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ECRITURE PERSONNELLE "Peut-on rire de tout ?"

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Par   •  4 Décembre 2019  •  Dissertation  •  1 492 Mots (6 Pages)  •  2 008 Vues

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Ecriture Personnelle : Peut-on rire de tout ?

Pierre Desproges a un jour dit « Il faut rire de tout. C'est extrêmement important. C'est la seule humaine façon de friser la lucidité sans tomber dedans. ». En effet, depuis la nuit des temps, l’Homme exprime sa gaieté, son amusement, par le rire. Nombreux sont ceux qui affirment que rire serait bon pour la santé et surtout pour le moral. Mais peut-on réellement rire de tout ?

Il est alors légitime de se demander si tous les sujets peuvent être pris à la rigolade ou non.

Nous verrons donc dans un premier temps qu’il est bon de savoir rigoler de tout mais nous verrons également que vis-à-vis de certains sujets, rire peut être déplacé et peut blesser les personnes concernées.

Dans notre vie, plus ou moins quotidiennement, nous sommes confrontés à diverses situations qui provoqueront, de façon plus ou moins contrôlable, un rire de notre part : que cela soit parce que l’on a entendu une blague, ou bien parce que l’on a vécu une situation atypique et que l’on y trouve de la rigolade. Par exemple, lorsque l’on voit une personne que l’on connait qui chute à terre, il faut avouer que le premier réflexe reste, la plupart du temps, de rire.

Mais certains sujets peuvent également être utilisés à des fins humoristiques dans le but de dénoncer une action, un fait en tentant de le camoufler sous la rigolade. En effet, nous pouvons prendre l’exemple de certains humoristes, comme ici Nicolas Meyrieux qui est un humoriste connu pour son habileté à dénoncer certains sujets de société qui peuvent s’avérer être tabous. A travers ses vidéos postées sur la plateforme « YouTube » ainsi que durant ses spectacles, Nicolas intervient à divers sujets tels que la politique ou bien encore les grandes marques et le système capitaliste dans lequel nous vivons aujourd’hui. Tout cela est bien sûr placé sous le ton de la rigolade mais il parvient tout de même à sensibiliser son publique à des sujets importants tels que l’écologie.

Nous pouvons également parler, à travers ce travail, de la presse satirique qui joue également un rôle important dans la dénonciation de fait réels. Il existe divers journaux tels que Charlie Hebdo, qui demeure le plus connu, ou encore Causette. Tous deux ont la particularité de parler de sujets extrêmement sensibles tels que les personnes de pouvoir ou bien encore la religion, toujours sur un ton de rigolade mais ici plus moqueur. En effet, ils dénoncent de façon crue et sans filtre les travers de notre société à travers, pour la majorité, des bandes dessinées.

C’est alors que l’on peut s’apercevoir que le rire peut parfois ne pas convenir à tous les sujets et à tout le monde. En effet, certains sujets demeurent extrêmement sensibles comme la religion, l’appartenance à une société. Comme nous avons cité Charlie Hebdo précédemment, il nous est possible de revenir sur cet exemple. Nous voyons bien que leurs caricatures ne touchent pas tout le monde et peuvent irriter, sinon conduire à des réactions extrêmes, comme les attentats du 7 janvier 2015 contre le journal satirique et qui ont fait de nombreux morts. Le rire n'est pas universellement partagé et cela est difficile à tolérer pour certains. Si certains trouvent une blague drôle, d'autres peuvent se trouver choqués, attaqués par celle-ci. Un dessinateur de presse canadien a fait un dessin avec ce slogan pour dénoncer l'intolérance envers la satire : « Quand on entend le mot « satire », on tire. » Au moment de l'attaque, les terroristes ont crié : « Le prophète a été vengé. » Deux visions s'affrontent pour conduire au crime des uns sur les autres. Quand Dieudonné fait des blagues contre les Juifs, elles sont souvent mal perçues par les communautés en question, ce qui a conduit l'humoriste à plusieurs condamnations. Il a été jugé pour incitation à la haine et propos antisémites, car on lui reproche d’attaque des gens et non des symboles comme a pu le faire Charlie Hebdo..

De même, si l’on prend une situation un peu moins « internationale » si l’on peut dire, et que l’on se focalise sur une échelle moins importante, il est possible de remarquer que le rire n’est pas toujours partagé par tous les protagonistes. En effet, nous pouvons prendre l’exemple d’un groupe d’amis qui rigolerait au sujet d’une personne extérieure à ce groupe voir même de l’un d’entre eux. Cette personne pourrait très bien se sentir prise à partie, moquée voir humiliée et cela pourrait causer chez elle certaines contrariétés voire certains traumatismes comme par exemple un sentiment de persécution perpétuel.

De par certaines cultures, certaines croyances, certaines manières de penser, l’Homme a plus ou moins toujours été ouvert ou fermé d’esprit vis-à-vis de sujets qui peuvent être vus comme risibles par certains mais blessants par d’autres. En effet, il a été possible de constater que certaines personnes parviennent à dénoncer certains sujets, certaines vérités à travers le rire mais nous avons pu voir que cet humour peut blesser certaines personnes. Si l’on y réfléchit, tous les Hommes sont différents, chacun a une perception différente des choses, un point de vue différent. Peu importe le sujet, il y aura toujours deux camps : les personnes que cela fait rire, et celles que cela offusque. C’est pour cela que l’on peut se demander s’il y a vraiment une issue à ce conflit, puisque les avis divergeront toujours et que l’on ne pourra jamais faire en sorte que la totalité de la population ne soit d’accord sur le même sujet.

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