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Étude du roman La princesse de Clèves de Madame de La Fayette: les disgressions

Dissertation : Étude du roman La princesse de Clèves de Madame de La Fayette: les disgressions. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Janvier 2013  •  1 117 Mots (5 Pages)  •  9 572 Vues

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L-J H.K.2

Les digressions

La Princesse de Clèves, Madame de La Fayette

Ed. Classiques de poches, Paris, 1999

De la simple parenthèse à une partie entière d’un roman, la digression peut être définit comme un récit, intégré dans un autre, et qui semble s’écarter du sujet initial. Cependant, elle entretient toujours avec le récit « cadre », celui dans lequel elle est comprise, une étroite relation. En effet, même si le récit principal est mis de côté, la digression concourt au but que s’est fixé l’auteur. Elle peut servir à introduire un personnage en racontant sa vie avant son apparition dans l’histoire, elle peut alors prendre des dimensions importantes comme nous pouvons le voir par exemple dans les romans baroques, aussi appelés roman « fleuve » ; elle peut aussi prendre la forme d’une simple parenthèse, apportant un détail contingent au récit mais qui, toutefois l’explicite.

Dans La princesse de Clèves, les digressions au nombre de quatre ont déjà perdues la taille importante que madame de La Fayette a donnée à celles de Zaïde (1669) qui selon Jean Rousset dans Forme et signification appartient encore « au type archaïque de composition ».

La première se situe dans la première partie du roman. Au cours d’une discussion entre madame de Chartre et sa fille, la princesse de Clèves, la mère raconte à sa fille l’histoire des amours de madame de Valentinois et du roi Henri II. Ce passage constitue bien une digression en ce qu’il s’écarte du récit de la vie de la princesse de Clèves tout en apportant une information au lecteur, celle qu’il lui faudra, au long du roman, se méfier des apparences, comme le dit madame de Chartre elle-même à sa fille.

Nous pouvons trouver la deuxième digression au début de la deuxième partie. Au retour d’un voyage à Paris, monsieur de Clèves raconte à sa femme l’histoire des amours déçus de son ami monsieur de Sancerre. Là encore, nous pouvons retrouver les caractéristiques essentielles de la digression. Le récit est secondaire à l’action et écarte même l’attention du lecteur en ajoutant une autre intrigue amoureuse. Cependant, il participe aussi au récit « cadre » puisqu’il apporte encore un conseil à la princesse de Clèves, et indirectement au lecteur, celui de ne pas faire confiance dans la personne que l’on aime, ou du moins de s’en défier en ne lui révélant pas directement sa passion.

La troisième se trouve aussi dans la deuxième partie du roman. Alors que madame de Clèves est chez la dauphine, celle-ci raconte l’histoire d’Anne de Boulen, maitresse puis femme du roi d’Angleterre, Henri VIII qui finira sa vie décapité. Nous retrouvons ici aussi le récit étranger à l’intrigue principale et l’apport d’une leçon sur la précarité de l’amour lorsqu’il est mêlé à la politique, rappelant les aventures de Louis XIV avec ses nombreuses maitresses.

Enfin, la quatrième digression se trouve à la fin de la deuxième partie et se poursuit au début de la troisième partie, lorsque le vidame de Chartres raconte à son ami monsieur de Nemours l’histoire de sa double relation avec la reine et avec madame de Thémines. Les caractéristiques de la digression sont encore clairement discernable dans ce récit imbriqué dans le récit cadre. De fait, elle explique l’embarras du vidame de Chartres dans lequel la perte de la lettre de madame de Thémines le place. Nous pouvons retrouver

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