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Devoir cultre et expression BTS gestion comptabilité année 1 devoir 1 cned 18/20

Dissertation : Devoir cultre et expression BTS gestion comptabilité année 1 devoir 1 cned 18/20. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Décembre 2017  •  Dissertation  •  3 111 Mots (13 Pages)  •  4 834 Vues

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Nom du professeur correcteur :

Note :

Observations générales :

Rédigez votre texte :

QUESTION 1°

     Dans le quatrième document  «  “les boîtes à bébés “ pourraient disparaître en Allemagne » de Camille Le Talec , le paratexte se compose de quatre parties : le titre de l’article , d’une phrase introductive au texte écrite en gras ( on peut parler de chapeau car le document est un article de presse ) , de sous-titres en caractères gras délimitant les parties de l’article et enfin du nom de l’auteur , nom du journal (La Croix ) et de la date de publication ( 14 juin 2013 ) situés à la fin de l’article . Une étude de chaque élément du paratexte sera menée dans le but d’extraire les informations relatives à l’article même.

     Tout d’abord le titre très évocateur « Les boîtes à bébés pourraient disparaître en Allemagne », annonce d’emblée le thème abordé : l’abandon des nouveaux nés (pour ceux connaissant le sens de l’expression « boîte à bébé ») ; mais également sa localisation : en Allemagne, pays appartenant à l’Union européenne. Le mot « boîte à bébés » est entre guillemets car c’est l’expression donnée à une procédure précise dans l’abandon des nouveaux nés. Le mot « boîtes à bébés » mis en évidence par ces guillemets apporte une certaine gravitée à la situation : les boîtes ont à but de contenir des objets, ici ce sont des enfants qui y sont associés comme s’ils étaient déshumanisés ou alors peut aussi représenter un cercueil dans l’esprit du lecteur, donnant l’idée qu’avec ce système les bébés sont voués à une mort certaine.                                                                                             Le verbe pouvoir occupe une place centrale dans le titre et est utilisé au conditionnel, il précède le verbe disparaitre ; cela apporte la notion d’une action potentielle, d’une éventualité mais non garantie. On comprend alors que l’idée de supprimer l’abandon des enfants via les « boîtes à bébés » est évoquée.

     Ensuite la phrase introductive : « Le Bundestag a voté une loi ouvrant la voie de l’accouchement « confidentiel », sur le modèle de l’accouchement sous X en France. » souligne l’aspect politique du sujet abordé : la question de la suppression des « boîtes à bébés » est un problème social qui doit inclure le recours à un nouveau système en remplacement. Le Bundestag (même pour les personnes ne connaissant pas ce mot, avec la lecture du titre on devine qu’il s’agit du nom donné au gouvernement Allemand ou du moins à un pouvoir législatif de ce dernier) propose de passer au modèle français, l’accouchement sous X.

     En outre parmi le paratexte, des phrases sous-titres et séparant chaque partie de l’article amènent de nouvelles informations complémentaires : « Les « boîtes à bébés » dénient le droit de l’enfant à connaître ses origines, critique l’ONU ». Ainsi le système allemand des « boîtes à bébés » aurait des retombées mondiales : l’ONU (Organisation des Nations Unies) désapprouve cette méthode car elle ne permet pas par la suite à l’enfant de retrouver ses liens de parenté, sa mère biologique. On peut également se demander si la proposition de l’Allemagne à propos de la suppression des « boîtes à bébés » n’est pas induite par la pression de l’ONU. La seconde partie de l’article est introduite par : « Droit à l’anonymat contre droit à connaître ses origines ». La construction en opposition mise en valeur par l’adverbe « contre » qui occupe une place centrale résume l’idée d’un compromis à trouver. En effet il faut à la fois préserver l’anonymat des mères (garanti par le système des boîtes à bébés ») mais permettre aussi aux enfants de retrouver leur famille biologique (impossible avec les boîtes à bébés »), deux idées qui apparaissent comme contradictoires, cependant qu’il faut respecter. Pour débuter la troisième partie, une phrase titre donne des statistiques : « Depuis 1999, 278 enfants déposés dans des « boîtes à bébés » ». Ces chiffres paraissent faibles comparés à la population allemande et au nombre potentiel d’enfants abandonnés par les mères que l’on peut supposer. Le titre de la dernière partie souligne un nouvel aspect : « inefficaces contre les infanticides ». Donc malgré la possibilité aux mères d’abandonner leurs enfants à la naissance, on constate d’après ces mots que la méthode des « boîtes à bébés » ne permet pas d’annihiler le meurtre de jeunes enfants.

     Enfin le nom de l’auteur Camille Le Tallec, le nom du journal « La Croix » et la date de publication, le 14 juin 2013, permettent de donner une situation historique à l’article (période contemporaine) et l’orientation politique et religieuse (catholique droite) donc des faits relatés avec parfois des tournures plus ou moins objectives.

     Finalement, l’étude du paratexte de ce document permet d’extraire le thème général, l’abandon des nouveaux nés et la remise en cause des boîtes à bébés, de le situer dans le temps (période actuelle) et l’espace (Allemagne), d’identifier l’orientation religieuse et/ou politique de la source et donc d’appréhender sa lecture en connaissance de cause.

QUESTION 2°

2.1) Après étude soignée des quatre documents, si je devais en faire une synthèse complète, je les analyserais dans l’ordre suivant : le document 2 en 1° ; le document 3 en 2° ; le document 1 en 3° ; le document 4 en 4°. Ce choix se justifie d’abord par une concordance chronologique et explicative (document le plus ancien au document le plus récent). Dans cet ordre apparaît d’abord l’origine de l’apparition des « boîtes à bébés » en Europe ainsi que son explication , puis l’ illustration de cette réalité , vient ensuite la constatation de la situation actuelle , contemporaine et enfin les remises en cause de ce système , jusqu’aux mesurent prisent présupposant sa suppression .

2.2) Sur le document 3 apparaissent 2 photographies : la première représente la tour d’abandon (« boîte à bébés » du Moyen-Age), de l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques à Toulouse. Un poupon y est déposé pour mettre en scène le procédé d’abandon. Une légende explicative donne les renseignements sur la logistique de prise en charge des bébés abandonnés alors en 1540 en France. La 2nde photographie représente une « boîte à bébés » beaucoup plus contemporaine. L’annotation Babyklappe et la légende donnant le lieu Lübeck, confirme qu’il s’agit d’une « boîte à bébés » en Allemagne.                      En faisant le parallèle entre ces deux photographies, le rédacteur a voulu mettre en évidence le fait que l’Allemagne utilise encore actuellement les « boîtes à bébés » pour permettre aux mères d’abandonner leurs enfants, alors que cette méthode datant du Moyen-Age en France est depuis lors révolue, remplacée par des démarches plus modernes. C’est une manière pour le rédacteur de dénoncer à son sens une certaine situation aberrante en Allemagne par le biais de la comparaison française.

QUESTION 3°

3.1) Le document 1 est un article de presse de type informatif. Il informe le lecteur que les « boîtes à bébés » disparues depuis un siècle sont réintroduites par l’Allemagne en premier en 2000 puis par dix autres pays européens ; que ce système est mondialement remis en cause, contrairement à la méthode française de l’accouchement sous X plus appréciée.

3.2) Le document 2 est l’extrait d’une œuvre historique de type narratif. Il raconte au lecteurs les raisons, les conditions causant un accroissement brutal des abandons d’enfants en France notamment à Paris entre le XVI e siècle et le XVIII e siècle et établit un lien entre les mentalités de l’époque et la considération actuelle de la conception d’enfants en France.

3.3) Le document 3 est une photographie de genre nature morte à but informatif du « tour d’abandon » à Toulouse. Le commentaire sous la photo est une légende à visée explicative. Cet ensemble a pour vocation d’expliquer comment l’on procédait à l’abandon des nouveaux nés à l’hôtel-Dieu Saint Jacques à Toulouse d’une part par le texte explicatif et d’autre part en illustrant ces propos par la photographie.

3.4) Le document 4 est un article de presse à visée informative. Ce document a pour but d’informer le lecteur sur la potentielle future suppression des « boîtes à bébés » en Allemagne ainsi que les raisons sous-jacentes à la remise en cause de ce système.

QUESTION 4°

4.1) Les informations principales du document 2 d’André Burguière sont : Premièrement entre le XVI et le XVIIe siècle on abandonnait des nouveaux nés soit parce qu’ils étaient illégitimes sous la pression des mœurs de l’époque soit parce que les parents vivant dans la pauvreté ne pouvaient pas subvenir à leurs besoins. Il y avait donc une corrélation entre les épisodes de famines, la misère et le nombre d’enfants abandonnés dans les hôpitaux en France. A partir de 1760 l’augmentation brusque des enfants abandonnées a lieu à l’instar de l’augmentation du nombre d’enfants baptisés et reconnus illégitimes bien que le tiers corresponde à des enfants légitimes. Cela traduit la peur des parents pensant ne pas avoir les moyens de les élever, les conditions de vie de l’époque, un accroissement des enfants nés hors mariage, et une fausse image des soins apportés aux enfants amenés dans les hôpitaux : le taux de mortalité était très élevé. Enfin la mentalité de ces parents à cette époque est comparable à celle des parents contemporains : il y a dans les deux cas une volonté de limiter le nombre de naissances dans les foyers afin de subvenir aux besoins de l’enfant dans un meilleur confort de vie, actuellement cela est plus facile grâce à la contraception.

4.2) Les informations principales de l’article de presse de Charlotte Chabas sont : Premièrement il y a de plus en plus de « boîtes à bébés » (appelées tours d’abandon au Moyen-Age), on en trouve au niveau des établissements publics et religieux principalement. Système arrêté depuis plus d’un siècle, l’Allemagne a réintroduit cette méthode en 2000 pour faire face aux infanticides, suivie ensuite par une dizaine de pays européens. Les parents ayant recours aux « boîtes à bébés » ont 8 semaines pour changer d’avis sur vérification des empreintes digitales, au-delà l’Etat devient responsable de l’enfant. Cependant cette technique reste très controversée : défendue d’une part par de nombreuses religieuses clamant que cela a empêchait de nombreux avortements, et critiquée d’autre part notamment par les Nations Unies qui regrettent que l’enfant ne puisse pas par la suite pouvoir retrouver sa famille biologique. Enfin le système français d’accouchement sous X apparaît comme le plus adapté car l’anonymat de la mère est préservé et ainsi que le droit de l’enfant de rechercher ses origines une fois adulte.

QUESTION 5°

     Du Moyen-Age à aujourd’hui l’abandon d’un enfant est un problème de société bien ancré en Europe. En effet de nombreuses raisons sont à l’origine de ces abandons : d’après André Burguière dans son œuvre Histoire de la famille le contexte social joue un rôle important, dès le XVI e siècle avoir un enfant illégitime étant très mal vu, de nombreux parents honteux sous pression des mœurs de l’époque n’hésitent pas à abandonner anonymement leurs enfants aux hôpitaux français. Mais il y a aussi le contexte économique, la plupart des gens vivent dans la misère au Moyen-Age, il n’y a pas de contraception et chaque enfant supplémentaire devient une charge. Aujourd’hui la raison économique est toujours d’actualité ; selon Charlotte Chabas dans son article paru dans « Le Monde » en juin 2012 l’aspect social occupe une place très importante aussi dans une décision d’abandon. C’est ce que Kévin Brown chercheur à l’Université de Nottingham a démontré : très souvent ce sont des membres de la famille autres que la mère qui commettent l’acte d’abandon, laissant des interrogations quant aux réelles intentions de la mère mais ne laissant aucun doute quant à la honte que cela suscite chez les proches.                                                                                                                                  

     Ensuite il faut savoir que des procédés ont été mis en place notamment en Europe afin de permettre à ces nouveaux nés délaissés de pouvoir vivre et d’être élevés.                                                                      Ainsi apparaissent dès le XVIe siècle en France et en Europe les « les tours d’abandon » plus tard appelés « boîtes à bébés ». En effet selon la photographie du « tour d’abandon »de l’hôtel-Dieu Saint Jacques à Toulouse , en 1540 le parent déposait son bébé au niveau d’une plateforme qui pivotait ensuite amenant le bébé à l’intérieur de l’hôpital où les sœurs prenaient alors le relais pour soigner le nouveau pensionnaire .Cette méthode a été utilisée en Europe et encore de nos jours dans onze pays européens dont l’Allemagne après un siècle passé sans ce système , ce qu’atteste la photographie d’une « Babyklappe » à Lübeck .Les conditions de vie et les soins apportés aux nouveaux nés ont heureusement évolué ; c’est ce que met en évidence l’article de Charlotte Chabas et celui de Camille Le Talec paru dans « La Croix » en juin 2014 : en Allemagne apparentées à des sortes de coffres forts , les « boîtes à bébés » sont présentes dans de nombreux lieux publics et sont constituées de lits chauffants , de caméras permettant une meilleure surveillance de l’état des bébés et d’un système d’alarme pour avertir les centres de soins alentours tout en laissant à la mère le temps de s’éloigner  . Les parents peuvent changer d’avis sous huit semaines auquel cas l’enfant passe sous la responsabilité de l’Etat.                                                                                      

     Par ailleurs, « les boîtes à bébés » sont actuellement de plus en plus critiquées. D’après l’article de Charlotte Chabas, si les religieuses défendent ce système car il permettrait de pallier aux infanticides et avortements, les Nations Unis remettent en cause ce système puisqu’il va à l’encontre du droit fondamental de l’enfant à rechercher sa famille biologique à sa majorité. De même selon l’article de Camille Le Talec, en plus de l’impossibilité de l’enfant de bénéficier de son droit à rechercher ses origines, les « boîtes à bébés » en Allemagne tendent à devenir obsolètes : entre 1999 et 2010 sur 973 abandons de bébés 652 ce sont faits par accouchement anonyme contre seulement 278 par « boîtes à bébés ». Et en plus cela ne permettrait pas vraiment de lutter contre les infanticides dans la mesure où les motivations de ce crime ne sont pas les mêmes que celles menant à l’abandon : selon « Terre des Hommes » 313 nouveau-nés morts ont été recensés en Allemagne entre 1999 et 2012.

     Enfin, en France le système d’accouchement sous X permettant à la mère de garder son anonymat d’une part permettant à l’enfant à sa majorité de bénéficier de son droit de chercher sa famille biologique d’autre part apparaît comme une méthode davantage approuvée. C’est ce que l’on peut constater dans l’article de Charlotte Chabas ou le droit de l’enfant et celui des parents l’abandonnant sont conciliés ; néanmoins cette démarche est aussi critiquée. En revanche dans l’article de Camille Le Talec on apprend que l’Allemagne tenterait d’adopter le modèle français de l’accouchement sous x : le Bundestag a voté une loi en faveur de l’accouchement dit « confidentiel », et prévoit la suppression des « boîtes à bébés » tant critiquées par l’ONU et le Comité allemand d’éthique.                                                                                                                         Finalement l’abandon d’un enfant tend de nos jours à être réglementé par un système d’accouchement anonyme à l’instar du modèle français de l’accouchement sous X succédant aux « boîtes à bébés ».

Commentaires du correcteur :

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