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: Démontrez que la satire par Éric Chevillard du conte Le vaillant petit tailleur sert à réaffirmer la liberté de l ‘auteur par rapport aux évidences du réel et aux conventions de la littérature.

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Par   •  5 Mars 2017  •  Dissertation  •  1 382 Mots (6 Pages)  •  1 423 Vues

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QUESTION : Démontrez que la satire par Éric Chevillard du conte Le vaillant petit tailleur sert à réaffirmer la liberté de l ‘auteur par rapport aux évidences du réel et aux conventions de la littérature.

TITRE : Le conte traditionnel à l’ironie époustouflante.

Le genre littéraire du conte appartient à la famille littéraire des récits. Il est à l’origine issu des contes de traditions orales qui ont fait l’objet, depuis la Renaissance de réécritures partielles ou totales par des écrivains. Le conte Le vaillant petit tailleur est un conte populaire allemand qui figure parmi ceux recueillis par les frères Grimm dans le premier de leur volume : Contes de l’enfance et du foyer en 1812. En 2003, Éric Chevillard, s’approprie l’œuvre et le réécrit de façon bien particulière. Il remet au gout du jour ce conte en y proposant une approche étourdissante. Cette approche satirique sert à réaffirmer la liberté de l’auteur par rapport aux évidences du réel et aux conventions de la littérature. Il le démontre en effectuant un règlement de compte au conte et avec l’emploi de matériaux textuel.

Premièrement, la satire employée par Éric Chevillard dans le conte Le vaillant petit tailleur se fait sentir en effectuant un règlement de compte avec le conte dans le but de réaffirmer la liberté de l’auteur par rapport aux évidences du réel et aux conventions de la littérature. Effectivement, en dénigrant le texte des frères Grimm, Éric Chevillard envoie un message dévastateur à l’égard du genre et de la littérature enfantine auxquelles le conte Le vaillant petit tailleur est rattaché. Avec un plaisir palpable il terni le travail des frères Grimm. (Plus légitime qu’aucune autre et en tout cas que le parti pris d’efficacité des frères Grimm qui expédient  la chose en dix pages et passent à l’histoire suivante, il était un homme pauvre qui avait douze enfants, j’appelle cela bâcler la besogne- si les veuves chevrotantes avaient su, m’est avis qu’elles se seraient tues) (p97)

Dans cette citation il est clair que Éric Chevillard dénigre le travail des frères Grimm. Il met en évidence la réalité de la provenance des contes et le genre littéraire restreint. L’auteur se moque des caractères caricaturaux des personnages du conte et des évènements qui s’enchainent sans surprises ainsi que des dénouements quétaines et des introduction beaucoup trop prévisibles qui ne reflète en rien la réalité. Il se moque de toute action imaginée par les Grimm. Cela lui permet de réaffirmer sa liberté en tant qu’auteur à écrire un texte beaucoup plus vaste et enrichi.

Ensuite, Éric chevillard ne se contente pas seulement de dénigrer le travail des frères Grimm mais se proclame en plus l’auteur du Vaillant petit tailleur. Comme les frères Grimm n’étaient seulement que des porte-paroles du conte, Éric chevillard décide de façon très ironique de se proclamer l’auteur. (Mais qui pâtit en somme depuis l’origine de n’avoir pas d’auteur : il n’est pas trop tard pour lui en donner un. Ce sera moi. Mes états de service plaident en ma faveur. J’irais volontiers jusqu’à dire qu’ils valent désignation. J’estime en effet avoir fourni assez de preuves de mes compétences en la matière pour me sentir autorisé a occuper cette place vacante) (p8) Dans cette citation, Éric chevillard effectue un règlement de compte avec le conte de façon satirique. En s’autoproclamant l’auteur il se permet de défaire les codes et les conventions traditionnels de la littérature afin d’abandonner la voie didactique et la psychologie structurante qui est typique aux contes. De ce fait, la liberté réduite du conteur est anéantie. En se proclamant l’auteur il s’amuse a railler le ton enfantin du conte et invite les lecteurs a interpréter le texte a un degré supérieur. De cette façon il peut traiter des sujets plus matures qui demande une connaissance de la réalité de la nature humaine.  Donc, le règlement de compte du conte le vaillant petit tailleur démontre que la satire du conte de Éric Chevillard sert à réaffirmer la liberté de l’auteur par rapport aux évidences du réel et aux conventions de la littérature.

Deuxièmement, le matériau textuel choisi par Éric Chevillard démontre que la satire dans le conte le vaillant petit tailleur sert à réaffirmer la liberté de l’auteur par rapport aux évidences du réel et aux conventions de la littérature. Éric Chevillard construit son récit avec énormément de digressions. Avec l’aide de la digression, il se permet de développer d’avantage un sujet en s’éloignant du sujet principal abordée. Cela offre la chance à l’auteur d’aller puiser plus loin dans son imagination, d’avoir plus de liberté et d’offrir un texte bien propre à son image. En utilisant la digression de façon satirique l’auteur est libre de mettre en évidences ce qui n’a pas de sens et manque de réalité tout en s’éloignant des conventions de la littérature. (Or il suffirait peut-être de saboter imperceptiblement leur machinerie implacable, d’en tordre un peu les rails et les axes, de voiler quelques-uns de ces engrenages pour former plutôt que de dociles exécutants des hommes libres et fiers et des foules révolutionnaires.)(p170)

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