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Devoir de culture et expression, BTS gestion comptabilité année 1 devoir 3 cned

Analyse sectorielle : Devoir de culture et expression, BTS gestion comptabilité année 1 devoir 3 cned. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Février 2018  •  Analyse sectorielle  •  3 914 Mots (16 Pages)  •  9 972 Vues

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Nom du professeur correcteur :

Note :

Observations générales :

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QUESTION 1

  1. Le premier document est un article de presse de type informatif, écrit par Jacky Durand et Catherine Mallaval , intitulé « Les dessous des régimes « sans » » et publié par Libération en avril 2016 . Cet article traite de la montée en puissance des régimes excluant des aliments bien ciblés comme ceux contenant du gluten par exemple, en prenant en compte le témoignage de professionnels de l’alimentation, et en constatant le développement d’un nouveau marché que cette nouvelle tendance entraîne à, l’occasion du salon des allergiques et autres intolérants à Paris en avril 2016.

Dans le texte on relève plusieurs idées importantes. D’abord les régimes restrictifs, dits « sans » sont mis à l’honneur à l’occasion d’un salon de l’alimentation axé sur les allergies alimentaires et aux diverses intolérances, mettant en valeur les nouvelles gammes de produits « sans » (ne comportant pas les molécules responsables de l’allergie et ou l’intolérance). Ce mode de vie est très prisé au-delà des allergiques, de nombreuses personnes soucieuses de leur alimentation, de leur santé et /ou de la cause animale (éthique) adoptent ces régimes sans antécédant avéré d’allergie ou de mauvaise digestion. Ainsi émane un nouveau business dans l’industrie agroalimentaire avec la commercialisation de produits « sans » notamment sans gluten avec une demande bel et bien présente : avec deux fois plus d’allergies alimentaires en Europe qu’il y a dix ans (17 millions de personnes allergiques actuellement) et la popularité de ces régimes auprès des personnes non malades les ventes du sans gluten ont augmentées de 42% en 2014 en France selon l’IRI. Face à cet engouement généralisé, des spécialistes donnent leur avis. Selon le philosophe Olivier Assouly cette nouvelle pratique viendrait de la remise en cause des produits industriels, dont la qualité est négligée pour obtenir toujours plus de rendement. Manger, un des besoins les plus naturels et instinctifs devient alors véritablement artificiel et calculé, la notion de plaisir de se nourrir tend à disparaître face aux valeurs nutritionnelles des aliments. Ces régimes imposent de nouvelles normes que les industriels savent bien exploiter au détriment des petits producteurs et artisans. De même d’après le philosophe émane la contradiction de persister à vouloir consommer un aliment dont on a retiré la principale qualité nutritionnelle comme la « fausse viande » ou le pain sans gluten. Par ailleurs, quand on s’intéresse à l’avis de Jean-Michel Lecerf endocrinologue, celui-ci dénonce farouchement les régimes restrictifs. Selon lui ces modes de vie sont dictés par des gens ayant peu de connaissances en la matière et conduisent parfois à des tournures sectaires en mettant les interdits en place dans les mentalités. Il admet que l’industrie alimentaire a souvent recours à, l’ajout de matières superflues mais que de manière générale la nourriture est meilleure qu’auparavant, et que ce sont les gens les plus pauvres qui souffrent le plus de problèmes de santé liés à leur alimentation. L’augmentation des allergies est en fait liée à l’augmentation et la diversité de nouveaux aliments, peut-être aussi à la diminution du recours à l’allaitement maternel et à une hygiène trop poussée. Selon lui la diabolisation de certains aliments n’a pas lieu d’être et amène à l’exclusion sociale. Enfin pour Bruno Verjus, chef de table à Paris les régimes « sans » sont problématique et beaucoup de personnes (notamment les personnes aisées) utilisent un prétexte d’allergie alimentaire pour en réalité répondre aux dictats de la minceur et correspondre aux normes imposées par la société.

  1. Le second document est un article de presse de type argumentatif, intitulé « Les produits « sans gluten » ne sont pas meilleurs pour la santé » et publié par la revue Sud-Ouest en janvier 2016. Cet article vise à démontrer que les produits « sans gluten » ne sont pas vraiment plus sains que les aliments qui en contiennent.

Le texte met en évidence plusieurs idées principales. D’abord, le « sans gluten » c’est 5 millions de Français qui y ont recours par préférence alimentaire contre 1% de la population qui y est réellement intolérante (et qui se donne doit alors absolument pas en consommer pour rester en bonne santé). Ce régime à la mode aurait été véhiculé par les célébrités adeptes du « bien manger ». L’industrie agroalimentaire a su tirer avantages de cette nouvelle tendance en déclinant de nombreux produits sans gluten vendus jusqu’à quatre fois plus chers que ceux qui en contiennent. Néanmoins, l’association 60 millions de consommateurs tire la sonnette d’alarme quant à la croyance que le sans gluten serait plus bénéfique pour notre santé. En effet pour compenser la perte du gluten et donc de goût dans les aliments qui en contiennent naturellement des additifs, des épaississants et autres substances moyennement saines sont ajoutées. En plus l’association souligne que d’un point de vue nutritionnel le sans gluten n’est pas non plus meilleur : en effet les produits sans gluten contiennent moins de protéines , problème à évoquer dans la mesure ou beaucoup de végétariens/végétaliens ont aussi un régime sans gluten .Enfin certains pensent pouvoir garder la ligne en adoptant le sans gluten ; il s’agit encore une fois d’une idée reçue .Le gluten est souvent remplacé par des sucres ou des dérivés du maïs qui eux favorisent la prise de poids en créant des pics de glycémie (laissant place à davantage de sensation de faim ), et l’on arrive vite dans un cercle vicieux car arrêter le gluten puis recommencer à en consommer peut entraîner une prise de poids du fait que le corps n’est plus habitué à cette protéine .

1.3) Le troisième document est un article de presse de type informatif intitulé « L’obsession du manger sain » par Pascale Santi et publié par Le Monde en mars 2012. Cet article évoque la survenue d’un trouble du comportement alimentaire (TCA), l’orthorexie dans nos sociétés de plus en plus soucieuses du « bien manger » en Europe.

L’article évoque différentes informations à propos de l’orthorexie. Il s’agit d’un TCA(non reconnu comme tel sur le plan psychiatrique ) , les individus qui en sont atteints sont véritablement obsédés par ce qu’ils vont manger dans un souci de se nourrir le plus sainement possible jusqu’à l’extrême .Selon le psychiatre Gérard Apfedorfer, le patient part du principe qu’une alimentation exclusivement bénéfique à la santé l’empêchera d’être malade ou de vieillir , de mourir et que les aliments sont soit bons soit mauvais .Ils passent donc des heures à planifier leurs repas . D’après Claude Fischler, membre du comité scientifique de l’Observatoire des habitudes alimentaire (OCHA) beaucoup d’orthorexiques ont alors un régime très restrictif végétaliens, sans gluten… développent une certaine paranoïa vis-à-vis de l’industrie agroalimentaire. Il est difficile de chiffrer le nombre de personnes atteintes de ce trouble car peu d’études ont été faites, (une enquête italienne en 2004 ferait état d’un taux de prévalence 6,9%   ) et que la frontière entre une simple préoccupation de manger sainement et l’obsession , le caractère maladif de bien manger reste floue . La sociologue au CNRS Camille Adamiec a mis en place en 2010 un sujet de recherche sur l’orthorexie mais une augmentation de ce TCA dans la population du fait de le « populariser » .Cependant d’un point de vue officiel et selon des critères bien définis des troubles mentaux l’orthorexie n’est pas considérée comme TCA par les psychiatres .La notion de pathologie est donc discutée mais en revanche l’isolement social des orthorexiques est bien présent et leur obsession peut les amener à avoir peur de manger constat effectué par le chef de nutrition de l’institut Pasteur de Lille Jean Michel Lecerf : cela devient alors de l’anorexie véritable TCA .10% des Français considèrent avoir un problème avec la nourriture d’après une étude du Credoc en 2007.Enfin dans ce contexte le docteur Michel Lecerf craint la disparition de la notion de partage lors des repas en faveur de la maîtrise nutritionnelle de notre alimentation .

1.4) Le dernier document est un article de presse de type informatif écrit par « Sarah Finger », intitulé « Le véganisme, sacerdoce à ronger » illustré par une photographie de fruits et légumes titrée « Menu de lapin »et publié par Libération en juillet 2015. Cet article traite d’un régime restrictif, le véganisme du quotidien des personnes qui y ont adhéré et des idées qu’elles défendent en France.

Dans ce document on relève plusieurs idées importantes. D’abord la photographie « Menu de Lapin » illustrant de nombreux fruits et légumes déposés sur une table met en évidence les idées reçues de la population non-végane envers le véganisme. Quand le terme végan est employé beaucoup pensent que leur régime alimentaire ne se résume qu’aux fruits et légumes, ce que démentent et dénoncent les véganes interviewés dans le texte qui suit. Le véganisme est un mouvement né en Angleterre dans les années 50, un mode vie excluant au quotidien tout produit d’origine animale dans le but de dénoncer la maltraitance et l’exploitation animale. Peu répandu en France la communauté végane regroupe des jeunes en situation précaire, des étudiants mais aussi des retraités et même des cadres. Cependant être végane dans la société française n’est pas facile , Olkan Elijah , végane depuis cinq évoque la difficulté de consommer des produits excluant toute trace d’origine animale et aussi un certain manque de compréhension et d’adaptation de la part des non-véganes : manger au restaurant est parfois compliqué quand tous les plats de la carte contiennent de la viande et du poisson , faire ses courses est aussi un défi au-delà des produits alimentaires , il faut passer à la loupe les composants des vêtements et produits ménagers . En effet l’offre proposée aux végans en France reste insuffisante. De ce fait cette situation conduit de nombreux végans à l’isolement social au grand regret d’Olka attachée à recevoir ses amis non végans et à leur faire découvrir sa cuisine végétalienne. La plupart des véganes interpellés lors de la Végan Wow de Montpellier se sont alliés à cette cause au cours d’un même processus : c’est principalement en ayant regardé des documentaires sur les conditions de traitement et d’abattage des animaux destinés à la consommation et à la fabrication de produits industriels qu’ils se sont convertis au véganisme .Enfin Olkan regrette le manque d’investissement général de la population vis-à-vis de la cause animale et déplore une certaine agressivité de ses proches sur le véganisme ; tandis que Joëlle végane militante et ancienne hippie plus positive se réjouit du développement du véganisme en constante augmentation ainsi que de sa diffusion dans les médias de masse .

QUESTION 2°

     Après les régimes amaigrissants qui ont tant fais couler d’encre, les tendances alimentaires actuelles voient éclore une nouvelle manière de manger avec les régimes exclusifs. Mais sur quels principes sont réellement fondés ces régimes dits « sans » et que cachent-ils vraiment ? Dans un premier temps les raisons aboutissant à adopter ce type d’alimentation seront étudiées puis dans une seconde partie la partie immergée de ce grand iceberg des régimes « sans » sera traitée ; dans cette étude les exemples particuliers du sans gluten et du véganisme seront évoqués afin de permettre d’illustrer les propos.

     Aujourd’hui, il n’est pas rare de croiser des individus ne consommant pas de gluten, pas de lactose, pas de viande ou qui ont encore une autre restriction alimentaire comme un type de cuisson bien précis …et cela par conviction ou par soucis de santé.         .     Premièrement, il faut savoir que les régimes excluant un aliment, ont une cause médicale. En effet les personnes allergiques ou intolérantes à certains produits comme le gluten, le lactose ou autres ne peuvent absolument pas consommer ces molécules sous peine d’altérer leur santé à terme ou même risquent de mourir par réaction allergique violente (œdème de quincke). En dix ans l’Académie européenne d’allergie et d’immunologie clinique a constaté que le nombre de d’allergies alimentaires a doublé en 10 ans passant à 17 millions de personnes atteintes. Selon l’endocrinologue Jean-Michel Lecerf ces augmentations de cas seraient dues en grande partie à l’augmentation de la diversification alimentaire de ces dernières années, il y a de plus en plus de nouveaux aliments donc plus de chance de développer une allergie. D’après lui ce sont les plus démunis qui souffrent le plus d’allergies alimentaires car ils n’ont pas les moyens de manger sainement et ont donc recours à des produits bourrés d’additifs d’où des problèmes de santé et d’obésité. Cependant le médecin met en cause également sans certitude avérée la diminution de l’allaitement maternel et une hygiène excessive. Le philosophe Olivier Assouly quant à lui émet l’hypothèse que les nouvelles intolérances au gluten pourraient être dues à l’intensification des cultures de blé et aux moyens mis en œuvre par l’industrie agroalimentaire obtenir les farines de blé en quantité et à moindre coût au détriment d’une certaine qualité.                                           .         Par ailleurs il n’est rare pas de trouver des personnes sans allergies ni intolérances alimentaires avérées qui adoptent les régimes exclusifs .Dans une société où « manger sain » devient une priorité absolue , la population émet de plus en plus de doutes sur la qualité des produits transformés ou non et issus de l’industrie agroalimentaire .D’après l’article « les produits « sans gluten » ne sont pas meilleurs pour la santé » publié par Sud-Ouest en 2016 , 5 millions de Français ont adopté un régime sans gluten par exemple ( alors que seulement 1% de la population y est intolérante ou allergique) . Cette méfiance généralisée se traduit surtout par l’exclusion du gluten pour certains. Le gluten apparaît comme source de mauvaise santé et responsable de prise de poids. On trouve encore la diabolisation du lactose , la mode du manger cru , les végétariens , les végétaliens…Pour d’autres les produits d’origine animal sont à bannir pour diverses raisons : déjà certains pensent que les protéines animales sont néfastes pour l’organisme , mais au-delà de l’aspect individuel , une réelle volonté de préserver les animaux , de défendre leur cause et d’arrêter leur élevage et leur abattage dans des conditions plus que douteuses par les industriels émane : il s’agit du mouvement végane apparu dans les années 50 en Angleterre , encore peu répandu en France . Les militants du véganisme sont réellement impliqués dans la lutte de l’exploitation animale et s’interdisent tout produit alimentaire, vestimentaire, d’entretien…d’origine animale, ils ont donc un régime alimentaire végétalien ; ce que met en évidence Sarah Finger qui retranscrit le quotidien de personnes végans dans son article « le véganisme, sacerdoce à ronger » publié par Libération en juillet 2015.

     Néanmoins, sous couvert de revendiquer une meilleure santé et/ou de défendre des causes louables, les régimes exclusifs dissimulent des cotés négatifs sous bien des aspects et demeurent sujet à controverse.                                                                                                                                                .     Avec la tendance du « bien manger » et la montée en puissance des régimes « sans » notamment mis en lumière par les médias comme en atteste l’article de Sarah Finger ou encore par le biais de salons des allergiques et intolérants comme celui de Montpellier organisé par Natacha Rivas et Charlotte Ria (allergiques à de nombreux aliments), un marché lucratif s’est dégagé et l’industrie agroalimentaire a très bien su l’exploiter. Le « sans gluten » fait fureur, avec une augmentation des ventes de 42% en France en 2014 selon le cabinet d’études IRI bien que ces produits se vendent 2 à 4 fois plus chers que les produits qui en contiennent. Cette mode demeure donc assez couteuse et n’est tout de même pas accessible à tous. Olivier Assouly souligne qu’ayant su s’imprégner et utiliser le « credo manger sain pour un corps sain », les industriels en dicteront bientôt à leur tour les nouveaux standards de cette mode à leur avantage et au détriments des petits artisans incapables financièrement de suivre ces normes.                                                                                                                                              .     En outre selon l’association « 60 millions de consommateurs » les produits substituts du gluten proposés par l’industrie agroalimentaire véhicules de fausses idées reçues : ils ne seraient pas meilleurs que les produits traditionnels qui en contiennent mais au contraire plus nocifs. Déjà il faut savoir que retirer d’un aliment une molécule qui le constitue naturellement comme le gluten entraîne irrémédiablement une perte de saveur par conséquent pour compenser cela les industriels ont recours à de nombreux additifs, émulsifiants, épaississants et autre dans l’élaboration de leurs substituts : on peut citer l’exemple alarmant d’une pâte brisée sans gluten qui contiendrait 15 ingrédients (dont beaucoup d’additifs) alors que la pâte brisée classique seulement six.  De plus les produits « sans gluten » d’un point de vue nutritionnel ne sont pas non plus les meilleurs , en effet ils contiennent moins de protéines que ceux qui en contiennent .Cela peut être problématique dans la mesure où de multiples adeptes du « sans gluten » sont souvent végétariens et /ou végétaliens et ne bénéficient donc pas des apports en protéines animales .Une autre vertu prêtée à tort au « sans gluten » est qu’il permettrait de garder la ligne voir même de mincir alors qu’en réalité c est l’effet inverse qui se produirait selon plusieurs nutritionnistes : le gluten est dans la plupart des cas remplacé par du sucre  ou des dérivés du maïs qui tendent à faire prendre du poids en déclenchant des pics de glycémie et ainsi plus de sensation de faim .Et de surcroît les personnes qui ont arrêté de consommer du gluten le stockent beaucoup plus facilement une fois la consommation recommencée .                  .     Enfin avec l’obsession de l’opinion publique de « manger sain » en général et tous ces nouveaux dictats des régimes exclusifs se vantant bien-être, un isolement social peut apparaître voir même des pathologies liées aux troubles du comportement alimentaire. C’est en effet ce qu’évoque Pascale Santi, dans son article « L’obsession du manger sain » paru dans Le Monde en mars 2012, avec un sujet sur l’orthorexie. On parle d’orthorexie lorsque l’individu passe plusieurs heures par jour à planifier, à réfléchir sur la meilleure manière de manger le plus sainement possible (tant au niveau du mode de cuisson ou absence de cuisson qu’au niveau de la nature des aliments). Ce trouble a été découvert par le docteur américain Steve Bratman en 1977. De même le psychiatre Gérard Apfeldorfer ajoute que pour les orthorexiques les aliments sont soit bons soit mauvais pour la santé. La plupart d’entre eux ont adopté plusieurs régimes restrictifs comme le « sans gluten » (bien qu’il ne soit pas si bénéfique que ça pour la santé), le sans lactose ou encore le végétalisme. De plus ces personnes touchées par ce trouble entretiennent une certaine paranoïa vis-à-vis de l’industrie agroalimentaire, pensant être empoisonnés par cette dernière. Ce trouble du comportement alimentaire n’est pas encore reconnu comme tel d’un point de vue psychiatrique et on en parle encore difficilement comme une pathologie, car la frontière entre être attaché à manger sainement et orthorexie reste encore trop floue. De ce fait il est difficile de recenser de manière fiable les personnes touchées par ce mal ; en 2004 une étude italienne rapportait un taux de prévalence de 6 ,9 %. De ce fait les orthorexiques vivent dans un isolement social très poussé, ne partageant quasiment plus leurs repas. L’isolement social reste un problème commun à la population entreprenant un régime dit « sans » en particulier pour les végans très engagés dans la cause animale. Dans l’article de Sarah Finger, Olkan Elijah, végane explique cette situation par un manque d’adaptation et une offre spéciale végane encore trop carencée en France. Commander un plat végan au restaurant reste compliqué. Elle admet qu’ainsi l’on peut vite se retrouver coupé du monde comme certains militants de sa cause, cependant Olkan reste attachée à recevoir régulièrement ses proches non véganes pour partager un repas sans viande. Il en demeure une certaine agression parfois entre les personnes véganes et celles qui ne le sont pas, des principes non partagés et un manque de tolérance de la part des deux camps.

     Finalement on comprend que les régimes dits « sans » sont à l’origine destinés à des personnes allergiques ou intolérantes. Cependant ces régimes se sont popularisés auprès du grand public attaché à un idéal de « bien-être », de santé voyant dans ces nouveaux types d’aliments (sans gluten, sans lactose...) de meilleures qualités nutritives que les autres produits plus conventionnels. Les industriels ont su créer un business grandissant autour de ces régimes déclinant de nouvelles gammes d’aliments. Malheureusement cette nouvelle tendance entrave l’esprit de convivialité et de partage des repas, car trop contraignants les régimes exclusifs poussent à l’isolement social (comme le véganisme) et peuvent déboucher parfois à des troubles de l’alimentation comme l’orthorexie. Certains régimes se revendiquant plus sains notamment le « sans gluten » mais ne le sont en réalité pas. Et c’est dans ce contexte social très centré sur la nourriture que 10% des Français affirment selon le Credoc que l’alimentation est problématique. Sommes-nous seulement capables de réapprendre à manger naturellement selon nos envies et à davantage écouter notre corps et non plus des dictats alimentaires ?

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