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Essai sur les animaux dans la littérature

Résumé : Essai sur les animaux dans la littérature. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Mars 2020  •  Résumé  •  978 Mots (4 Pages)  •  744 Vues

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Comme dans "Lettres des animaux à ceux qui les prennent pour des bêtes" de Allain Bougrain-Dubourg et dans de nombreuses fictions littéraires ou audiovisuelles, les auteurs donnent la parole aux animaux et la capacité d’être les véritables héros de leurs oeuvres. Au delà de l'aspect divertissant, magique voire comique que nous évoquerons dans une première partie, nous nous attacherons à montrer que ce procédé a bien d'autres intérêts. Pour nuancer cet aspect ludique, nous montrerons dans une deuxième partie que l’utilisation de figures animalières permet aussi d’apprendre à réfléchir et d’enseigner, aux petits comme aux grands. Dans une troisième partie, nous mettrons en lumière que l’utilisation de l’anthropomorphisme est un procédé permettant de critiquer le monde des Hommes et leurs comportements. En dernier lieu, nous verrons comment les auteurs utilisent ce procédé pour dénoncer les mauvais traitements que les hommes infligent aux animaux.

Nous connaissons tous, depuis l’enfance, les mondes merveilleux créés notamment par Walt Disney et mettant en scène des animaux. De « Bambi » en 1937 au « Livre de la Jungle » en 1967, le scénariste américain met en scène des animaux charmants et attachants, qui sont célébrés pour leur participation à la magie de la Nature. De la même façon, la série des livres de l’Ecole des Loisirs met très souvent en scène des animaux dotés de parole, d’expressions très humaines, des animaux tellement familiers et attachants que l’on peut se permettre de tout accepter d’eux, même un zèbre qui marche sur deux pattes ou d’hippopotames en tutu (« Fantasia ») car ils nous envoient une image féérique et magique du monde. Ces animaux créés de toutes pièces nous offrent juste la possibilité de les aimer sans autre but que de profiter du plaisir qu’ils procurent.

« Je me sers des animaux pour instruire les hommes. » disait Jean de la Fontaine. Les animaux dans la littérature ont toujours eu une fonction récréative et ludique. Cette même fonction favorise l’imagination et par conséquent l’éducation des plus jeunes comme des adultes. Comme pour Lewis Caroll, auteur d’« Alice au pays des Merveilles », l’éducation ne se résume pas à apprendre des choses par cœur mais à réfléchir par soi même et à se remettre en question. Danièle Bour, à partir de 1975, utilise un petit animal très attachant qui « vit » comme un enfant pour permettre d’apprendre en s’amusant. En effet les albums de « Petit Ours Brun » ont vocation au réalisme pour apprendre des multitudes de choses aux enfants comme de l’importance de prendre son bain ou d’aller à l’école. L’éducation passe aussi par la prévention, l’apprentissage de la vie comme dans « Le petit Chaperon Rouge » dans lequel Charles Perrault explique clairement que la petite fille doit se méfier du grand méchant loup et que par conséquent, il invite le lecteur à se méfier des inconnus !

Bien avant cette fonction éducative, les fabulistes utilisaient le passage au monde animalier pour critiquer le monde des hommes. C'était une manière de faire passer ce que les censures politiques et religieuses n’auraient pas admis, comme par exemple dans « La ferme des animaux » de Georges Orwell, oeuvre satire de la révolution bolchevique de 1917 et des régimes autoritaires, illustrée notamment par la citation de Napoléon, le cochon de la ferme « Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres ». Ce dernier se pense supérieur, prend le pouvoir et asservit ses congénères, illustrant ainsi le comportement abusif du Pouvoir. Dans le même esprit, cette utilisation de l’animal à la place de l’homme permet d’outrepasser le pouvoir et de critiquer ouvertement le régime politique, même en le côtoyant de près. Pour exemple, Jean de la Fontaine critiquait beaucoup Louis XIV, qu’il jugeait trop sévère. Dans « la cour du Lion », il dénonce la cour et le Roi. Sans oublier sa toute puissance, il le représente en lion, roi des animaux, flatté par les uns (le singe), contredit par les autres (l’ours). Un lion tout puissant qui punit ceux qui ne disent pas ce qu’il veut entendre. La figure de l’animal a également un rôle de masque utilisé pour parler de la société et parler des êtres humains aux êtres humains. Ainsi les fables ne sont pas seulement moralisatrices. Elles donnent d’autres connaissances, les caractéristiques et caractères des animaux y sont exprimés en miroir à ceux des hommes, pour pouvoir mieux les pointer du doigt. Pour Jean de la Fontaine, le renard représente la ruse, le loup la cruauté et l'âne, la stupidité.Tous ces points de caractères sont des défauts humains qu'on a du mal à accepter, critiquer une personne en utilisant une image animal est plus simple et plus subtil.

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