Dissertation sur le théâtre de Brecht

Dissertation théâtre.

Bernard Dort écrit dans lecture de Brecht : « en fait le personnage brechtien n’est pas un. Il se compose de comportements contradictoires entre eux. Il est fait d’une succession d’actions et de paroles décalées les unes par rapport aux autres. Jamais il ne prend une forme définitive. Plus exactement, il ne cesse de se révéler à nous plus divers, plus complexe que nous l’avions imaginé ; il ne cesse de changer sous nos yeux selon la situation dans laquelle il se trouve »

Vous vous demanderez dans quelle mesure le perso de Grouchy dans le cercle de craie caucasien permet de confirmer ces propos.

Un personnage = plusieurs comportements contradictoires (actions et paroles pas cohérentes). LE personnage n’est jamais abouti, définitif. Le rapport entre ce qu’il est et ce que nous pensons de lui est différent : on le découvre toujours un peu plus. Il change selon les situations.

LE théâtre de Brecht engendre une révolution au 20ème siècle : son théâtre épique la première alternative véritable à la conception aristotélicienne du théâtre. Le concept émergent de ce théâtre est l’effet de distanciation qui réinvente les conventions théâtres. Le Cercle de craie caucasien est un de ses écrits emblématique du théâtre épique : le fait que la pièce soi elle mm une mise en abime souligne le caractère construit - non naturel - de la réalité représentée. Au niveau de l'œuvre dramatique, ces décalages jouent, par exemple, entre les actes et les paroles d'un même personnage, entre les différents moments de l'évolution de ce personnage, entre son comportement général et la situation dans laquelle il se trouve, entre le texte parlé et le texte chanté... L'acteur lui-même est appelé à mettre l'accent sur de tels décalages. Bernard Dort écrit dans lecture de Brecht : « en fait le personnage brechtien n’est pas un. Il se compose de comportements contradictoires entre eux. Il est fait d’une succession d’actions et de paroles décalées les unes par rapport aux autres. Jamais il ne prend une forme définitive. Plus exactement, il ne cesse de se révéler à nous plus divers, plus complexe que nous l’avions imaginé ; il ne cesse de changer sous nos yeux selon la situation dans laquelle il se trouve » Dans quelle mesure peut on dire que le perso de Groucha dans le cercle de craie caucasien permet de confirmer ces propos ?

I. LE théâtre de Brecht, un théâtre nouveau

a) où les personnages ne sont pas qu’un

 Groucha et l’image qu’elle renvoie/que les autres ont d’elle et qui prend parfois le dessus (mariage arrangé)

Dans le théâtre épique de Brecht, on trouve souvent un personnage confronté à un acte de bonté. Dans Le cercle de craie caucasien Groucha une fille de cuisine, récupère le fils abandonné de la femme du gouverneur malgré les contrindications des autres personnages. Elle sait que ce fils, seul héritier du pays, va être pourchassé mais elle ne peut pas laisser ce bébé seul. Dès lors, les contradictions entre ce que pensent les autres et ce qu’elle pense elle: ils lui disent de ne pas le prendre « Groucha tu es un brave cœur mais tu n’es pas une Lumière », elle l’accepte mais la sensation d’être bon la rattrape et elle finit par le prendre tout en sachant que d’un point de vu rationnel, elle a tort de le faire et se traite de « petite sotte ». Le personnage de Groucha n’est donc pas qu’un ; il est composé d’un cœur, d’une raison mais aussi de l’influence d’autrui. Parfois Elle se laisse influencer par autrui et suit sa raison pour que la situation profite à son cœur. En effet, son seul but étant de sauver l’enfant, elle agit quelques fois contre son gré ; plus elle assure la vie de l’enfant, plus elle compromet la sienne.

b) où les comportements sont contradictoires

Durant toute la pièce, l existe une véritable lutte entre ce qu’elle veut faire et ce quelle peut faire ; entre la grandeur de son cœur et les limites matérielles. LA scène juste après que Groucha ait déposé Michel devant la ferme est particulièrement représentative de ces contradictions qui sont retranscrites par l’abondance de « mais ». Puis « la Song » éclaire d’un point de vue moral le spectateur sur cette

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