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Etude de la scène 5 «ce qui est là», issue de la pièce de théâtre Incendies écrite par Wajdi Mouawad en 2003

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Par   •  25 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  1 142 Mots (5 Pages)  •  997 Vues

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Le texte proposé est la scène 5 qui s’intitule «ce qui est là», issue de la pièce de théâtre Incendies écrite par Wajdi Mouawad en 2003 . Wajdi Mouawad, né à Deir-el-Qamar au Liban, est un homme de théâtre, metteur en scène, dramaturge, comédien, directeur artistique, plasticien et cinéaste libano-québécois. Il dirige le Théâtre national de la Colline (Paris) depuis 2016 . Dans cette pièce, l’auteur raconte l’histoire de Nawal, une jeune fille de quatorze ans . Dans cet extrait, Nawal retrouve celui qu’elle aime Wahab dans une forêt pour lui annoncer qu’elle est enceinte .

Nous allons expliquer en quoi le personnage de Nawal est tragique. Dans un premier temps, nous allons nous attacher à la tirade lyrique et dans un second temps, nous verrons la fatalité que subissent les deux personnages .

Dans cet extrait, le décor participe à la tirade lyrique par l’énumération « Aube, forêt, rocher, arbres blancs » .Le lieu est en harmonie totale avec la déclaration car l’aube peut symboliser la naissance de l’enfant attendu, elle correspond aussi à la vérité qui doit être dévoilée. Nawal doit choisir entre parler et révéler la vérité ou se taire . Wahab est destinataire de la tirade, son prénom est répété cinq fois dans la scène (l 3,5,10,20,29), cette répétition montre que Nawal tient fortement à lui parler . Toutefois, elle détient un secret : «tu ne sais pas encore» . Le dilemme de parler ou se taire est caractérisé par un jeu d’antithèses grâce aux verbes «hurler» (l 16) «dire à l’oreille» (l 20) ; «bonheur» et «malheur» (l 6). Il existe aussi une opposition entre la décision initiale de Nawal d’hurler son secret dans la forêt «je voulais le hurler pour que tout le village l’entende» «pour que la Lune et les étoiles l’entendent» (l 16-19) et sa décision finale de le dire à l’oreille (l 19-20) . Nous remarquons aussi le champ lexical du silence ; «écoute moi» l 3, «ne dit rien» l 3 et 12, «ne parle pas» l 4. «me taire» l 9-12, «elle se tait» . Le silence accroît le caractère solennel de l’aveu. La révélation ligne 29 est faite dans la simplicité d’une phrase courte . L’amour passionnel apparaît grâce aux expressions hyperbolique utilisées, «ce que je veux le plus au monde» (l.21), «à jamais incomplète» (l.23), qui décrivent son amour, «j'ai la conviction que je serai à jamais incomplète si tu demeures à l'extérieur de moi» (l.23.24.25), «avec toi, je tombais enfin dans les bras de ma vraie vie» (l. 25.26). Nawal assume complètement la relation amoureuse et charnelle, la phrase «mon ventre est plein de toi» (l.29.30) témoigne de la fusion entre ces deux personnages. Nawal et Wahab sont comparés aux couples mythiques des tragédies comme Roméo et Juliette .

Le lecteur peut voir que l’amour de Nawal pour Wahab est profond et sincère malheureusement le destin va se changer sur eux .

Dans cet extrait, la tragédie du langage participe à la fatalité. Les mots sont annonciateurs de la fatalité ou du moins nous avons l'impression qu'ils peuvent engendrer le malheur. En effet, le champ lexical de la mort est présent à plusieurs reprises :« si tu me dis un mot, un seul, tu pourrais me tuer » (l.4.5), « j'ai l'impression qu' à partir du où je vais laisser échapper les mots qui vont sortir de ma bouche, tu va mourir

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