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En Quoi Le détour Par L'autre Est-Il Un Bon Moyen De Dénoncer Les Travers De La Société ?

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Par   •  11 Mai 2014  •  2 742 Mots (11 Pages)  •  1 541 Vues

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Le détour par l’Autre possède une multitude de facette, c’est de part ce procédé de l’argumentation que des auteurs, tels que Jean de La Bruyère, Voltaire et Jacques Sternberg font valoir les travers de leur société, par le biais de personnage fictif. Il faut aussi prendre en compte l’idée que nous sommes un Autre pour l'Autre, et que par conséquent, on n’est jamais aussi objectif à propos de soi qu'à propos d'une personne étrangère. Ce procédé permet avant tout d’avoir un avis objectif de notre société, par le biais d’un point de vu extérieur, voire étranger, et ce de manière convaincante et efficace. C’est ainsi que le détour par l’Autre permet de faire passer une critique implicite, se traduisant par l’emploi d’un personnage fictif, qui nous rend compte de la réalité des failles de notre société que nous ne voulions pas prendre en compte. Le détour, permet avant tout d’atteindre le but fixé par le l’auteur, de manière indirecte, qui se résulte par l’utilisation d’un « Autre », véritable porte parole des idées de l’auteur. C’est ainsi que, nous nous intéresserons sur les moyens employés pour que l’utilisation de l’Autre soit efficace, et qu’il permet aussi de dénoncer indirectement les travers de notre société. 

I) Le détour par l'autre est un moyen de dénonciation habile parce qu'il permet d'abord de plaire au lecteur. 

1. Parce qu'il surprend, dépayse, suscite la curiosité -> référence : Micromégas / Les Jumeaux, par le fait que nous ayons des " étrangers ", explicitant leur propre point de vue sur notre société. 

-> Le détour par l’Autre, mis à sa part sa principale fonction qui est de dénoncer, par le biais d’un personnage fictif, possède aussi la capacité de dénoncer de manière habile, permettant au lecteur de ressentir un dépaysement total, attisant sa curiosité, et le surprendre. On peut aussi noter que la fiction peut être un outil de séduction : plaire et instruire. C’est ainsi que dans « Micromégas », Voltaire met en scène Micromégas, un habitant de la planète Syrius, ce dernier rencontre les habitants de la Terre. C’est par le biais de Micromégas, en d’autres termes, d’un extraterrestre que Voltaire va faire passer sa critique, par deux procédés bien distincts : la satire et l’ironie, c’est par ces deux derniers que Voltaire rend la lecture de son compte plaisant, son objectif principal est de faire penser les lecteurs. Il réussit ce dernier avec la satire et l’ironie. Voltaire critique durement la société de son époque, mais pour échapper la censure et les procès contre ses contes, il utilise le merveilleux, dépaysant ainsi le lecteur. Ceci permet de déguiser la réalité et la critique, c’est ainsi que le conte : « Micromégas » devient un moyen plaisant pour faire réfléchir sur la place de l’homme dans l’univers, pour le lecteur. Voltaire n’est pas le seul à utiliser le procédé qu’est le détour par l’Autre, en effet, Jacques Sternberg lui aussi, dans 188 contes à régler, les Jumeaux. Ainsi, c’est cette fois par le biais d’une race extraterrestre nommé les Adrèles, que Jacques Sternberg va attirer la curiosité du lecteur ; en effet, ils sont trop différents de nous pour qu'une quelconque forme communication soit possible, ou trop semblables à nous pour exciter notre curiosité. C’est donc par le biais des Adrèles que la critique se fait sentir, et ce par 3 procédés, le comique, l’humour noir et le sarcasme, pour ainsi dire, Jacques Sternberg dans 188 contes à régler dresse un portrait dépréciatif de l’homme, démontrant toutes ses bassesses et ses penchants pour l’avidité, guerriers etc. Ce qui rend néanmoins le conte plaisant, en effet, l’image dressée par Jacques Sternberg, des hommes, le tout dans un univers de science-fiction rend le tout plaisant. 

2. Parce qu'il amuse, fait rire, divertit -> référence : Les Caractères, par le procédé d'animalisation, et Dyrcona (procès de Guillemette la Charnue), par l'accusation d'une société volatile envers un homme. 

-> Le détour par l’autre, de par ses effets de dépaysement, de surprise et de curiosité, permet aussi d’amuser, de faire rire et de divertir le lecteur ; en effet, dans Les Caractères de Jean de la Bruyère, le procédé d’animalisation dont sont victimes les hommes fait rire le lecteur, de par son argumentation habile, comme par exemple le parallélisme humanité/animalité, l’homme admire l’habilité de certains animaux à chasser, mais utiliser les techniques de ces derniers pour se chasser entre eux. Qui plus est, l’ironie employée par la Bruyère discrédite l’homme dans l’art dans la Guerre, il se dit « raisonnable » mais a usé de son intelligence pour créer des armes. De plus, l’homme se prétend supérieur, mais reprend ses instincts naturels lors de la guerre, déraison de l’homme, il se moque des animaux pour au final, finir comme eux. C’est donc par le biais de l’animalisation, de l’absurde et de l’ironie que le lecteur est diverti, et s’amuse par les nombreuses contradictions dans les paroles des hommes. Qui plus est, dans Histoire comique des états et empires du soleil par Cyrano de Bergerac, le procès de Guillemette la Charnue, Dyrcona, est mis en accusation par le Peuple Oiseaux. C’est par le biais du Geai que la mise en accusation du genre sera fait, et ce, toujours par le procédé de l’ironie, tenant une place importante dans son discours, le Geai dresse en effet une image dépréciative de l’homme, ce qui n’en est pas moins divertissant ! Le Geai ne savant pas toutes les coutumes et manière de l’homme, ce dernier les décrit de sa propre manière, citons par exemple : « L’homme est plumé comme un gâleux » ou mieux encore « une quantité de petits grès carrés dans la bouche ». C’est de par du point de vu de l’oiseau que toute son accusation devient à la fois divertissante, et amuse, voire fait rire le lecteur, les mots employés, les tournures de phrase du Geai témoignent de son incapacité à décrire clairement les faits. Par ce fait, durant sa lecture, le lecteur ne peut s’empêcher de tourner en dérision les propos de ce dernier, ce qui rend le tout à la fois amusant et divertissant. Mais le détour par l’Autre ne sert pas exclusivement à rendre une lecture plaisante, mais permet aussi de poser un regard objectif, passant par l « Autre ». 

II) Et parce qu'il propose un regard extérieur amusé ou indigné sur notre société. 

1. Qui permet de découvrir d'autres mœurs, d'autres conceptions, d'autres opinions,

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