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Dissertation: Le rôle d'un auteur.

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Par   •  12 Octobre 2014  •  1 717 Mots (7 Pages)  •  7 957 Vues

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Pour certains écrivains comme André Gide, le rôle d’un auteur est d’instruire son lecteur, en le questionnant. Inquiéter, serait donc un moyen d’y parvenir. Il s’agit de provoquer une rupture avec les idées conventionnelles, de changer les opinons communes du lecteur, tout comme les philosophes des lumières l’ont fait au XVIIIe siècle, en dénonçant les préjugés, et les injustices sociales de leur époque à travers leurs œuvres.

Gide met ici en place une critique la « littérature qui rassure » dans laquelle les lecteurs se complaisent avec facilité, mais plus encore il s’agit d’une critique de l’écrivain qui suit des schémas d’écriture dans le but de plaire au public. Inquiéter et Rassurer sont apparemment les deux grands axes de la littérature.

Nous pouvons ainsi nous demander, à quel besoin de la société réponde ces deux valeurs totalement opposées ?

Nous verrons dans un premier temps quel réconfort l’artiste et le public trouve dans cette littérature qui rassure, avant de s’intéresser à l’intérêt indispensable d’être « Inquiéter »

André Gide fais ici une attaque de la complaisance qui tue l’honnêteté intellectuelle, la valeur propre de l’art, et cela pour diverse raison. Dont l’un des simples est que beaucoup d’artistes utilisent leur œuvre pour vire. Ils ont besoin qu’elles se vendent pour gagner leur vie. On peut notamment penser au roman-feuilleton comme les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas, une œuvre destinée au grand public qui traine en longueur et lenteur pour faire durer l’intrigue le plus possible.

Il existe des modes en littérature comme en art, que certains artistes s’arrangeront pour suivre. Et bien souvent le public de ne lire que ce qui lui fait plaisir, les écrivains se trouvent alors poussés répondre à cette demande et aux modes qui l’accompagne. La principale préoccupation des romanciers et donc de plaire au public. Cette pratique s’observe cela chez les artistes depuis toujours, même si avant le XIXème siècle il fallait surtout plaire à grand seigneur. Comme Racine qui compose des odes pour le roi de France, Louis XIV, pour gagner ses faveurs. Il écrit une ode sur « la convalescence du Roi » en 1663 qui lui valut la somme de 600 livres qu’il remercia avec un nouveau poème.

Tel est le premier grand type de complaisance en littérature : Répondre aux exigences du public.

Le second grand type de complaisance est lié à l’harmonie établie, correspond donc aux œuvre dites « académiques », c’est à dire un respect de la forme qui plait traditionnellement, par exemple comme dans le théâtre classiques au XVIIème siècle, avec des règles strictes de mise en scène à respecter.

La volonté principale d’un auteur est donc de satisfaire son public. Le classicisme l’a bien compris car selon sa doctrine première « Il n’est d’art qu’en satisfaisant aux besoins du public le plus vaste »

De plus la nouveauté effraye souvent le public. Enormément de grand auteur que nous encensons aujourd’hui ont été rejeté par leur époque, et bien souvent leurs œuvres ont été mal accueillies. Les premières pièces de Ionesco telles que la Cantatrice Chauve, qui bouleverse le genre théâtrale en poussant à l’extrême le non-sens et le sentiment de l'absurde, sont un véritable échec auprès du grand public, et ce malgré l’engouement de plusieurs metteur en scène et dramaturges de l’époque. Les procès et les censures des œuvres pour leur caractère moral et politique qui vont souvent à l’encontre des mœurs sociales sont très courants. Par exemple L’année 1857 est restée célèbre pour ces procès intentés contre la littérature. En effet à quelques mois d’intervalle, Flaubert et Baudelaire sont tous deux jugés pour leurs œuvres respectives Madame de Bovary et Les Fleurs du Mal, jugées comme un « outrage à la morale publique ». Flaubert a parfaitement conscience durant la création de son roman d’écrire une œuvre qui scandalisera une grande partie de son public.

Le public n’aime pas être sortit de ses habitudes, il préfère rester dans son confort sécurisant. C’est pour cela que beaucoup de grande œuvre littéraire ont été incomprise par le public de leur époque.

D’autre part, le monde moderne dans lequel nous évoluons est un monde plein d’incertitude et de plus en plus inquiétant. Avec l’omniprésence des informations aux XXIème siècles (Presse, journaux, radio, télévision), le public est de plus en plus au courant, on est donc submergé de nouvelles effrayantes du monde (chômages, crise, pauvreté, famine, guerre…), avec une incertitude du lendemain. Il y a donc un désir de plus en plus vif d’échapper aux problèmes quotidien à travers la littérature. D’où la recherche d’une littérature qui rassure, dans le sens où elle permet de ne pas penser et endort les soucis.

C’est le genre romanesque où tout fini par réussir. Ce type de littérature existe depuis des siècles, avec le roman courtois : un enchainement d’exploits chevaleresques qui ont pour but de plaire à la Dame élue du cœur et de faire valoir les qualités morales et physiques du héros. Ou également avec la littérature fantastique ou de sciences-fictions basées dans espace-temps différent du nôtre, ce qui satisfait notre besoin d’évasion.

Nous suivons ainsi un héros aux qualités supérieures (intelligence,

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