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Diderot, Supplément au voyage de Bougainville

Dissertation : Diderot, Supplément au voyage de Bougainville. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Février 2016  •  Dissertation  •  1 145 Mots (5 Pages)  •  1 356 Vues

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INTRO -

        De Novembre 1766 à Mars 1769, le navigateur Bougainville entreprend un long périple autour du monde. Il fit alors paraître, en 1771, son ouvrage Voyage autour du monde. Bougainville avait ramené avec lui un Tahitien nommé Aotourou.        L’œuvre polémique, Supplément au Voyage de Bougainville, du philosophe des Lumières Diderot, parue en 1772, s'inspire comme indique le titre, de l'ouvrage de Bougainville. Cette œuvre composée de cinq parties,  comporte une double réflexion sur le problème politique et social de la colonisation et sur la question, morale et sociale, de la liberté sexuelle. Dans la seconde partie, intitulée « Les adieux du vieillard », Diderot met en scène un vieillard Tahitien, personnage qui figure dans l'ouvrage de Bougainville. Au moment du départ des Européens et donc de Bougainville, le vieillard prononce une violent discours. Ce discours semble assez surprenant puisqu'avant leur départ, le vieillard semblait être indifférent à la présence des Européens pendant leur séjour à Tahiti.

        Il serait donc intéressant de se demander quel regard l'écrivain porte-t-il sur la colonisation Européenne ?

        Pour cela, nous verrons tout d'abord que Diderot écrit un blâme de la civilisation, puis qu'il argumente avec un éloge de la vie naturelle et enfin nous verrons comment il organise son argumentation.

(Lecture du texte)

I -

  •         Tout d'abord, Diderot écrit un blâme de la civilisation Européenne, par l'intermédiaire du personnage du vieillard.il dresse d'abord un portrait négatif des Européens en utilisant le champ lexical de la violence → mots « enchaîner », « égorger » l.10 = désignent les futurs gestes des Européens + « teintes de sang » l.22.

Vieillard décrit Européens =  « hommes ambitieux et méchants » l.8 + comportement Européens sur les Tahitiens (en montrant la violence) par le champs lexical explicité au dessus +  prouve mauvaise influence des Européens par l'exemple des femmes : « tu es venu allumer en elles des fureurs inconnues » l.20.

  • il montre que immoralité Européens = loi du plus fort.

Dès leur arrivée, Européens ont fait appliqué cette loi aux Tahitiens : « Ce pays est à nous » l.25 sur une lame MAIS cette loi ≠ vie naturelle Tahitiens (tout le monde est égal) → « Tu es le plus fort ! Et qu'est ce que cela fait? » l.28).

Vieillard s'indigne comportement →  « Ce pays est à toi ! Et pourquoi ? » + montre la bêtise des Européens en renversant hypothétiquement la situation → « Si un tahitien débarquait un jour sur vos côtes, et qu'il grâvat […] : Ce pays appartient aux habitants de Tahiti, qu'en penserais-tu ? » l. 25.

Enfin, « tu nous a prêché je ne sais quelle distinction du tien et du mien » à la ligne 18 : la propriété dont les colons bénéficient, entraîne la haine et la jalousie des Tahitiens : « fureurs inconnues » l.20, « elles ont commencé a se haïr » l.21.

Diderot montre donc son opposition à la civilisation qu’entraîne la colonisation Européenne.

II -

                De plus, pour prouver son argumentation, il dresse parallèlement, un éloge de la vie naturelle. Dans ce texte, Diderot présente la vie naturelle avec quatre aspects : la liberté, la simplicité, la tolérance de l'autre et l'innocence.

  • Société fondée sur l'innocence = entraine bonheur. → « nous sommes innocents, nous sommes heureux » l.16.

Bonheur grâce à la nature (« nous suivons le pur instinct de la nature » l.17) contrairement au bonheur matériel.

Innocence = égalité → « tout est à tous » l.18 ; « nos filles et nos femmes nous sont communes » l.19.

Le style de vie naturel des Tahitiens est beaucoup plus sain que celui des Européens pour Diderot → « laisse-nous nos mœurs ; elles sont plus sages et plus honnêtes que les tiennes. » l.36.

Européens pensent que Tahitiens ignorants mais pour Diderot c'est l'inverse → « ce que tu appelles notre ignorance » l.37.

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