Expérience d'orientation scolaire

Ne sachant pas quoi faire après avoir passé mon bac et curieuse d’apprendre et d’en savoir plus sur la culture et la langue espagnole, je suis arrivée à Salamanque le deux septembre 2011. Je me suis inscrite dans une école pour les étrangers dont le nom est « Colegio Delibes » j’y ai donc suivi des cours intensifs d’espagnol pendant huit mois. Cette expérience a été pour moi déterminante, dans le sens où j’ai pu réfléchir à ce qui m’intéressait vraiment ainsi que dans quel domaine je voulais me diriger. Je m’appelle Giulia et j’ai dix-neuf ans, aujourd’hui mon souhait le plus cher et le plus important est de devenir professeur d’espagnol pour les étrangers. Le fait d’avoir étudié dans cette école m’a ouvert les yeux car j’ai découvert une approche différente de l’enseignement, je veux parler par exemple d’une relation complètement à part avec les professeurs, d’une toute autre ambiance mais aussi d’une performance incroyable venant des professeurs. Dans cette école, j’ai très vite progressé, et je me suis éprise de la langue espagnole. C’est pourquoi, j’ai décidé de venir faire mes études ici, à Salamanque. Voulant exercer le métier de professeur d’espagnol, il n’y a pas de lieux mieux appropriés que l’Espagne. En réalité, quand je suis en Espagne parler le français ne me vient pas naturellement, d’ailleurs c’est drôle quand j’ai commencé l’université fin septembre, au début, pendant les cours de français je n’osais pas parler comme si j’avais une part de honte, ce qui s’avère être contradictoire étant donné que je suis française, pourquoi devrais-je avoir honte ? Je ne saurais pas l’expliquer, et pourtant j’aime ma langue maternelle et j’adore la parler cependant en Espagne j’ai une sensation différente.

Par ailleurs, ces huit premiers mois en Espagne m’ont appris bien d’autres choses. En effet, lorsque je suis arrivée, je sortais tout juste du lycée et je venais d’avoir dix-huit ans. En France, je n’allais jamais faire les courses, je n’avais jamais fait une machine de toute ma vie, et la cuisine je n’en parle pas. Ce dimanche quatre septembre, quand j’ai regardé mes parents repartir en France, je me suis réellement demandée ce qui se passait, et comment j’allais faire pour me débrouiller seule, dans une ville inconnue mais surtout sans connaître personne. Je me suis alors sentie très seule ce jour-là. Finalement, je me suis très vite habituée à cette nouvelle vie, et les tâches ménagères ne m’ont pas semblé si ennuyantes que cela. Bien entendu cette expérience m’a fait beaucoup mûrir et m’a forgé le caractère, car avant cette aventure, j’étais très timide ou plutôt très réservée, quand il y avait du monde ou des personnes que je ne connaissais pas il pouvait m’arriver de dire seulement quelques mots dans une soirée et rien de plus. En Espagne j’ai appris à m’ouvrir mais surtout j’ai appris à aller vers les autres de mon plein grès et je le dis car j’en suis fière. Je pense que cette ouverture provient de l’apprentissage à une nouvelle langue, je veux dire qu’au début j’avais un peu honte et je n’osais pas trop parler, mais en voyant que je n’étais pas la seule dans ce cas-là car j’étais avec d’autres étrangers, et que les espagnols ne me jugeaient pas, et bien j’ai fini par me lâcher délibérément et aujourd’hui je

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