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Dissertation sur Victor Hugo

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Par   •  27 Mai 2020  •  Dissertation  •  1 725 Mots (7 Pages)  •  376 Vues

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Littérature 

Question 12 points:  Comment justifiez-vous le sous-titre de Hernani de Victor Hugo, L'honneur castillan?

L’Honneur castillan, sous-titre de Hernani, souligne l’importance du thème de l’honneur dans la pièce. Si l’Espagne du XVI e siècle est un cadre propice au déploiement de cette thématique, c’est que l’aristocratie au pouvoir y maintenait alors un code de l’honneur, hérité du Moyen Âge et de ses chevaliers. Les trois principaux personnages masculins mis en scène par Hugo, Hernani, don Carlos et don Ruy Gomez, respectent un tel code, tels les personnages des chansons de geste qui ont passionné les auteurs romantiques et largement inspiré l’auteur de Hernani en 1831 puis de Ruy Blas en 1838.

Nous verrons dans un premier temps quelles furent précisément les sources d’inspiration de Victor Hugo et en quoi ces œuvres accordaient une large place à l’honneur. Puis, nous étudierons comment et à quels moments de l’action les personnages masculins de Hernani sacrifient leur libre arbitre au respect d’un tel code. Enfin, nous montrerons les fonctions dramatiques de l’honneur, thème qui sous-tend toute l’œuvre, de son point de départ à son dénouement.

  Victor Hugo a écrit Marion Delorme (drame romantique) qui se situe en France et a été censuré en 1829 ce qui explique qu'il a déplacé dans la préface d'Hernani, il explique avoir utilisé le genre littéraire du «romancero» court poème écrit en castillans les plus anciens date du XVIème siècle transcrit à l'oral. Romancero général en 1821, quand Victor Hugo écrira Ruy Blas huit ans plus tard il s'inspirera du romancero. Au moment où il écrit Hernani il rappelle son amour pour l'Espagne ce qui remonte à son enfance. Nous pouvons citer cette citation apparue dans les Feuilles d'automne 1831.

«(...) De même si jamais je revois

Beau pays dont la langue est faite pour voix,

Bords où mes pas enfants, suivaient Napoléon,

Fortes villes du Cid! Ö Valence, ô Léon,

Castille, Aragon mes espagnes.»

  Ensuite son amour d'Espagne date de son enfance en 1811 comme nous l'avons dit précédemment, Victor Hugo décide de s'en aller à Madrid pour retrouver son père le général Léopold Hugo, son père devait protéger son Joseph, frère aîné de Napoléon désigné comme roi d'Espagne par l'empereur. La guerilla est mené par un chef nommé «l'Empecinado» (têtu) dont Hugo s'est inspiré d'Hernani. Le voyage durera trois mois, il aura de bons souvenirs de la traversé de la ville d'Ernani ( pays basque) malgré la guerre civile en Espagne. Voici ce qui dit Victor Hugo à propos du village d'Ernani.

« Ernani est un bourg d'une seule rue mais très large et très belle.(...) Tous les habitants sont nobles, de sorte que toutes les maisons ont des blasons sculptés dans la pierre de leur fronton. Les écussons, la plupart du quinzième siècle, sont d'un beau caractère et donnent grand air à Ernani.»

Dans l'acte III, scène 6, scène des portraits Don Ruy Gomez rappelle l'importance de l’honneur dans sa famille.

  Enfin pendant ce séjour Victor Hugo va étudier au collège des Nobles à Madrid, il empreinte beaucoup d’œuvres de dramaturge espagnoles à la bibliothèque royale comme Guillaume de Castro Calderon. Il va relever des thèmes comme la passion amoureuse, la dissimulation de l'identié, la vengeance et l'honneur. Le personnage d'Hernani a été inspiré par la pièce de Louis Perez de Galice qui est un exilé à la montagne prêt à défendre son honneur, il ne respecte pas les règles du théâtre classique, il cite une phrase dans la préface de Cromwell, phrase du Nouvel Art dramatique de Lope de Verga (1609).

«Lorsque j'ai écrit une comédie, j’enferme toutes les règles sous triples verrous.»

1827

  Ensuite c'est Don Ruy Gomez qui, dans une réplique de la scène 3 de l’acte I (v. 217 à 247), énumère les valeurs morales que doivent respecter les nobles dignes de leur titre. En effet, il vient de surprendre chez lui, la nuit, Don Carlos , dont il ne connaît pas encore l’identité, et Hernani en compagnie de doña Sol et il s’indigne. Pour faire la remontrance à ces deux intrus, il oppose le comportement de ces jeunes nobles, des « félons » (traîtres), à ceux d’autrefois : le Cid et Bernard, deux héros légendaires de l’Espagne. Il vante ainsi : le respect des femmes (« protégeant les filles » v. 224) et du sacrement du mariage (« […] faisaient agenouiller leur amour aux églises » v. 228 ou bien le respect des vieillards (« honorant les vieillards » v. 224 ; « ces hommes-là portaient respect aux barbes grises » v. 227). Le mot « honneur » est employé à deux reprises par le vieil homme, la première fois pour rappeler que le respect de ces valeurs doit être guidé chez les nobles par le désir et le devoir de « garder l’honneur de leur maison » (v. 230) ; quant aux jeunes hommes qu’il a devant les yeux, ils « volent l’honneur des femmes » dans le dos de leurs maris (v. 236). Être fourbe et peureux (« les yeux tournés vers leurs talons, / Ne fiant qu’à la nuit leurs manœuvres infâmes » v. 234-235), est la marque d’une « noblesse usurpée » (v. 239). Le code de l’honneur prend racine dans la fierté d’appartenir à une certaine lignée. Il se manifeste dans l’admiration portée à ses ancêtres et dans la volonté de préserver leur mémoire en s’opposant à tout ce qui pourrait lui porter atteinte.

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