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Dissertation de français sur le bénifice pour un écrivain du point de vue dans son autobiographie

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Par   •  16 Mai 2019  •  Dissertation  •  1 114 Mots (5 Pages)  •  402 Vues

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Dissertation de français

Sujet : Pensez-vous qu’il est plus intéressant et plus riche pour un écrivain de raconter sa vie à la première personne, ou bien, comme le fait Albert Camus dans « Le Premier Homme » à travers un personnage ?

Il y a un nombre très important de récits autobiographiques dans la littérature mais tous ne sont pas écrits à la 1re personne. Est-ce qu’il est plus intéressant et plus riche pour un écrivain de raconter sa vie à la première personne, ou bien, à travers un personnage ? Pour quelle raison un écrivain fait-il le choix du « je » ? Pour quelle raison fait-il le choix du personnage ? Quelles sont les différences que ce choix entraine pour le récit lui – même et pour la relation que l’écrivain tisse avec son lecteur.

Choisir de s’exprimer en disant « je » est une décision qui va donner à une œuvre une tonalité et un sens tout de suite très particuliers. Souvent même l’écrivain qui fait ce choix l’explique à son lecteur. Il utilise le « je » car cela lui permet d’être mieux placé pour partir à la recherche de la vérité, pour pouvoir se mettre à nu. Il se place sur le registre de la confidence : il parle au lecteur comme on se confierait à un ami proche. Par exemple, l’introduction des Confessions de Jean Jacques Rousseau débute par cette phrase : « Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple, et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme, ce sera moi. ». Dans cette phrase, Jean Jacques Rousseau nous explique qu’il veut nous raconter l’entière vérité de sa personne, de ce « je » et que seul lui peut le faire.

S’il veut être sincère, authentique, Rousseau doit se livrer sous cette forme à son lecteur : « Que chacun d’eux découvre à son tour son cœur au pied de ton trône avec la même sincérité ».

Il faudrait imiter Jean-Jacques Rousseau si on voulait l’égaler. Le « je » s’impose.

Montaigne, avant lui, avait déjà utilisé le « je » dans ses Essais où il écrit : « C’est ici un livre de bonne foi, lecteur. Il t’avertit, dès l’entrée, que je ne m’y suis proposé aucune fin, que domestique et privée. (…) Ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre »

Là encore, au cœur du projet de l’écrivain, il y a une volonté de sincérité, d’honnêteté fortement affirmée. L’emploi du « je » est essentiel dans cette démarche qui semble vouloir tenir la fiction à distance.

On trouve aussi un très grand nombre de livres écrits à la première personne et dans lesquels les auteurs racontent leur enfance.

Par exemple, dans Vipère au poing Hervé Bazin raconte son enfance difficile avec une mère presque folle tellement elle est cruelle. Ou, à l’opposé, Marcel Pagnol dans La gloire de mon père raconte les jours heureux de son enfance en Provence. Le choix du « je » permet à l’écrivain de tisser un lien particulier de complicité avec le lecteur. Il peut grâce à ce « je » se rapprocher de lui, lui faire ressentir toutes ses émotions d’enfant, les plus tristes comme les plus joyeuses. «je » c’est l’écrivain mais « je» c’est également le lecteur.

Pourtant le « je » n’est

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