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Petite histoire de X

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Par   •  26 Mai 2014  •  1 277 Mots (6 Pages)  •  805 Vues

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Détresse d’un héros

- Encore merci d’avoir accepté.

- Pas de problème.

- J’ai perdu l’habitude de prendre des notes, j’ai apporté avec moi un enregistreur numérique…

L’atmosphère était sombre et pesante. Les deux personnes s’étaient données rendez-vous dans une ruelle perdue au milieu d’une aire d’autoroute, près d’une ancienne zone industrielle. D’ordinaire occupée, la nuit noire avait fait fuir toute forme de vie de cet endroit, éclairé de quelques lampadaires et d’un feu qui clignotait en attendant l’approche d’une voiture.

- J’ai pu nous trouver un local où nous pourrons parler tranquillement. Il est tard, j’espère ne pas vous importuner.

- J’ai perdu l’habitude des sorties, monsieur. Ça m’est égal de passer ma nuit dehors.

Ils arrivèrent devant un bâtiment isolé. L’un des deux hommes sortit un trousseau de clefs et ouvrit la porte d’entrée. Ils montèrent les escaliers. Le bureau était à gauche, avec pour seul éclairage une simple lampe. Ils s’assirent de chaque côté comme pour un entretien professionnel, et l’un fouilla dans les tiroirs déduisant du briquet posé sur le côté la présence de cigarettes. Il en trouva effectivement, en en proposant un à la personne assise à l’opposé, qui montra un signe de refus. Il se l’alluma puis sortit son enregistreur de son manteau, qu’il posa sur la table. C’est alors qu’il s’exprima :

- Préféreriez-vous porter un pseudonyme ou puis-je tout simplement mentionner votre nom ? Dit-il tout en fumant.

- Au point où j’en suis, autant aller jusqu’au bout.

Tentant compte de la réponse, l’autre appuya sur la touche « record » et enchaîna :

- Très bien, Dan. Pour commencer j’ai besoin d’un maximum de précisions possibles. Si vous commenciez par nous raconter votre vie avant le drame. Je vous laisse le champ libre et j’essaierai d’intervenir le moins possible.

- Tout d’abord, je voudrais vous remercier pour l’attention que vous me portez. J’espère, en me confiant à vous, enlever ce poids qui pèse sur mes épaules. Cette ombre qui me suit, partout où je vais. Cette réputation de héros me colle à la peau. Je n’aime pas vraiment parler de moi, mais il me semble que c’est par cela que je devrais commencer. Originaire de la banlieue parisienne, à Bobigny et issu d’une famille modeste, mon enfance ne fût pas des plus simples. A quatorze ans, je quittais l’école pour traîner dans la rue. Cette mauvaise passe dura près de deux ans, avant que je ne rencontre Alfred Brossard, qui deviendra mon père spirituel. Alfred me tendit la main alors que j’étais au plus bas. Trafic de stupéfiants, vols, rackets, la police m’avait à l’œil. Alfred m’engagea dans sa librairie, et tomba pour l’unique et la première fois amoureux. Je découvris la littérature, et les nuits qu’autrefois je passais au poste, je les passais à lire. Mr Brossard me prie définitivement sous son aile lorsqu’il accepta mon emménagement dans sa librairie. Hélas, trois ans plus tard, un cancer le frappa, et je me retrouvais seul. A ce moment-là, je prie conscience de la chance que j’avais eue de rencontrer aussi bon que Mr Brossard, et je me promis d’aider autrui autant que je pourrais de façon à honorer, à ma manière, cet homme.

Il était environ vingt heures, j’étais en train de fermer la boutique lorsqu’un bruit sourd et assourdissant de frein retentit dans la rue. J’entendis crier et me précipita dehors. Une dame, qui était témoin de la scène, était traumatisée. Je suivis son regard, puis

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