralité.

De prime abord, la suppression de la moralité vaut comme dénaturation du genre. Or, comme l’a dit LF, ces fables sont sues de tout le monde et en plus le goût des gens va à ce qu’ils découvrent.

LF veut rendre ses fables nouvelles par quelques traits qui en relèvent le goût. Le problème aujourd’hui est de faire accepter les fables elle mêmes, non la moralité. Pour sauver la fable, il n’y a pas d’autres solutions que de la modifier en profondeur en craignant la dénaturer.

Mais plutôt de mettre en compétition moralité et récit, il veut les fondre ensemble. Il veut faire passer tout d’abord la fable, mais avec elle, son sens moral.

LF prend un exemple visant à démontrer la puissance de l’allégorie animalière (p.40)

p.117 => le loup et le bouc, même fable reprise.

Or, le « canevas » décrit par LF en préface suffit à lui-même, la fable développée au livre 3 consiste en un travail d’ornement. Il y introduit de la gaieté par le dialogue : don de la parole aux animaux. Le dialogue permet au conteur de s’effacer. Il y a substitution du dialogue au récit fait par le conteur.

Pour la même fable, Esope

...

Télécharger au format  txt (41.2 Kb)   pdf (353.2 Kb)   docx (27.8 Kb)  
Voir 25 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com