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Début de commentaire de la vie devant soi

Commentaire d'oeuvre : Début de commentaire de la vie devant soi. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Février 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  850 Mots (4 Pages)  •  625 Vues

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Rédiger une partie d’un commentaire :

           La vie devant soi, ayant gagné le prix Goncourt en 1975 la même année de sa parution, est un roman autobiographique écrit par Romain Gary sous le pseudonyme d’Emile Ajar. Il a été publié sous un nom d’emprunt et l’affaire ne fut révélée qu’à la mort de l’auteur en 1980, bien que des doutes sur la double identité d’Ajar aient émis dès sa parution. Il avait demandé à son petit cousin Paul Pavlowitch d’endosser le rôle de l’auteur du livre.

La vie devant soi est un roman réaliste qui se déroule dans les années 70, à Belleville, dans un quartier pauvre et de mixité raciale à Paris. Le narrateur est le petit Momo, fils d’une prostituée, abandonnée par elle-même chez une femme âgée, nommée Mme Rosa.

Qu’est-ce qui fait l’originalité de ce début de roman ? Comment surprend Romain Gary les lecteurs dès le début ?

Dans la première partie, nous analyserons l’efficacité de cet incipit à immergé les lecteurs instantanément. Dans une seconde partie, nous étudierons le regard naïf et pertinent que le jeune Momo porte sur le monde.

          C’est une scène inaugurale efficace car le lecteur est immédiatement immergé dans l’œuvre.

          Et ce, dès la première phrase qui établit un premier contact complet et très fort avec l’univers des personnages.

Alors que le roman vient à peine de commencer, le lecteur est directement intégré dans l’histoire : « la première chose que je peux vous dire… » Tout d’abord, le pronom personnel « je » donne une dimension autobiographique qui va être tenu. Le lecteur comprend ainsi que le point de vue sera subjectif. Ensuite, le mot « dire » donne comme effet une intimité oral, comme si le narrateur s’adressait directement au lecteur, tout en sachant qu’on ne connaît pas encore son identité. Ce qui donne envie aux lecteurs de connaître la suite et il s’attend à une deuxième, troisième chose. Directement dans la première phrase, deux personnages sont cités : dont le narrateur inconnu et Mme Rosa. Le lecteur comprend alors très vite que Mme Rosa est un personnage important qui souffre de son physique (obésité) et dont le lecteur connaît son contexte social. Il apprend à la suite ses origines, une ancienne prostituée, juive, polonaise, déporté à Auschwitz qui parle l’arabe, hébreu, le français, le polonais, qui a travaillé en Afrique du Nord et qui a transmis certaines langues au narrateur. Au fur et à mesure du texte, il décrit le cadre spacio temporel : Immeuble de 6 étages, quartier de Belleville, le Café de Mr Driss…

Mais d’autres éléments permettent au lecteur d’acquérir les informations qui lui permettront de comprendre et de s’intéresser au roman dans son ensemble.

A la suite du roman, le lecteur fait connaissance d’un autre personnage : « Monsieur Hamil » qui donne l’identification du narrateur après une page et demie : « Je m’appelle Mohammed mais tout le monde m’appelle Momo pour faire plus petit. » Mr Hamil est bloqué sur son passé et sur son métier, qui n’était autre que marchand de tapis. Il attend la mort avec impatience en « jellaba grise », le lecteur comprend le rôle de passeur que jour Mr Hamil. Le narrateur fait découvrir peu à peu les personnages qui l’entoure et l’histoire de sa vie quand il était plus petit. La construction de ce roman est très particulière, car le lecteur voit le monde à travers les yeux d’un enfant notamment perdu dans le thème universel qui traverse le roman, qui n’est qu’autre que l’amour dans tout les sens du terme. L’amour filiale, amicale et sentimentale. Le lecteur comprend alors que Mr Hamil et Mme Rosa sont pour lui, des figures paternelles et maternelles. Lorsque Momo découvre à partir de l’âge de 7 ans environ, que Mme Rosa gagne de l’argent pour le garder et que ce n’est pas parce qu’elle l’aime ou qu’ils étaient quelqu’un l’un pour l’autre. Ce jeune Momo a vécu beaucoup d’épreuves, notamment d’abandon : « 1er chagrin », ceci révèle un effet pathétique renforcé. Le lecteur comprend tout de suite la problématique dans ce livre : « Peut-on vivre sans amour ? » et que Momo est une personne très sensible au regard de son histoire avec un grand besoin d’amour. C’est une question qui encadre le roman, la peur d’être abandonné évoqué par Mme Rosa elle-même : « la famille ça ne veut rien dire » et qui compare ça avec des chiens abandonnés quand leurs maîtres partent en vacances. Momo s’exprime de façon fautive, une erreur de logique : « j’étais payé ». Il confond Mme Rosa et lui-même, ce qui prouve aussi qu’à ce moment-là il était perturbé. L’amour est également évoqué par Mr Hamil avec son histoire de cœur avec Djamila. La situation de Monsieur Hamil se reflète dans l’histoire de Momo.

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