Est-il Vrai D'affirmer Que Dans Le Survenant (téléroman) de Germaine Guèvremont, Le Bonheur réside Dans Le Nomadisme?

Dans le roman de Germaine Guèvremont le personnage principale, le Survenant, est l’incarnation du mode de vie de nomade. Ors, ce personnage est généralement décrit de façon négative tout au long du récit ce qui laisse croire que ce mode de vie n’est pas l’incarnation du bonheur. On remarque que les différents personnages qui s’y trouvent n’ont pas en très haute estime le personnage principal. L’auteure utilise le discours d’autrui pour donner du réalisme à l’histoire qu’elle raconte. On peut alors lire : « Ouais, j’y vas, mais en même temps de dirai à Angelina ce qu’il est au juste ,son Survenant, : un ivrogne…un batailleur…un fend-le-vent… un pas-de-parole…un…»(p.123). Cette phrase dite par Amable lors d’un échange avec son père Didace expose le langage familier des personnages et donne un effet d’authenticité au discours. C’est donc de cette façon que l’auteure décrit le personnage du Survenant à travers les yeux d’ Amable. La mauvaise opinion qu’a Amable du Survenant ne pourrait être plus explicite que dans cet extrait. Par ailleurs, le personnage de Didace est très généreux avec le Survenant ce qui permet au Survenant de profiter lamentablement de la générosité du personnage. Bien sûr , il travaille à la ferme et ne demande en échange qu’un toit et de la nourriture. Cela lui permets de gagner la confiance de Didace afin d’en profiter pleinement. Alors que le Survenant demande de l’argent pour se rendre en ville acheter certains matériaux, Didace lui remet cet argent , le Survenant lui «prit l’argent sans plus de cérémonie.» (p.121) comme si celui lui était dû. En plus de démontrer le côté profiteur du personnage, cela illustre aussi une facette égocentrique qui est contraire à la littérature de l’époque où le territoire est grandement mis en importance par des écrits qui idéalisent la vie des paysans. Ceci n’est qu’une facette négative du personnage puisque le Survenant est aussi décrit comme ayant un très fort penchant vers l’alcool. À plusieurs reprises dans le récit, les personnages sont témoins du problème d’alcool du Survenant. La consommation d’alcool du Survenant lui cause des problèmes à quelques reprises dans l’histoire, que ce soit une bataille qui éclate, des dépenses inutiles ou alors lorsqu’il rentre à la maison passablement éméché et qu’Alphonsine s’exclame : « Si c’est pas un vrai déshonneur de se mettre en boisson, pareil!» (p.124). Si l’auteure n’a pas lésiné sur les occasions d’aborder ce problème vécu par le Survenant, c’est qu’à cette époque,la religion tenait encore une place très importante dans la vie des Canadiens Français. Ce problème en est donc un de taille dans le contexte historique du roman, en affublant son personnage principale de ce tort, elle lui a attribué un des plus gros défauts de l’époque.

En conclusion, bien que certains aspects positifs du nomadisme soient abordés dans le roman, il est faux d’affirmer que, dans Le Survenant , le bonheur réside dans le nomadisme. Ceci se dégage dans le texte par le sentiment d’appartenance qu’éprouvent les différents personnages pour leur ainsi que par la description négative faite du personnage du Survenant qui lui, incarne le nomadisme. Si le nomadisme n’Est pas synonyme de bonheur il n’est reste pas moins qu’il est partiellement décrit de façon attrayante

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