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Explication de texte de Rousseau, "L'Emile" ou "de l'Education".

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Par   •  28 Octobre 2016  •  Commentaire de texte  •  2 204 Mots (9 Pages)  •  3 241 Vues

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Explication de texte

Dans ce texte extrait de l’Emile ou de l’Education, livre IV, Rousseau nous fait part de son interrogation sur l’attachement, l’éducation d’un enfant avec la relation parents-enfant ainsi que l’ingratitude de l’Homme face aux dons. L’extrait commence par l’explication du point de vue de Rousseau sur l’attachement en exprimant ce qui est, selon lui, bien de faire ou non lorsqu’on est attaché à quelqu’un. Il parle également de la relation entre des parents et leur(s) enfant(s), et particulièrement l’attachement des parents à un enfant et vice-versa. Il rattache l’attachement à la relation amicale entre deux individus. Enfin l’extrait se termine sur l’ingratitude et l’égoïsme de l’Homme. L’idée principale que l’on peut donc trouver dans ce texte est le don à autrui. On peut venir à se demander si les Hommes peuvent-ils donner aux autres sans rien attendre en retour ? Si l’on rattache cette question à l’éducation on peut s’interroger : peut-on éduquer un enfant grâce à un sentiment d’attachement ?

        Tout d’abord, Rousseau nous explique que lorsqu’un individu est capable de s’attacher à quelqu’un, l’individu en question devient apte à reconnaître l’attachement que d’autres personnes lui portent, c’est-à-dire qu’il est capable de remarquer les marques d’attachement que d’autres personnes lui adressent. En d’autres termes, il faut d’abord qu’un individu découvre ce qu’est l’attachement à travers ses propres sentiments et expériences, autrement dit en s’attachant lui-même à quelqu’un. C’est à partir de ce moment-là seulement que cet individu se rendra compte que des personnes sont attachées à lui. Il peut voir comment lui-même adresse son attachement aux autres et par la suite remarquer que des personnes lui portent les mêmes gestes ou attentions. Un enfant, par exemple, va développer un attachement fort avec une personne qui prend soin de lui, souvent la mère en premier lieu. De plus, dès lors que l’on porte de l’attachement à quelqu’un, on possède une sorte d’emprise sur cette personne, la personne est sous l’emprise de notre attachement. On occupe une place dans son cœur et on prend de l’importance au fur et à mesure, sans forcément que la personne s’en rende compte. On met des chaînes autour de son cœur, c’est-à-dire que l’on crée un lien, et la personne ne peut pas nous faire sortir de son cœur tant qu’on lui porte de l’attachement, les chaînes sont construites et maintenues par notre attachement, et cela se fait sans que la personne ne le remarque forcément. L’attachement pourrait être comparé à un gouvernement capable de diriger les gens, étant donné que l’attachement crée de l’emprise.  En clair l’individu est attachée à quelqu’un possède de  l’emprise sur ce quelqu’un et peut être comparé à une sorte de gouverneur. De plus, dès que l’on découvre l’attachement, plus précisément le sentiment que quelqu’un soit attaché à nous, on peut se sentir comme les autres et ainsi s’y comparer. On parvient à comprendre ce que les autres individus ressentent : l’attachement est un point commun qui permet aux individus de se comparer, on ressent ce sentiment qu’est l’attachement, on le comprend enfin, on est comme tout le monde. Ici le pronom « il » désigne Emile, c’est-à-dire l’enfant, qui peut et va se comparer aux jeunes camarades de son âge, et par la suite comparer ses parents aux autres parents, qui sont les gouverneurs. Les parents sont ici désignés par les « gouverneurs » qui possèdent de l’emprise sur leurs enfants par l’attachement qu’ils leur portent. C’est en se comparant à ses camarades, en ouvrant les yeux sur lui-même que l’enfant se rendra réellement compte de tout ce que ses parents ont fait pour lui. On peut se demander le sentiment qu’il éprouvera quand il verra tous les gestes, attentions et marques d’affection que ses parents lui accordent. En outre il faut prendre garde de ne jamais dire à quelqu’un qu’on est attaché à lui, car dès lors qu’on lui aura dit, la personne la saura et ne sera plus apte à remarquer nos signes d’attachement et nos marques d’affection. Si on ne lui dit pas, la personne verra toujours nos attentions, elle s’en rendra compte d’elle-même. Avouer à quelqu’un son attachement enlève toute la valeur des gestes simples et courant qui prouvent notre attachement et cela devient donc banal, on peut même venir à perdre l’emprise que l’on possède sur cette personne en le lui disant. Par ailleurs si l’on est attaché à quelqu’un, il ne faut ni le lui dire ni attendre quelque chose en retour de notre attachement. La personne se sentirait forcée et piégée, l’attachement deviendrait à ce moment-là un sentiment négatif alors qu’il est et doit être un sentiment très positif. Dans ce cas c’est la preuve que l’Homme est malhonnête et ne sait pas offrir, l’attachement serait un cadeau empoisonné. Si l’on attend quelque chose en retour de notre attachement, on aura été fourbe et manipulateur, car la personne va se sentir obligé de nous rendre les services et attentions offerts. En réalité on a seulement prétexté les offrir. Ce n’était pas précisé au début, et la personne n’est pas forcément consentante à nous devoir une sorte de dette, elle a été prise au dépourvu et forcée. Dans le cas par exemple d’un enfant et ses parents, on pourrait illustrer ces propos avec une mère qui s’occupe de son enfant malade car elle est attachée à lui, et seulement après s’être occupée de lui, elle exige quelque chose en retour, son obéissance par exemple. Les parents ne peuvent pas exiger l’obéissance de leur enfant car ils se sont occupés de leur enfant, il ne le ferait pas de son plein gré cela dégagerait donc un aspect négatif de l’attachement. Ce serait une sorte de chantage sentimental. L’obéissance ne doit pas être exigé mais l’attachement porté à l’enfant le rendra naturellement obéissant et l’éducation peut être facilité en quelque sorte par le sentiment d’attachement que ses parents lui offrent. De plus, si on fait semblant de donner quelque chose à une autre personne et cette dernière parvient finalement à l’atteindre, on va par la suite dire que c’est injuste car la personne à réussi à prendre ce qu’on a fait semblant de lui donner. Or ce n’est surement pas a nous de parler d’injustice car on a voulu embrigader cette personne, on a voulu feinté de lui donner quelque chose. Reprenons l’exemple précédent, les parents ne peuvent pas sanctionner leur enfant si il ne leur obéit pas juste parce qu’ils se sont occupés de lui. L’enfant il n’a jamais signé de « contrat » disant que si ses parents prenaient soin de lui, il serait obéissant en retour. Il se trouve embarqué dans cette situation sans qu’il le veuille forcément, et sans avoir donné son accord. En soit si l’on porte de l’attachement à quelqu’un, on ne doit rien attendre en retour. Premièrement la personne à qui l’on s’attache ne nous a pas forcé à lui porter de l’affection, et ne nous l’a pas non plus demandé. C’est venu de notre propre initiative. Deuxièmement avant de porter des signes et marques d’attachement à quelqu’un, on ne lui a pas dit que l’on attendait quelque chose en retour de nos sentiments, c’est donc malhonnête car la personne ne savait pas les conditions ou obligations qui allaient en découler. L’attachement est un sentiment positif qui peut devenir négatif si une personne manipulatrice ou mauvaise commence à avoir de l’emprise sur nous et nous met des chaînes autour du cœur, cette personne serait notre gouverneur, et cela deviendrait un cadeau et un sentiment empoisonné. En réalité l’attachement n’a pas obligatoirement besoin de recevoir quelque chose en retour, or Rousseau nous explique que l’amitié quant à lui ne peut pas rester sans retour. L’amitié est un échange, c’est-à-dire que si l’on aide un ami lorsqu’il va mal, l’ami en question est censé nous rendre cette aide si jamais il nous arrive de ne pas être bien à un moment donné. Cette aide peut être rendue immédiatement ou bien plus tard, tant que l’échange reste actif, l’amitié restera vraie. L’attachement est l’un des composants de l’amitié, autrement dit si l’on est ami avec quelqu’un on lui porte de l’attachement, de l’affection. Or la seule opposition qui différencie fortement ces termes est l’attente d’un retour. L’ami n’a pas de dépendant plus fort que lui-même. En d’autres termes il n’y a rien de meilleur que la sincérité d’une amitié pour assurer le lien constant et durable entre deux personnes. L’amitié est très saine si et seulement si elle est sincère, autrement cela peut également devenir un cadeau empoisonné, il n’y a rien de pire qu’une amitié malhonnête ou intéressée. On peut reconnaître les personnes vicieuses et sournoises si l’amitié n’est pas réciproque étant donné que l’amitié est basée sur les échanges. Pour qu’une amitié soit fiable, les deux individus concernés doivent se considérer comme étant amis, sinon l’une des deux personnes est fourbe. Si par exemple une personne A dit qu’une personne B est son ami, la personne B doit en dire de même, sinon ce n’est pas une vraie amitié. L’amitié se gagne en partageant des échanges constants. En clair il faut rendre ce qu’on nous donne afin d’obtenir l’amitié. Les personnes malhonnêtes gagneront l’amitié des autres en prétextant rendre. L’amitié se base donc sur un contrat, on doit passer par un processus d’échanges mutuels afin de se considérer en tant qu’ami et porter de l’attachement à quelqu’un.

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