Discussion et analyse de L'école des femmes, la question du mariage au XVIIème siècle
Fiche de lecture : Discussion et analyse de L'école des femmes, la question du mariage au XVIIème siècle. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar emouille06 • 30 Avril 2015 • Fiche de lecture • 889 Mots (4 Pages) • 707 Vues
Discussion et analyse de L'école des femmes
La question du mariage au XVIIème siècle
Comme dans toutes ses autres pièces, l'enjeu de L'école des femmes est le mariage. On ne trouve pas le thème du mariage dans les tragédies. C'est un sujet comique. Car c'est un rire grinçant qui révèle les tensions, les refoulements, les contradictions de la société. C’est un lieu de conflit: entre les générations, entre les sexes, entre les classes sociales.
(A l'acte 1 Arnolphe annonce son mariage avec sa pupille. A l'acte V Horace se marie avec Agnès)
La toute-puissance du père et du mari
la puissance paternelle (maternelle dans les femmes savantes) se manifeste à l'occasion du mariage. Le père décide du mariage des enfants en fonction de ses propres intérêts politiques, économiques et sociaux. La plupart des pièces de Molière suivent cette trame: un père tyrannique et égoïste, veut imposer à son enfant un mariage dont il/elle ne veut pas. Comme c'est une comédie, la pièce finie toujours bien et les enfants épousent qui ils aiment.
La condition des femmes au XVIIème siècle
• la soumission féminine
Au 17ème siècle les femmes sont dans un état permanent de soumission aux hommes.
Sur le plan juridique elles passent de l'autorité de leur père à celle du mari.
le contrat de mariage donne tout pouvoir au mari qui dispose des biens communs avec un pouvoir absolu. C'est lui qui décide du montant du "douaire" (= montant assigné `a sa femme) alors que cet argent vient de sa "dote" (= argent de sa famille qu'elle apporte en cadeau à son époux)
Positions misogynes de l'époque:
o la femme est inférieure à l'homme. Sa seule vocation est la maternité et les besoins du ménage
o C'est l'homme qui exerce l'autorité. la femme est le vassal de l'homme, c'est une relation de protecteur et protégé.
o Le mari est considéré comme une sorte de monarque, une image de Dieu. Il inspire une terreur sacrée.
o Cette misogynie est encouragée par l'église "la femme est le potage de l'homme"(II, 4, v436)
• les maximes du mariage, ou les devoirs de la femme mariée.
Sur le modèle des 10 commandements de Dieu, Arnolphe fait lire à Agnès un catéchisme du mariage.
• l'enfermement physique
la femme doit garder la maison et s'occuper du ménage.
Dans sa jeunesse, Agnès est enfermée dans un couvent, ensuite elle est séquestrée dans une maison gardée par des domestiques
• l'enfermement moral
Elle n'a aucune existence sociale en dehors de son mari.
Le mariage empêche tout désir d'indépendance et d'épanouissement personnel
• l'enfermement intellectuel
L'éducation des femmes est très négligé.
On se méfie de leur curiosité et de leur désir d'accéder à la culture
Arnolphe a peur que sa future femme devienne intelligente et cultivée. Il veut qu'elle soit idiote et ignorante.
Il la prive des moyens d'écrire, car il y voit un moyen d'être cocu.
• Agnès
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