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Etude de la pièce de théâtre Antigone de Jean Anouilh

Étude de cas : Etude de la pièce de théâtre Antigone de Jean Anouilh. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Novembre 2013  •  Étude de cas  •  1 930 Mots (8 Pages)  •  3 192 Vues

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introduction:

Antigone est une pièce en un acte de Jean Anouilh, représenté pour la première fois le 4 fevrier 1944 à paris, en pleine occupation allemande. Elle est issue d'une union anachronique, celle de l'Antigone de Sophocle, texte vieux de 2400 ans, et une réflexion sur les événements historiques contemporains.

Antigone est fille d'Oedipe, souverain de Thèbes. Après le suicide de ce dernier, les deux frères d'Antigone, Etéocle et Polynice, se sont entretués pour le trône de Thèbes. Créon, le nouveau roi, a décidé de n'offrir de sépulture qu'a Etéocle et non à Polyce, qualifié de traitre. Il avertit que quiconque osera enterrer le corp du renégat sera puni de mort. Personne n'ose braver l'interdit et le cadavre de Polynice est abandonné à la chaleur et aux charognards. Seule Antigone refuse cette situation. Malgré l'interdiction de son oncle, elle se rend plusieurs fois auprès du corps et tente de le recouvrir avec de la terre. Très vite , Antigone est prise sur le fait. C'est alors que Créon tente de la sauver. Il lui propose de faire mourir quelqu'un d'autre à sa place, lui révèle que qu'Etéocle, comme Polynice, était un traitre de puissance. Après l'évocation de l'absurdité des rites religieux, Antigone est sur le point de céder. Mais c'est alors que Créon évoque le bonheur qu'elle est prête d'atteindre si elle refuse de mourir pour son frère . Un bonheur avec quelques concessions, mais un bonheur tout de même.

Et Antigone change alors d'avis. Avec ce dialogue sur le bonheur, nous saisirons donc l'essence même de ce qui oppose les deux personnages

lecture

A la lecteur de ce passage, nous nous demanderons comment l'auteur permet une refléxion sur le bonheur...... PLAN.

Problématique n°1: Comment Anouilh permet-il une réfléxion sur le bonheur?

Par un dialogue présentant deux conceptions radicalement opposées du bonheur.

a) un rapport au temps différents

-l'immédiat/la [***]durée: pour Antigone, le bonheur doit s'obtenir immédaitement: l.44 « moi, je veux tout, tout de suite » + l.46 « je veux ^tre sure de tout aujourd'hui » (force des adv de temps « tout de suite », « aujourd'hui ». au contraire, pour Créon, il faut toute une vie pour découvrir le secret du bonheur. Il se place dans la position du sage, du vieillard plein d'expérience par cette définition au présent de vérité générale: « tu l'apprendras toi aussi, trop tard, la vie c'est un luxe qu 'on aime... »

-un conflit de générations: Antigone s 'identifie à la jeunesse, grâce à l'image du « Royaume où vous ne pouvez plus être avec vos rides » l.32 + périphrase « la petite Antigone » l.14; tandis que Créon revendique sa vieillesse et sa maturité. Il se pose en sage par rapport aux »jeunes gens » il évoque sa jeunesse semblable à Antigone, mais pour mieux s'en dégager: « j'aurais fait comme toi Antigone à 20 ans ». D'alleir, Antigone le sait bien: « avec vos rides, votre sagesse, votre ventre » l'énumération énonce bien les deux caractéristiques du roi

-une conception du bonheur née de l'enfance/née de la maturité: l'opposition l.14 entre « femme heureuse » et « le petite Antigone » dans « quelle femme heureuse deviendra-t-elle la petite Antigone? » exprime la peur de perdre l'état d'enfance de l'innocence … Antigone utilise des verbres nombreux au futur, sous forme de question, comme pour montrer sa peur du changement et de l'avenir. Antigone veux être fidèle à son enfance « et que cela soit aussi beau que quand j'étais petite », comme le montre le comparatif d'égalité « aussi beau que »l.47. A la ligne 1à, Créon montre grâce au présentatif « c'est la consolation dérisoire de vieillir », que la découverte du bonheur est acquie avec la maturité.

b) Le marige contre la passion.

Les impératif de la ligne 1 « marie-toi vite Antigone, sois heureuse », posent la fondation d'une famille par une alliance avec autrui comme le principe du vrai bonheur.

Face a cela, Antigone défend la passion, l'amour. Les 5 hypothèses des lignes 25 à 29 défendent un amour conçu comme un absolu, un amour fusionnel, exalté, romantique (« s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq min. ») tandis que le mariage est assimilé à une « usure » un fatalisme, une résignation dans la médiocrité symbolisé par la périphrase « le monsieur Hémon »...

Antigone exagère, pousse à l'extreme son opposition à Créon, quitte à donner dans la caricature et à dissocier ce qui ne l'est pas forcément.

c)Le réalisme contre l'idéalisme.

La conception du bonheur dvp par Créon s'apparente au réalisme.il part du constat que la vie est éphémère: « c'est une eau que les jeunes gens laissent couler dans le savoir » l.1 . La métaphore de l'eau reprend le thème classique du « Carpe diem ».

La 2e image utilisée par Créon, toujours avec ce présent de vérité générale, dvp l'idée d'un bonheur prosaïque, simple, concret: « une petite chose dure et simple qu'on grignote, assis au soleil ». le vocabulaire prosaïque et familier évoque un bonheur matériel, peu ambitieux, peu élevé, sans idéale spirituel par exemple, sans idéale moral. Enfin, avec la tournure présentative et les nombreuses énumérations, il nous livre les parcelles de ce bonheur simple, à savoir la lecture, le famille, le travail, la satisfaction du travail bien fait « la vie, c'est un livre qu'on aime , c'est un enfant qui joue à vos pieds, un outil qu'on tient bien dans sa main, un banc pour se reposer le soir devant sa maison ». Face a cette énumération d'êtres ou d'objs concrets, la position d'Antigone peut être qualifiée d'idéalisme.

Elle met en valeur sa singularité en opposant les pronom personnel de la 1erP « moi » à celle de la 2eme personne de pluriel « vous » L.41-44. Elle se met à part du commun des mortel. De plus, elle se définie par son intransigeance: le bonheur c'est tout ou rien l.44 « moi je veux tout, tout de suite, et que ce soit entier ou alors je refuse ». Le verbe fort de volonté symbolise sa position refusant toute compromission. On a presque l'impression d'un caprice. Les alternatives « ou alors he refuse » et «

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