Dissertation, le joueur d'échec, Stefan Zweig

Sujet – Qui est finalement le Joueur d’échecs ?

Document – Le joueur d’échecs, Stefan Zweig

Les origines du jeu d’échecs sont certes quelque peu difficiles à retracer de manière précise et concise. L’Inde du nord, les plaines de la Chine historique, ou bien encore en plein milieu du croissant fertile, la Perse, peut-être même tous ces endroits à la fois. L’histoire du jeu d’échecs a inspiré, divertit et alimenté les esprits de nos ancêtres depuis des millénaires. Les échecs sont arrivés en Europe et ses règles actuelles furent établies vers 1550. Jeu hautement psychologique et mental, il requiert de la réflexion, de la patience et du sang-froid de la part de son joueur. Il se joue sur un échiquier, un plateau composé de 64 cases sombres et claires, il oppose normalement deux joueurs chacun possédant 16 pions. Le but ultime étant de poser un échec et mat à son adversaire, détrôner son roi sans que l’adversaire ne puisse interférer. Il est clair que l’idée d’une métaphore attire notre conscience, cette idée de déplacer de simples pions plus ou moins hiérarchisés, sur un plateau, une bataille silencieuse, un affrontement sans bavures. C’est ce qui dans nos esprits définit le jeu des échecs, sans mentionner son simple nom – le jeu des échecs. Cette tension palpable émanant de ce jeu se fera ressentir dans le Joueur d’échecs de Stefan Zweig, notamment lors de la narration d’une partie d’échecs se déroulant à la fin du récit, et opposant deux personnages singuliers, Monsieur B et Mirko Czentovic. Possédant tous les deux un génie certain, on aurait pu se demander : où était vraiment l’échiquier ? Afin de répondre à la question : Qui est finalement le joueur d’échecs ? , nous expliquerons les critères requit pour être un joueur d’échecs, les personnalités de Monsieur B et de Czentovic et finirons par les confronter l’une à l’autre.

L’histoire du Joueur d’échecs se partage entre les histoires de Monsieur B et de Mirko Czentovic. Mirko Czentovic est le champion du monde des échecs, un homme aux origines modestes, cupide, solitaire, rustre, vaniteux et froid. Il est le fils d’un batelier, qui mourut alors que Czentovic étant encore très jeune. Il fut recueillit par le curé de son village après la mort de son père. Il est doué pour le jeu des échecs mais jugé ridicule dans tous les autres domaines, il n’arrive pas à imaginer l’échiquier mentalement contrairement à tous les autres joueurs d’échecs de renoms. Nous savons que la seule chose traumatisante qu’il a vécue est la mort de son père alors qu’il était encore jeune, mais cela est tout. Le curé de son village l’a recueillit et s’est occupé de lui; il s’est obstiné à lui faire réviser ses leçons bien qu’il n’y eut jamais de quelconques progrès et il l’encouragea à cultiver son talent dès qu’il en eut pris connaissance. Monsieur B est tout aussi énigmatique, c’est un ancien avocat qui s’occupait dans le plus grand secret des finances d’une famille riche, il est sympathique et, est quelque peu perturbé mentalement suite à un internement forcé par les Nazis, lors de l’Occupation. Avant son internement, il n’avait jamais approché un échiquier, un jour il arrive à se procurer un livre ne parlant que de ça. Interner, avec pour seul compagnon son ennui, il commence à lire ce manuel et développe une obsession pour les échecs, obsession qui deviendra assez rapidement maladive, disséquant chaque petite partie, chaque case de l’échiquier. Le jeu d’échecs est une prison mentale

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