Essaie : La femme, Les Mains Libres

L’œuvre dont il est question s’intitule Les mains Libres, écrite par Paul Éluard et illustrée par Man Ray durant l’été 1937, et célèbre leur amitié. C’est un recueil évidemment surréaliste, composé de dessins accompagnés de poèmes et illustrent les thèmes principaux du surréalisme, notamment l’amitié, la femme, la lutte et le rêve. Le sujet que nous allons aborder est celui de la femme, en effet cette dernière est omniprésente et sert en quelque sorte de point commun entre les deux artistes. C’est ainsi que nous nous demanderons comment le thème de la femme est-il traité dans ce recueil ? La femme étant extrêmement présente sous toutes ses facettes.

Nous aborderons donc en premier lieu l’érotisme du corps de la femme présent, bel et bien placé au centre de l’œuvre, ainsi que l’évocation de la sexualité dans certains poèmes, la femme libérée. En second lieu, les inspirations, mes muses qui ont poussé le poète à dégager autant de sensualité, de remord et d’amour dans ces poèmes, c’est la femme médiane. Enfin en dernière partie nous verrons la représentation de la femme comme un être supérieur, en accord avec tout que l’on peut considérer comme la femme salvatrice.

I/

a) Dans ce recueil, la femme est présentée majoritairement comme un objet de désir, de fascination pour Eluard. Il y a également une forte érotisation des femmes dans les dessins de Man Ray, parfois même de la violence (« le pouvoir ») qui pourrait être une forme de dénonciation de la condition de la femme. Tous les dessins de Man Ray représentant une femme, représentent cette dernière toujours nue et sensuelle, étant chacune une forme d’allégorie de la beauté. L’érotisation présente, évoque une certaine forme de désir mais aussi de liberté, de légèreté, avec une levée des contraintes, des barrières (rapport au titre « les mains libres ») et beaucoup de pureté.

b) On trouve dans ce recueil également beaucoup de poèmes ou dessins érotiques évoquant la sexualité. Par exemple le poème « Les sens » décrit la violence du plaisir sexuel auquel la femme s’abandonne et « pouvoir », dont le dessin nous laisse à penser qu’il peut s’agir d’un viol, avec la brutalité de la main envers le corps fragile de la femme, le poème quant à lui la force, la violence du plaisir.

II/

a) Cependant, en plus d’avoir un rôle érotique avec sa nudité présente dans le recueil, ces femmes sont bien souvent réelles, ce sont les muses de l’auteur, notamment Nush, considérée comme l’amour de la vie d’Eluard, est représentée dans beaucoup de poèmes et dessins, puisqu’elle est pour l’auteur l’incarnation de la passion amoureuse, la beauté, la sensualité. La femme aimée est pour les surréalistes un être surréel, une médiatrice puisqu’elle uni le passé et le présent, les éléments de l’univers, le réel et l’imaginaire.

b) L’amour qu’il porte pour Nush est bien plus fort que l’érotisme du corps, c’est celle qui lui a permis de reprendre gout à la vie après le départ de Gala avec Dali. La femme est donc au cœur de la pensée et de la poésie surréaliste. Dans le recueil les ML, elle est présentée médiatrice.

III/

...