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Etude Analytique du roman La Princesse De Clèves de Mme de La Fayette

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Par   •  30 Janvier 2014  •  828 Mots (4 Pages)  •  1 566 Vues

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Mme de La Fayette, La Princesse de Clèves (1678)

Dans les premières pages de ce roman, l’auteur décrit la cour sous Henri II, où règnent magnificence et galanterie, mais où dominent également les passions amoureuses et l’hypocrisie. Le personnage principal, Mlle de Chartres, la future Princesse de Clèves, n’a pas encore été décrite. Elle apparaît ici sous les yeux de la cour qui la découvre, comme le lecteur, pour la première fois.

Il parut alors une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde, et l’on doit croire que c’était une beauté parfaite, puisqu’elle donna l’admiration dans un lieu où l’on était si accoutumé à voir de belles personnes. Elle était de la même maison que le vidame1 de Chartres et une des plus grandes héritières de France. Son père était mort jeune, et l’avait laissée sous la conduite de Mme de Chartres, sa femme, dont le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires. Après avoir perdu son mari, elle avait passée plusieurs années sans revenir à la cour. Pendant cette absence, elle avait donné ses soins à l’éducation de sa fille ; mais elle ne travailla pas seulement à cultiver son esprit et sa beauté, elle songea aussi à lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable. La plupart des mères s’imaginent qu’il suffit de ne parler jamais de galanterie devant les jeunes personnes pour les en éloigner. Mme de Chartres avait une opinion opposée ; elle faisait souvent à sa fille des peintures de l’amour ; elle lui montrait ce qu’il a d’agréable pour la persuader plus aisément sur ce qu’elle lui en apprenait de dangereux ; elle lui contait le peu de sincérité des hommes, leurs tromperies et leur infidélité, les malheurs domestiques où plongent les engagements : et elle lui faisait voir, d’un autre côté, quelle tranquillité suivait la vie d’une honnête femme, et combien la vertu donnait d’éclat et d’élévation à une personne qui avait de la beauté et de la naissance ; mais elle lui faisait voir aussi combien il était difficile de conserver cette vertu, que par une extrême défiance de soi-même, et par un grand soin de s’attacher à ce qui est seul peut faire le bonheur d’une femme, qui est d’aimer son mari et d’en être aimée.

Cette héritière était alors un des grands partis qu’il y eût en France, et quoiqu’elle fût dans une extrême jeunesse, l’on avait déjà proposé plusieurs mariages. Mme de Chartres, qui était extrêmement glorieuse, ne trouvait presque rien digne de sa fille ; la voyant dans sa seizième année, elle voulu la mener à la cour. Lorsqu’elle arriva, le vidame alla au-devant d’elle ; il fut surpris de la grande beauté de Mlle de Chartres, et il en fut surpris avec raison. La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l’on n’a jamais vu qu’à elle : tous ses traits étaient réguliers, et son visage et sa personne étaient pleins de grâce et de charmes.

Vidame1 : Titre de noblesse

1) Un portrait esquissé

a- Le personnage est successivement nommé par les noms suivants : Mlle de Chartres, « une beauté parfaite », « une belle personne », « extrême jeunesse ». Elle n’est cependant jamais nommée par son véritable prénom. On insiste uniquement

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