Dissertation sur le héros de roman

Dissertation

Le héros est l’image principale qu’un lecteur retient quand il a fini de lire un livre. Il est donc essentiel qu’il lui plaise afin de redonner une bonne image du livre lorsque la personne en parlera à des amis par exemple. Ainsi, la question suivante peut se poser : “Un héros doit-il toujours être positif ?”  Le raisonnement va être mené avec la problématique suivante : Un héros peut-il être négatif ? Dans un premier temps il sera question du héros positif auquel on s’identifie puis du héros négatif et ses valeurs et enfin le fait que le héros change au fil des auteurs et époques.

        Tout d’abord le héros est le personnage central d’une histoire et doit donc plaire au lecteur pour qu’il s’intéresse au roman. Pour plaire à quelqu’un, un héros doit posséder beaucoup de qualités comme la gentillesse, la politesse, le courage… Au contraire, il doit présenter peu de défaut. En somme, il doit être presque parfait voire parfait. Son attitude envers les autres est primordiale : il peut sauver des personnes, les protéger ou encore les secourir mais n’a absolument pas le droit à l’erreur. Le héros peut aussi plaire au lecteur tout en l’émouvant de par sa pauvreté, une peine de cœur, une vie donnée pour quelqu’un, … Ainsi, le Père Goriot dans le roman éponyme écrit par Honoré de Balzac, se trouve précisément dans ce cas puisqu’il plait bien au lecteur de par son humilité mais aussi à la tristesse qui peut être ressentie. En effet, ce riche bourgeois qu’il était a distribué son argent à ses filles afin qu’elles puissent vivre aisément mais arrive un moment où il n’a plus rien. Ce qui fait le plus de peine est qu’elles ne seront pas à son chevet quand il était malade et pas plus pour son enterrement. Le Père Goriot a donné sa vie pour ses filles et sera mort seul, c’est donc un personnage attachant et qui plait au lecteur.

        De plus, le héros est, généralement, là pour être assez proche du lecteur. En effet, un héros sympathique permet au lecteur de s’intéresser à l’histoire et de se mettre réellement dedans. De plus, s’il est positif et que le lecteur peut s’identifier à lui, alors il sera complètement captivé par l’histoire. Le but du protagoniste est que le lecteur puisse se retrouver dans celui-ci au niveau des traits physiques mais plus encore au niveau du caractère, ce qui est la définition même d’un héros puisqu’il doit incarner des sentiments et un parcours qui pourrait être celui du lecteur, il fait face au monde. C’est le cas par exemple du docteur Rieux dans le roman intitulé La Peste et écrit par Albert Camus. Il vit à Oran, en Algérie, où la peste s’est abattue. Il se charge de visiter et dans la mesure du possible, soigner chaque habitant. Il vit donc pour les autres et non pour lui. Du fait que ce livre est une métaphore des régimes totalitaristes et nazistes, Rieux représente la Résistance et donc des hommes qui l’ont vraiment vécu. Encore aujourd’hui des personnes résistent contre certaines et choses et peuvent s’identifier moralement au docteur.

        Toutefois, il existe des protagonistes négatifs, reflétant parfois plus ou moins de réalité mais ne communiquant plus autant de valeurs positives. En effet, après les romans de chevalerie du Moyen-âge mettant en avant les qualités et exploits héroïques des chevaliers, de nouveaux personnages ont fait leur apparition. Ils possèdent des vices, des défauts et ne sont plus des modèles à suivre.  Ils sont complètement dépourvus de qualité morale, peuvent même être remplis de cruauté et faire preuve de violence à l’égard de personnages positifs. Le lecteur ne peut pas s’identifier à eux puisque celui-ci ne se voit pas en méchant. De plus, ils donnent une mauvaise image de la société dans laquelle ils vivent et donnent donc une fausse idée de celle-ci au lecteur. Dans ce contexte, le héros des Liaisons Dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos, c’est -à-dire Mme de Merteuil, peut être cité. Effectivement, cette dernière est une femme libertine qui s’occupe de semer la zizanie là où elle passe. Elle est entre-mêleuse, machiavélique, se vante d’être autodidacte dans la lettre autobiographique n°88. Par conséquent, c’est une héroïne très négative dont le sort réjouis le lecteur puisqu’elle se voit obligée de fuir après avoir perdu un procès et contracté la petite vérole.

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