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Est-il Vrai D'affirmer Que Dans Le Survenant (téléroman) de Germaine Guèvremont, Le Bonheur réside Dans Le Nomadisme?

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Par   •  9 Décembre 2012  •  915 Mots (4 Pages)  •  13 713 Vues

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La période de la Grande Noirceur a fait sortir de l’ombre quelques artistes qui ont mis leur art au service de la population. À l’aube de la Révolution tranquille, certains de leurs écrits ont contribué, de façon considérable, à cette importante transition. Publié en 1960, Le Libraire de Gérard Bessette, considéré comme le premier grand roman québécois de contestation, n’y fait pas exception. Mais est-il vrai de dire que Le Libraire est un roman dans lequel triomphe la liberté? Nous répondrons à cette question en analysant l’ouverture d’esprit de certains personnages et en observant la résistance de toute une ville. Enfin, nous déterminerons si la liberté de conscience triomphe sur la censure.

Il ne fait pas de doute que certains personnages endossent des valeurs avant-gardistes pour l’époque et cela paraît dans leur comportement et leur façon de penser. Le premier à présenter une ouverture d’esprit en ce sens est Hervey Jodoin, le personnage principal. En effet, celui-ci affiche une indifférence égale à sa « liberté d’individu. » (p. 94). Il fait ce qu’il veut et accueille les « ragots […] avec le plus profond mépris » (p. 77). Une façon de penser et d’agir qui est loin du contexte idéologique de l’époque. Quant au jeune collégien, il est celui par qui le scandale éclate. Sa présence, bien que de courte durée, est audacieuse et remarquée. Son action posée par l’achat d’un livre à l’index dévoile au grand jour un interdit bien protégé par « la cote morale des livres » (p. 67). Puis, le statut de femme « séparée de son mari, mais naturellement pas divorcée » (p. 50) place Rose Bouthillier, propriétaire de la chambre où habite Jodoin, dans une situation bien particulière. En effet, les petites douceurs qu’elle se permet en secret avec son chambreur ne cadrent pas avec le contexte social de l’époque. Cela fait d’elle un être à part dans cette petite communauté. En présentant cette ouverture d’esprit, nos trois protagonistes se heurtent à un clergé obstiné et à un microcosme fermé.

Une confrontation quotidienne se joue entre ces personnages et la population Joachinoise dotée d’une mentalité étouffante et hypocrite. Étouffante, car une rivalité de clocher opposant le curé et les pères du collège St-Roch y sévit « depuis vingt ans » (p. 124), enfermant ce village de campagne dans une atmosphère cléricale suffocante. Hypocrite, car on découvre que Léon Chicoine, le patron de Jodoin, est affligé de ce défaut. En effet, Chicoine ne cessant de prôner la liberté de penser, la liberté d’expression et la liberté individuelle, manipule Jodoin pour lui faire vendre ses livres interdits cachés au fond d’un capharnaüm. Par contre, aussitôt les transactions secrètes mises à jour, il se dégonfle en échafaudant un plan pour conserver les bonnes grâces du curé. À tout cela, s’ajoute l’étroite collaboration de la population qui contraint quelques personnages libéraux à poser des actions clandestines afin d’éviter leurs commérages. D’abord, la vente secrète de livres à « des clients sérieux”, des réguliers » (p. 60). Ensuite, la sortie au cinéma de Rose et Hervey faite en cachette en planifiant s’ « y retrouver à l’intérieur

comme par hasard. » (p. 78). Sans oublier le plan de Chicoine exposé à Jodoin, loin de la ville, « dans la banlieue de Saint-Joachin » (p.

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