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En Quoi Et Pourquoi Les Formes Argumentatifs Se Sont Multipliés Au Siècles Des Lumières?

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Par   •  25 Avril 2014  •  2 959 Mots (12 Pages)  •  916 Vues

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Radja

2nd 10

En quoi et pourquoi les formes argumentatifs se sont multipliés au siècles des lumières?

Le siècle des Lumières est un mouvement intellectuel lancé en Europe au XVIIIe siècle (1715-1789), dont le but était de dépasser l'obscuritisme et de promouvoir les connaissances. Des philosophes et des intellectuels encourageaient la science par l’échange intellectuel, s’opposant à la superstition, à l’intolérance et aux abus des Eglises et des Etats. Le terme de « Lumière » a été consacré par l'usage pour rassembler la diversité des manifestations de cet ensemble d’objets, de courants de pensée ou de sensibilité et d’acteurs historiques.

Le siècle des Lumières débuta en principe au lendemain de la mort de Louis XIV, en 1715, et prit fin à l’avènement de la Révolution française en 1789. Cette période se caractérise, d'une part, par un fort mouvement de remise en question ainsi que par l'établissement d'une plus grande tolérance et, d'autre part, par l'affaiblissement de la monarchie, suivi de la fin de la suprématie française en Europe et du début de la prépondérance anglaise. Des personnalités comme Voltaire, J.-J. Rousseau, B. Franklin ont certainement marqué leur époque de même que Frédéric II de Prusse, Lavoisier, Diderot et Goethe.

En quoi et pourquoi les formes argumentatifs se sont multipliés au siècles des lumières?

Après avoir définit le siècle des Lumières et avoir vu par qui et comment il a débuter, nous pourrons voir en quoi et pourquoi les formes argumentatifs se sont multipliés.

Des philosophes militants

Cette nouvelle vision de l'homme et du monde, les philosophes la défendent en écrivains militants. Leur combat s'incarne dans la pratique de formes brèves, faciles à lire et susceptibles d'une vaste diffusion : lettres, contes, pamphlets.Création littéraire et réflexion philosophique se nourrissent mutuellement. À cet égard, l'année 1748 marque un tournant, avec la parution et le grand succès de l'Esprit des lois, dans lequel Montesquieu analyse tous les régimes politiques et établit les rapports nécessaires qui unissent les lois d'un pays à ses mœurs, à son climat et à son économie. Par là apparaît bien le caractère relatif du régime monarchique. L'année suivante, Diderot publie sa Lettre sur les aveugles, et Buffon le premier volume de son Histoire naturelle. En 1751 paraît le Siècle de Louis XIV de Voltaire.

Diffuser la révolution dans les esprits

Cette même année 1751, les idées des Lumières se mêlent et s'affinent dans un

creuset : l'Encyclopédie de Diderot, dont paraît le premier volume. Il s'agit d'une œuvre qui met à la portée de l'homme nouveau le bourgeois, l'intellectuel une synthèse des connaissances conçue comme un instrument pour transformer le monde et conquérir le présent. Entre 1750 et 1775, les idées essentielles des Lumières se cristallisent et se répandent. Il s'est fait une révolution dans les

esprits. La lumière s'étend certainement de tous côtés, écrit Voltaire en 1765. Si après 1775 les grands écrivains disparaissent (Voltaire et Rousseau en 1778, Diderot en 1784), c'est le moment de la diffusion maximale, tant géographique que sociale, des Lumières ; l'opinion se politise, prend au

mot leurs idées : la philosophie est sur la place publique. L'œuvre

de l'abbé Raynal (Histoire philosophique et politique des établissements et du commerce des

Européens dans les deux Indes, 1770), qui condamne le despotisme, le fanatisme et le système colonial, connaît un grand succès. Homme politique important autant que mathématicien, Condorcet publie des brochures contre l'esclavage et pour les droits des femmes, et prépare sa synthèse de l'histoire de l'humanité Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain.

Un creuset d'idées nouvelles

Les écrivains-philosophes ne marchent pas tous du même pas. Des lignes de partage se dessinent entre un courant déiste (Voltaire) et un matérialisme convaincu (Diderot, d'Holbach), entre une revendication générale de liberté (Voltaire encore) et un souci d'égalité et de justice sociale

(Rousseau). À la fin du siècle, une nouvelle génération celle des Idéologues tentera d'articuler théorie et pratique et de définir une science de l'homme qui, par la mise en œuvre de réformes politiques et culturelles, assure le progrès de l'esprit humain.

Mais, en réaction à l'affirmation de cette raison collective, le moi sensible revendique ses droits e: Rousseau, qui a posé dans le Contrat social les conditions de légitimité de toute autorité politique, donne avec ses Confessions le modèle de l'expression authentique d'un être unique et fait de la remontée aux sources de l'enfance et du passé l'origine de toute création littéraire.

Des Idées et idéaux des Lumières

Le fonds commun des Lumières réside dans un rejet de la métaphysique, selon laquelle la transcendance (Dieu) précède la réalité (le monde). Les termes en sont inversés : la transcendance est ce qui reste, ce qui résiste à toute analyse rationnelle, scientifique, historique. Par-delà leur

diversité, les hommes des Lumières ont en commun cette attitude d'esprit inspirée de la méthode scientifique, de l'expérimentalisme de Newton et de Locke : chercher dans l'investigation empirique des choses les rapports, les corrélations, les lois qui les régissent, et qui ont été jusqu'à présent masqués par les préjugés.

Rejeter les dogmes

Du coup, la vérité est recherchée du côté du monde physique, de l'univers pratique. Avec les Lumières, le regard intellectuel curieux se détourne du ciel au profit du monde concret des hommes et des choses. Les dogmes et les vérités révélées sont rejetés. Les Lumières refusent la prétention de la religion à tout expliquer, à fournir les raisons ultimes ; elles veulent

distinguer entre les différentes sphères de la réalité : le naturel, le politique,

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