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Démontrer que Eugène Ionesco dénonce toute forme de massification à travers les propos des différents antagonistes moralisateurs

Dissertation : Démontrer que Eugène Ionesco dénonce toute forme de massification à travers les propos des différents antagonistes moralisateurs. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  12 Août 2017  •  Dissertation  •  871 Mots (4 Pages)  •  2 523 Vues

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La Seconde Guerre mondiale constitue le conflit armé le plus dévastateur. On assiste à la naissance du communisme et de l’impérialisme, plongeant le monde dans une guerre froide. L’absurdité de la condition humaine dont prennent conscience les artistes de cette époque, fait naître le courant existentiel et le théâtre de l’absurde. Eugène Ionesco, dénonce le totalitarisme, dont il a vu la montée en Roumanie avec la Garde de fer. Dans sa pièce Rhinocéros, publiée en 1959, Ionesco traite du dangereux phénomène de la massification. Nous étudierons d’abord l’opposition qu’il crée entre les personnages anonymes et l’anticonformiste Béranger, puis nous verrons des duos contradictoires mettant en évidences les conséquences de la massification.

Le contenu de « Rhinocéros », grâce aux personnages et leur langage, dépeint les dangers de la massification. Les exclamations répétées en écho, illustre la massification. Cette répétition dans les répliques des personnages anonymes, en réaction à l’arrivée des rhinocéros, démontre un raisonnement commun. Les personnages semblent réagir uniformément, tel un troupeau, parlant le même langage : Jean : « Oh ! Un rhinocéros ! » / / L’épicière : « Oh ! Un rhinocéros ! » Le logicien : « Oh ! Un rhinocéros ! » / Le vieux monsieur : « Oh ! Un rhinocéros ! » / La serveuse : « Que-ce que c’est ? Oh ! Un rhinocéros ! » / Le patron « Que-ce que c’est ? Oh ! Un rhinocéros ! » (p.41-42). L’auteur, montre que la dépersonnalisation et l’uniformisation du langage et de la pensée, rendent les personnages, assimilables, anonymes et irréfléchis, créant ainsi un effet de troupeau de bêtes.

À cette masse uniforme, Ionesco oppose Béranger, un homme qui refuse de se fondre dans la société. Béranger est le seul qui échappe à cet effet de masse puisqu’il est différent, « Il se sent mal à l’aise dans l’existence, parmi les gens. » (p.30). Intuitif, il préfère se faire sa propre opinion, comme en témoigne son vocabulaire « je sens moi, que vous êtes dans le tord… je le sens …intuitivement » (p.131), et il refuse de penser « je refuse de penser » (p.130), réplique-t-il à Dudard qui cherchait une logique aux transformations successives. Ionesco démontre, à travers cette opposition, les dangers de vivre avec un seul et unique mouvement de pensée.

À partir de l’affrontement des deux types de personnages, Ionesco met en lumière les failles des conformistes suiveurs. Ainsi, l’auteur oppose, Béranger le libre penseur à Jean le conformiste. En effet, dès le premier acte, Jean montre un dédain envers Béranger, en critiquant son aspect et son attitude, lui reprochant sa différence et son incapacité à se fondre dans une société uniforme .I lui déclare : « Vous avez huit heures de travail, comme moi, comme tout le monde … Cela suffit avec de la méthode. » (p.37) alors que Béranger plaide en faveur de l’originalité, et la différence « la différence de mentalité » (p.104). L’auteur fait ressortir le conformisme de Jean qui en se conformant aux normes de la société, perd son individualité, refusant par le même fait la différence et la liberté de pensée

Le même débat, se livre entre Béranger l’humaniste, Dédard le logique et Daisy l’influençable. En effet dans le troisième acte, l’auteur souligne le danger que représente des individus

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