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Étude du poème l'Expiation de Victor Hugo

Commentaire de texte : Étude du poème l'Expiation de Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Février 2013  •  Commentaire de texte  •  644 Mots (3 Pages)  •  1 368 Vues

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L’Expiation, de Victor Hugo, se situe au centre de Les Châtiments. C’est l’un des poèmes les plus longs et le plus connu des poèmes ; C’est un poème épique composé de sept tableaux et bâtis sur le même contraste que A l’obéissance passive (II,2). Contraste entre le grandissement épique et la parodie burlesque. Le titre L’expiation renvoie au châtiment divin mais aussi à son attente douloureuse traduite par le jeu de question réponses qui structure le poème : Est-ce là le châtiment ? Réponse : Non. Nous parlerons d’abord de la dimension épique du poème ce qui permettra d’insister sur l’héroïsme des hommes ; nous montrerons enfin que ce tableau traite de la Russie et atteint une dimension poétique.I- La dimension épique

Ce qui est très étonnant dans le poème L'Expiation est qu’il y a une sorte d’harmonie qui naît de la situation de retraite. Il y a un accord rythmique entre la chute de la neige et le mouvement de retraite. La retraite est évoquée de manière poétique. Il y a un mouvement inexorable qui est évoqué par la prosodie, le rythme et le lexique. L’anaphore de « il neigeait » structure le poème. On le retrouve cinq fois et sa place n’est pas aléatoire. La dernière reprise de l’expression (vers 18) est marquée par un redoublement (« il neigeait, il neigeait toujours »). Le « toujours » permet de souligner l’idée de répétition. Il impose un tempo grave et solennel d’une grande ampleur qui est caractéristique de la dimension épique. « Après la plaine blanche une autre plaine blanche » fondée sur le redoublement lexical qui se double d’un effet d’assonance. Le jeu des sonorités naît de la rencontre de deux labiales (« pl », « bl »). Par ailleurs, un effet naît de la prosodie avec le rythme régulier de l’alexandrin. Tout est signifiant. Expression d’une monotonie désolante du paysage qui rejaillit (de la lenteur). « L’empereur revenait lentement » dénote l’idée de lenteur et qu’il exemplifie (mime) grâce à « lentement » et à l’imparfait. Les voyelles nasales permettent aussi cette dénotation. Les participes présents (avec une voyelle nasale) participent à cette durée de mouvement qui n’en finit plus. En général, le forme de l’alexandrin. Le rythme peut être syncopé : « boulets, mitrailles, obus... ». On est dans l’idée de l’inachevé : on est pas loin de la notion d’infini. Cette idée structure l’ensemble du poème. Cela nous renvoie à une transcendance (force qui dépasse de l’humanité) qui fait que l’histoire se répète. Nous ne sommes pas loin de l’idée de la religion. La transcendance est liée à l’idée de Châtiment. Il y a deux puissances qui revendiquent l’éternité : l’orgueil de Napoléon III et Dieu lui-même. C’est un des poèmes qui a le plus efficacement crée le mythe napoléonien. Le cadre de la retraite est hostile et chaotique. Le cahot s’oppose à l’ordre. Tout le cosmos se ligue contre les hommes. Le champ lexical de l’hiver (« âpre hiver », « fondait », « avalanche », « la froide bise »). Insistance sur le blanc. Contraste entre le noir et blanc. Présence du gris (« Moscou fumant », « moustache grise »). La grisaille rappelle le flou des éléments. Acceptation de la défaite. Le silence et le noir et blanc permettent de mettre en place le cadre de la retraite. Silence qui rappelle la solitude et la mort (« les

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