LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Dissertation Pierre Jourde

Dissertation : Dissertation Pierre Jourde. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Septembre 2019  •  Dissertation  •  1 194 Mots (5 Pages)  •  403 Vues

Page 1 sur 5

SUJET : Dans un entretien au Matricule des Anges, l’écrivain contemporain Pierre Jourde affirme : « Je considère (…) la littérature comme un combat, et non, pour l’essentiel, comme une activité de loisir ou de confidence. » Qu’en pensez-vous ?

PB LITT. : à quoi sert la littérature ?

INTRODUCTION

Plongé, bien malgré lui, au cœur des ténèbres de la guerre civile espagnole, puis de la seconde guerre mondiale et de leurs atrocités, Pablo Picasso a toujours considéré la peinture comme « une arme de guerre » et il suffit de penser à l’expressivité muette et douloureuse de son tableau Guernica pour comprendre quelle conception il se faisait de la création artistique.

Dans le champ littéraire, cette fois, il existe également des artistes soucieux de ne jamais dissocier lutte et création. Parmi eux, l’écrivain et universitaire Pierre Jourde a notamment déclaré qu’ « [il] consid[érait] (…) la littérature comme un combat ». Difficile d’être plus expressif, surtout de la part de quelqu’un qui est aussi réputé pour ses talents de boxeur que sa virulence en tant que polémiste, défenseur d’une conception étroite et exigeante de la littérature. Toutefois, s’il pointe la direction vers laquelle son art doit tendre, Pierre Jourde explique aussi ce qu’il ne doit pas être à ses yeux pour remplir pleinement son contrat d’authenticité : il convient de ne jamais faire des œuvres littéraires « une activité de loisir ou de confidence ». En fait, tout se passe comme si l’un excluait l’autre : ou bien l’écrivain choisit le combat, quitte à choquer, à dérouter, à violenter son lecteur ; ou bien il choisit le confort feutré de ce qui s’apparenterait alors à un passe-temps bien anodin et insignifiant. Mais il n’est pas sûr que les choses soient si tranchées, car, après tout, la confidence peut se faire décillement et la forme badine peut cacher des trésors de profondeur et arracher la conviction bien plus sûrement qu’une prose agressive et rêche.

Aussi nous demanderons-nous dans quelle mesure la conception de la littérature comme combat, à l’exclusion de toute autre forme plus légère ou plus égocentrée, semble-t-elle ignorer la possibilité, pourtant réelle, de faire sortir le lecteur de sa zone de confort autrement que par un affrontement frontal ?

Car s’il est manifeste que les grands textes ont un authentique pouvoir de décillement que ne possèdent pas la plupart des textes qui ne visent sans doute qu’au délassement en étant centrés sur le moi, il faut aussi voir que la légèreté ou la singularité des propos peuvent être autant de biais extrêmement efficaces de convaincre le lecteur. On touche alors du doigt ce qui, plus peut-être que la simple virulence, est au cœur de la littérature : l’ouverture à des mondes ou des opinions jusque là insoupçonnés du lecteur.

I) La littérature authentique n’est pas un passe-temps : c’est le moyen le plus efficace d’ouvrir les consciences du public, qu’il le veuille ou non

A. La vacuité d’une littérature gratuite

Faire le choix d’écrire implique que l’on ait quelque chose à dire. Les romans les moins aboutis et les plus faciles à oublier sont ceux qui n’ont pas fait l’effort de proposer du neuf pour marquer les consciences.

Ex : L’Amour de Marguerite Duras qui épuise sa veine romanesque autour des aventures improbables de « Le Voyageur »

B. La littérature comme tribune

Certaines œuvres polémiques, parce qu’elles atteignent à une forme d’universalité, dépassent leur objectif premier et demeurent des œuvres patrimoniales.

Preuve que la littérature a des vertus combattantes, tout simplement

Ex : Les Châtiments de V. Hugo, qu’on peut lire sans même se référer au contexte historique.

C. « Les mots comme des pistolets » Sartre

La littérature est le lieu où les mots se choisissent avec soin pour porter jusqu’au cœur.

Ex 1 : sur le fond. L’équarrissage pour tous (Vian). Pièce pacifiste qui ne pose jamais frontalement le problème,

...

Télécharger au format  txt (7.9 Kb)   pdf (40.3 Kb)   docx (11 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com