Etude du poème La Charogne De Baudelaire
Fiche de lecture : Etude du poème La Charogne De Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar Men0x • 12 Avril 2015 • Fiche de lecture • 548 Mots (3 Pages) • 954 Vues
«Lecture analytique 1 : «Une charogne»».
Baudelaire, Les Fleurs du mal, section «Spleen et Idéal», «Une charogne» (p. 77 à 79, Ed. Le
Livre de Poche, Coll. «Classiques de poche»).
Problématique : En quoi cette vision horrible d’une charogne féminine constitue-t-elle,
paradoxalement, un prétexte à l’expression de la beauté et du rôle du poète ?
I) L’association de la laideur et de la beauté
1) L’expression d’une vision horrible
- Il est possible de remarquer la présence du champ lexical de la vermine («vermine», «larves»,
«mouches»).
- Baudelaire crée par ailleurs une vision presque surnaturelle, où la mort est tellement présente
qu’elle semble vivante : «étrange musique» & strophe n°6 où apparaissent les verbes d’action
«s’élançait», «descendait», «montait», et les vers 23-24 : «On eût dit que le corps (...) vivait en
se multipliant».
2) Des oppositions tendant à fusionner
- L’auteur emploie bon nombre de rimes antonymiques : par exemples, «charogne infâme» +
«mon âme», ou «s’épanouir», «évanouir». Ces rimes participent au rapprochement fusionnel
entre laideur et beauté.
- De plus, Baudelaire emploie des antithèses (comme «ce beau matin d’été si doux» VS «une
charogne infâme») qui, bien loin d’opposer des contraires, les font se rapprocher.
- Il en va de même avec l’utilisation d’oxymores, comme «carcasse superbe».
II) Les portraits de la femme et de la charogne afin de créer une description ironique
1) Présences de l’érotisme et de la mort (topos de l’ «Eros et Thanatos»)
- Certaines images font référence à des situations sexuelles, comme «jambes en l’air» ou «femme
lubrique».
- L’adjectif «brûlante» recèle une syllepse (figure de style consistant à jouer sur le double sens
d’un mot, ici celui de la fièvre qui conduit à la mort, mais aussi celui du désir sexuel).
- L’indication «son ventre» insiste sur la partie du corps féminin qui constitue le centre de sa
sensualité.
2) La présence du registre ironique
- L’auteur emploie des expressions purement romantiques, illustrations parfaites des formules
issues de l’amour courtois, célébrant la beauté de la femme. Par exemple : «mon ange et ma
passion», «ô la reine des grâces», «étoile
...