Exemple De rédaction, Sous Forme De Lettre, Sur Le Thème Du "Grand Michu"

Jacques Thomas

collège Guist'hau

3 Rue Marie Anne du Boccage

Nantes

02 51 84 82 20

Nantes, le 11 mai 2001

Maman,

J’espère que tu vas bien et que ton magasin fonctionne correctement. Moi, je vais bien. J’ai eu quelques petits soucis il y a deux jours mais rien de bien grave, ne t’inquiète pas. Je ne t’écris pas souvent depuis quelques temps : les études sont longues et lorsque je rentre au dortoir le soir, je suis tellement fatigué que je m’endors juste après m’être douché.

Maman, tu m’as toujours dit que l’honnêteté était une valeur à défendre, et je l’ai toujours respecté.

Aussi, l’une des raisons pour laquelle je t’écris aujourd’hui, est que tu ne tarderas pas à recevoir une lettre de convocation de mon principal à propos d’une révolte à laquelle j’ai participé il y a peu, et que j’aimerais te faire part de mes justifications :

Vendredi après-midi, l’un des élèves les plus célèbres de mon collège, sûrement le plus bagarreur, est venu m’aborder. Il m’a fait part d’un de ces plans fascinants que peu de gens pourraient imaginer. Moi, le petit sixième de la classe de Mr. Dupont ! Comment j’aurais pu refuser pareil offre ? Devenir le complice de l’élève le plus respecté de l’établissement. En devenant son ami, je ne serais plus harceler par les troisièmes. Je n’aurais plus à porter leurs cahiers, je pourrais manger tranquillement mon goûter sans avoir peur de me faire racketter et, bien entendu, j’aurais toutes les sixièmes à mes pieds.

J’étais le seul sixième qu’il avait agrée dans son stratagème. Tu n’imagine pas la fierté que j’ai alors ressentie ! Tu dois sûrement te demander ce qu’il est arrivé à ton fils. Ne sois pas outragé maman, si j’ai en parti accepté ce projet, c’est que je le jugeais juste. Le but de cette stratégie, qui consistait à jeuner durant l’heure des repas au réfectoire, n’était autre que d’avoir de meilleurs plats. Vois-tu maman, la nourriture que l’on nous sert à la cantine est infecte. Toi qui m’as si souvent répéter que notre alimentation doit être équilibrée, te serais-tu contentée d’une purée liquide trop salée, d’une salade verte ramolli et caoutchouteuse, de pommes de terres verdâtres ou d’haricots brulés ?

Crois-tu que l’argent que tu verse tous les mois au collège doit servir à ça ?

Je ne pense pas ! Le grand Michu, lui, n’allait pas ne satisfaire de telles négligences, et j’étais de son avis.

Voilà pourquoi, à l’heure du déjeuner, moi ainsi qu’une centaine de camarades, décidions de ne pas toucher à nos assiettes. Mais personne d’autre que nous, qui commencions à avoir faim, ne remarquait notre grève. Sur ce, le Grand Michu eu une autre idée, et, le soir, elle fut mise à exécution : aussitôt nos plateaux chargés que nous allions jeter tout son contenu aux ordures. C’était du gaspillage, certes, mais c’était pour la bonne cause. Cette fois, le directeur ne put ignorer notre manœuvre. Cependant, lorsque Michu lui expliqua la visée de notre agissement, le proviseur se mit à rire, d’un rire jaune assurément, mais cela sonnait plutôt pour nous, comme une sévère humiliation et un manque total de respect envers notre agissement.

J’étais outragé ! Le directeur n’avait même pas ordonné une amélioration sommaire

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