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Extrait de la pièce de théâtre Le Mariage de Figaro de Beaumarchais: Acte II scène 19

Commentaires Composés : Extrait de la pièce de théâtre Le Mariage de Figaro de Beaumarchais: Acte II scène 19. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2013  •  413 Mots (2 Pages)  •  3 683 Vues

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LE COMTE sort du cabinet d’un air confus. Après un court silence. Il n’y a personne, et pour le coup j’ai

tort. Madame… vous jouez fort bien la comédie.

SUZANNE, gaiement. Et moi, Monseigneur ?

La comtesse, son mouchoir sur la bouche, pour se remettre, ne parle pas.

LE COMTE s’approche. Quoi, madame, vous plaisantiez ?

LA COMTESSE, se remettant un peu. Eh pourquoi non, monsieur ?

LE COMTE. Quel affreux badinage ! et par quel motif, je vous prie ?LA COMTESSE. Vos folies méritent-elles de la pitié ?

LE COMTE. Nommer folies ce qui touche à l’honneur !

LA COMTESSE, assurant son ton par degrés. Me suis-je unie à vous pour être éternellement dévouée1 à

l’abandon et à la jalousie, que vous seul osez concilier ?

LE COMTE. Ah ! Madame, c’est sans ménagement.2

SUZANNE. Madame n’avait qu’à vous laisser appeler les gens.

LE COMTE. Tu as raison, et c’est à moi de m’humilier… Pardon, je suis d’une confusion !…

SUZANNE. Avouez, Monseigneur, que vous la méritez un peu !

LE COMTE. Pourquoi donc ne sortais-tu pas lorsque je t’appelais ? Mauvaise !

SUZANNE. Je me rhabillais de mon mieux, à grand renfort d’épingles ; et Madame qui me le défendait

avait bien ses raisons pour le faire.

LE COMTE. Au lieu de rappeler mes torts, aide-moi plutôt à l’apaiser.

LA COMTESSE. Non, monsieur ; un pareil outrage ne se couvre point. Je vais me retirer aux Ursulines, et

je vois trop qu’il en est temps.

LE COMTE. Le pourriez-vous sans quelques regrets ?

SUZANNE. Je suis sûre, moi, que le jour du départ serait la veille des larmes.

LA COMTESSE. Eh ! quand cela serait, Suzon ? j’aime mieux le regretter que d’avoir la bassesse de lui

pardonner ; il m’a trop offensée.

LE COMTE. Rosine !…

LA COMTESSE. Je ne la suis plus, cette Rosine que vous avez tant poursuivie ! Je suis la pauvre comtesse

Almaviva, la triste femme délaissée, que vous n’aimez plus.

SUZANNE. Madame !

LE COMTE, suppliant. Par pitié !

LA COMTESSE. Vous n’en aviez aucune pour moi.

LE COMTE. Mais aussi ce billet… Il m’a tourné le sang !

[…]

SUZANNE. Soupçonner un homme dans le cabinet de Madame !

LE COMTE. Elle m’en a si sévèrement puni !

SUZANNE. Ne pas s’en

...

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