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En Quoi Peut-On Dire Que Lorenzo Est Un "frère" D'autres héros De La Littérature?

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Par   •  29 Avril 2013  •  2 028 Mots (9 Pages)  •  1 581 Vues

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Alfred de Musset, auteur romantique du XIXème siècle publie son œuvre dramatique Lorenzaccio, en 1834. Le héros de cette pièce, Lorenzo, est par ailleurs considéré comme le modèle du personnage romantique, il est même le plus abouti. Ce personnage complexe rappel part certains aspects, d’autres personnages de la littérature. En effet, le personnage de Lorenzo est inspiré par d’autres héros et mais il influence aussi à la création d’autres personnages apparues après lui. Ainsi, en quoi peut-on dire de Lorenzo qu’il est le « frère » d’autres héros de la littérature ? Pour répondre à cette question, on remarque d’abord qu’il est le frère d’héros shakespeariens. Et dans un second temps, on remarque aussi que des personnages de Musset le représentant entièrement ou en partie, sont des frères de Lorenzo part sa propre ressemblance avec l’auteur romantique.

La tragédie shakespearienne est depuis son apparition en France. Au XIXème siècle, Hamlet est la pièce vu et lu, le personnage d’Hamlet plait dans sa psychologie. Le héros éponyme de la pièce fascine les artistes romantiques et parmi eux Musset qui fera de Lorenzo un personnage en écho à celui d’abord d’Hamlet et aussi de Brutus dans Jules César, une autre pièce de Shakespearienne.

Hamlet, est frappé violement par la mort de son père, le roi du Danemark. Le frère du roi le remplace et moins de deux mois après sa mort il épouse sa femme, Gertrude, la veuve de son frère. Le spectre du roi apparait alors et révèle à son fils qu’il a été assassiné par Claudius. Cette situation tragique dans laquelle est plongé et le personnage d’Hamlet rappel celle de Lorenzo. En effet leurs deux situations se réfèrent au mythe d’Œdipe. La mère de chaque intrigue, Florence pour Lorenzaccio et Gertrude pour Hamlet, est déshonorée par un usurpateur criminel, Alexandre dans l’œuvre de Musset et Claudius chez Shakespeare et pour finir, on retrouve le fils spolié cherchant à punir les usurpateurs avec Lorenzo et Hamlet. On peut parler d’usurpateur pour Alexandre car il est bâtard. On trouve une autre ressemblance entre les deux héros, leur vengeance respective s’accomplit dans les deux cas de façon imprévisible. Ainsi, l’indécision d’Hamlet fait qu’il accomplit finalement un meurtre secondaire, au lieu de tuer son beau-père, celui de Polonius. C’est un meurtre inutile et cruel puisque Polonius est le père de celle qu’il aime, Ophélie. Et Lorenzo à l’issu du meurtre d’Alexandre ne changera pas le régime politique de Florence et engendrera sa propre mort à Venise. L’acte de meurtre et de vengeance des deux personnages est une mission qui leur pèse lourdement. On peut dire que Lorenzo est un Hamlet mais sans Ophélie, sans femme.

Lorenzo est aussi le frère d’un autre personnage d’une autre pièce du dramaturge anglais Shakespeare. Dans la pièce Jules César, Brutus qui est le fils adoptif de César par coutume, car il a été désigné comme héritier spirituel mais il sent que l’empereur César va renier la République donc il organise son assassinat. Comme Lorenzo, il tue en faveur de la République alors qu’il pouvait hériter du rôle de César et ainsi empêcher une fin définitive de la République romaine. Pour Lorenzo, il peut en tout droit réclamer le rôle d’Alexandre car c’est un Médicis et il est très proche du duc. Brutus est un personnage historique tout comme Lorenzo de Médicis, et il est le modèle du Lorenzo fictif, justement à cause du meurtre de Jules César.

Ces deux personnages de Shakespeare font écho à Cherea dans la pièce Caligula de Camus. Cherea, à bout du tyran Caligula organise un complot contre celui-ci pour le tuer.

Le personnage de Lorenzo découle de la pièce la Shakespearienne qui fût la plus lu en France, ainsi on a vu la proximité qu’il pouvait y avoir entre lui et les personnages de Shakespeare. Mais Musset livre aussi de lui-même dans plusieurs de ses personnages tel que Lorenzo. Ainsi certains personnages de Musset sont des « frères » de Lorenzo car on observe une ressemblance avec leur « père » : Alfred de Musset.

Les Caprices de Marianne est une pièce écrite par Musset, elle paraît dans La Revue des Deux Mots en mai 133. L’intrigue se déroule à Naples, elle raconte l’histoire de Coelio, un jeune homme amoureux qui rêve de conquérir Marianne, épouse du juge Claudio. Coelio fait recours à son amis Octave, viveur et libertin, cousin du mari de Marianne. Celle-ci fait refuse systématiquement les avance de Coelio et tombe peu à peu amoureuse de son messager, c’est-à-dire Octave. Octave, après une phase d'indécision et un échange de répliques ambigües, décide de ne pas profiter de cette chance, jouant loyalement le jeu de son ami Coelio qu'il envoie au rendez-vous obtenu. Cependant Claudio, l'époux de Marianne soupçonne sa femme d'adultère. Il décide d'employer des tueurs à gage pour abattre l'amant dès qu'il approchera de la maison. Coelio tombe dans le guet-apens et, avant de mourir assassiné, peut croire à la trahison de son ami en entendant Marianne trompée par l'obscurité l'accueillir du nom d'Octave. Pendant la dernière scène, Octave accablé renonce à sa vie de plaisirs et repousse sèchement l'amour que lui déclare alors Marianne.

Les personnages de Coelio et Octave représentent chacun une partie de Lorenzo. Le Lorenzo actuel dans la pièce rappel fortement Octave car il est aussi libertin, nocturne, extravagant et obscur. Par ailleurs, lors de la première scène de la pièce, Lorenzo apparaît comme l'entremetteur du Duc de Médicis. Lorenzo au cours d'une longue tirade parle de la débauche et commence en ses termes : « Nous n'avons avancé que moitié. Je réponds de la petite ». Cette tirade permet au spectateur de comprendre que Lorenzo est un habitué et presque un expert de la débauche. En même temps il apparaît comme un homme très éloquent ; il emploie un vocabulaire

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