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En quoi les trois vidéos d’artistes permettent-elles de « repenser l’Histoire » ?

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Par   •  12 Avril 2016  •  Dissertation  •  1 972 Mots (8 Pages)  •  798 Vues

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Dissertation                  

En quoi les trois vidéos d’artistes permettent-elles de      « repenser l’Histoire » ?

Introduction :

Ces trois vidéos sont tout d’abord des vidéos d’artistes : Philippe Bazin, Louis Henderson et Bertille Bach. Elles ont toutes un but commun : raconter une histoire d’un passé proche, avec leur version personnelle de cette Histoire. Ce sont des personnes qui vont exposer leurs points de vue par rapport à des thèmes qui divergent et les mettre en relation avec d’autres.

Il est justifiable de se demander par quels biais et supports, les vidéos qui ont été présentées montrent une version différente et personnelle à l’artiste de l’Histoire et en quoi change-t-elle de notre pensée préconçue et impersonnelle. Il serait aussi possible de se demander en quoi la pensée de ses différentes variétés d’Histoire proposées est différente de celle proposée par « la science »de l’Histoire et qui est transmise par les médias en tant que version officielle.

Dans ce cas, il est possible d’observer quelle est l’influence exercée par la pensée sur l’Histoire via ces vidéos et réciproquement quelles sont les effets produits par l’Histoire sur la pensée.

Développement :

La pensée et son influence sur l’Histoire

La « pensée » est un mode de fonctionnement, une référence. D’après le dictionnaire Larousse, la pensée est « Ensemble des processus par lesquels l'être humain au contact de la réalité matérielle et sociale élabore des concepts, les relie entre eux et acquiert de nouvelles connaissances » ou « Ensemble d'idées propres à quelqu'un, à un groupe, etc. ». Dans ce cas, la pensée serait une certaine idée de quelque chose partagé par une ou plusieurs personnes et qui leur permettraient d’avoir un lien entre elles. C’est la manière de concevoir, d’élaborer une chose et de se créer un avis et une critique à son égard. Il est aussi un moyen d’espérer, d’envisager ou d’imaginer donc d’avoir une attente à l’égard d’un sujet. Cette pensée peut se généraliser dans une communauté, un groupe, une société ce qui crée un avis critique et une espérance qui est commune à toutes ces personnes. Il serait possible d’appeler ça un préjugé car si toutes ces personnes pensent et réagissent de la même manière, elles ne se créent pas un avis propre et on pourrait considérer qu’elles ont une pensée préconçue. La pensée « savante » de l’Histoire est quant à elle unique, elle est basée sur une science qui détermine des circonstances et en explique les causes grâce à des supports écrits.

Dans ces vidéos, on a voulu transmettre plusieurs idées à travers ces documents :            Dans un premier temps, il y a le racisme à travers le témoignage de la jeune femme immigré des Comores qui témoigne d’une expérience comme on témoigne d’une guerre. La différence dans le cas présent est que ce témoignage relate un évènement personnel et non connu. On veut la mettre en valeur pour qu’elle montre sa différence mais surtout ses expressions qui retranscrivent une gêne ; ces éléments permettent de caractériser sa version des faits qui se sont produits différemment de celle des autres. Cela sert à montrer que malgré son aisance apparente, elle n’est pas si à l’aise que cela, comme lorsqu’on réalise un témoignage sur un soldat, certaines choses ne peuvent être dites en particulier devant une caméra. Ce cadrage permet de déceler ces éléments qu’elle cherche à dissimuler derrière son attitude décontractée.                                                                                 Dans un second temps, le contraste entre l’innovation du Cloud et la décharge d’Agbogbloshie. On pourrait aussi l’appeler l’envers du décor entre les promesses de Steve Jobs de son support immatériel qui en réalité produit des e-déchets qui finissent dans la décharge d’Accra. Le fil conducteur du récit est l’or qui permet de relier l’histoire coloniale du Ghana, l’informatique, Apple, et la décharge. Il nous parle du passé de ce pays colonisé par le Royaume-Uni pour ses ressources naturelles notamment l’or qui est aujourd’hui encore un enjeu économique dans ce pays. On a un paradoxe entre la vie économique de la capitale qui est brillante avec cette décharge très rentable bien qu’illégale et la vie d’une partie des habitants qui passent leur journée au milieu des déchets pour démonter les ordinateurs et les brûler. Malheureusement en brûlant ces ordinateurs, ils créent des fumées extrêmement polluantes qui vont les empoissonner eux et leur environnement. C’est d’ailleurs la principale raison de leur présence au Ghana, bien loin de la Silicon Valley qui est responsable de l’envoi de ces déchets. L’or permet de faire le lien entre tous ces éléments grâce à la présence d’or dans les ordinateurs donc dans les Apple Data Center et la décharge. Les habitants d’Accra brûlent et détruisent sans le savoir la richesse de leur propre pays, pour le bénéfice d’entreprises privées. Pour finir, le summum du contraste est celui de l’Apple Data Center qui est blanc, immaculé, vide et la décharge qui est sale, noire et remplie de monde. On a une opposition entre l’espace doux représenté par le Cloud qui est un soi-disant espace immatériel et l’espace dur représenté par l’ordinateur, le disque dur qui est un support concret et bien physique. Pour permettre au spectateur de comprendre à quel point la situation est complexe, il l’a rendue compliquée avec de nombreuses images superposées dans son montage ce qui permet également de mettre en relation ses idées ou des concepts.

Ce concept sera également repris par Bertille Bach qui utilise la mise en scène pour établir le fil de son histoire ce qui a des points communs avec sa méthode.                                                                   En dernière partie, on peut y voir la prise de conscience de notre personne des clichés à laquelle la société associe les Tsiganes et leur irréalisme dans les faits. Ce sont des Tsiganes venant de Roumanie, qui se sont installés dans le plus grand camp de roms de France, celui d’Ivry-sur-Seine. Elle va demander à cette communauté de jouer des scènes qui vont concorder avec notre pensée préconçue, celle des clichés auquel on croit. Cette vidéo n’est pas réaliste, il existe un sentiment d’irréalisme, elle nous donne la représentation qu’on pense attendre d’une communauté qu’on ne connaît pas. Au final, elle nous confronte avec nos propres clichés et nous fait réaliser l’impossibilité de ceux-ci en créant une situation burlesque. Ces trois histoires racontent une histoire en utilisant des éléments techniques différents que ce soit le montage ou la mise en scène, mais elles se rassemblent par leurs sujets qui s’inscrivent tous dans des versions différentes de l’Histoire.

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