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Dissertation comparative entre Beauté cruelle et Mon rêve familié

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Par   •  28 Février 2018  •  Dissertation  •  1 329 Mots (6 Pages)  •  2 540 Vues

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Le symbolisme est un mouvement artistique français apparu vers la fin du 19ème siècle. Ce style va à l’encontre du parnasse et du réalisme. Les auteurs symboliques sont des idéalistes. Parmi eux, on retrouve Paul-Marie Verlaine, un écrivain et un poète né en 1844 et décédé en 1896 à Paris et Émile Nelligan, poète québécois, qui à Montréal, voit le jour en 1879 et qui meurt en 1941. Les deux ont à leur nom des œuvres assez connus dont « Beauté cruelle » pour Nelligan et « Mon rêve familier » pour Verlaine. Ils y laissent paraître tous deux, leur perception de la femme. Aucun des locuteurs, n’accorde d’importance à l’apparence de la femme, Verlaine voit la femme comme étant un être à proximité tandis que Nelligan la met sur un piédestal et Verlaine se fait supporter par la femme tandis que Nelligan se fait rejeter.

En premier lieu, dans les deux textes, il y a une convergence au niveau de la perception de l’apparence physique de la femme. Verlaine pour sa part, ne parvient même pas à se rappeler du physique de la femme : « Est-elle brune, blonde ou rousse ? ». Avec cette interrogation et cette énumération, il vient supporter le fait qu’il n’a aucun souvenir du physique de celle qui ne vit que dans ses rêves. Nelligan lui affirme qu’il l’aurait toujours aimé, même laide : « Et je l’eusse suivie […] aux landes du soleil/Si le Ciel m’eût fait beau, et qu’il l’eût faite laide! », l’emploi du plus-que-parfait du subjonctif pour fortifier son affirmation montre que son amour ne s’appui pas sur des bases esthétiques. La même phrase le fait voir encore quand il affirme que le fait qu’il soit beau, n’aurait rien changé au choix de la femme qu’il a fait. « Je fais souvent ce rêve […] d’une inconnue […] que j’aime », l’antithèse contenue dans cette phrase aide à comprendre que Verlaine aime cette femme pour des raisons autres que sa beauté. Nelligan affirme qu’il ne faut avoir qu’ « Un amour, rien qu’un seul, tout fantasque soit-il » au courant d’une vie. Le mot fantasque désigne une certaine incompatibilité de cet amour quand on le voit, parce que selon lui, il doit être vrai et non pas superficiel. Verlaine, lui, avance que la femme qu’il aime « n’est, chaque fois, ni tout à fait la même/Ni tout à fait une autre», cet euphémisme qui avance que la femme de ces rêves change de corps à fois qu’il en rêve, permet de comprendre qu’il n’aime pas l’extérieur mais plutôt l’intérieur de la femme. Bref, les locuteurs ne sont pas beaucoup axés sur ce dont à quoi elle ressemble.

En second lieu, Verlaine voit la femme comme étant atteignable tandis que Nelligan la voit comme étant inatteignable. « Je ne puis l’approcher qu’en vapeur de rêve » « Je fais souvent ce rêve […] d’une femme, […] qui m’aime », le québécois se sert d’un pléonasme pour montrer à quelle point la femme lui est inaccessible. Le mot vapeur dans ce contexte sous entend que même dans ses rêves, il n’arrive pas clairement à se voir avec elle. Le mot vapeur peut aussi être perçu comme une métonymie où il serait une allusion à la consommation de substances additives pour obtenir une certaine consolation à cette triste situation qu’il ne peut changer. Pour sa part, le français se sert de l’adverbe « souvent » pour montrer qu’il la voit sur une base régulière. Il semble impossible pour Nelligan de même s’approcher d’elle alors que Verlaine semble bien la connaître. « Plus je vais, plus elle s’élève », il y a présence d’un parallélisme qui concrétise son malheur. Ils sont tous deux des figures opposés et pour cela ils ne se rencontreront jamais. « Et qui n’est chaque fois,… tout à fait la même », le déterminant chaque montre que Verlaine voit la femme de ses rêve, de manière très récurrente. « Et je l’eusse

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