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Devoir Culture générale Et Expression: Analyse des documents et extraction des idées à retenir

Dissertation : Devoir Culture générale Et Expression: Analyse des documents et extraction des idées à retenir. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  13 Janvier 2014  •  2 767 Mots (12 Pages)  •  2 573 Vues

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1. Analyse des documents et extraction des idées à retenir

1.1

Le document 1 est un article argumentatif signé par Alexandre D. intitulé La construction d’une identité alimentaire, mis en ligne en octobre 2009 sur le blog Della identità alimentari. Cet article décortique les mécanismes de la construction de l’identité alimentaire d’un pays en s’appuyant sur l’exemple de la Belgique.

La réflexion d’Alexandre D., nous expose que la mécanique de la construction d’une identité alimentaire comporte de nombreux rouages représentés par les différents acteurs et les enjeux économiques.

Dans un premier temps, une identité alimentaire ne peut exister qu’après avoir été confrontée à d’autres cultures. De cette confrontation va naître le désir de différenciation. Alexandre D. s’appuie sur l’expérience de l’Exposition Universelle de 1910 pour la Belgique. Pour affirmer cette différence nationale, des termes de localisation géographique sont associés aux noms de recettes ancestrales, de même que l’ajout ou le retrait d’un ingrédient d’une recette étrangère qui va ainsi changer de nationalité et d’histoire.

Dans un second temps, la construction de l’identité alimentaire fait intervenir des acteurs tels que les cuisiniers, les consommateurs, les commerciaux et les rédacteurs de guides gastronomiques. C’est ainsi qu’en Belgique au 19ème siècle, le but de la cuisine, si l’on met de côté celui de s’alimenter, est de marquer une différenciation entre les groupes sociaux : Les riches peuvent se rendre au restaurant et ainsi se prévaloir d’un accès à la culture française, les gens du peuple ne le peuvent pas. Cette tendance tend à disparaître après la Première Guerre Mondiale, tout à chacun à accès aux lieux de restauration où la cuisine se doit d’être nationale, ancestrale, ancrée dans son terroir. Les guides gastronomiques et les commerciaux vont suivre et amplifier le phénomène par la mise en place d’un marketing à toute épreuve.

Dans un troisième temps, cette identité alimentaire ne doit pas être un effet de mode. Dans ce cadre, la vision de « l’Etranger » va revêtir une grande importance, car il sera peut-être le seul capable de donner les caractéristiques de plats typiques, créer des clichés, et même des lieux communs et ainsi assoir l’identité alimentaire d’un pays.

1.2

Le document 2 est un extrait du rapport d’information sénatorial publié en juillet 2008, en vue de l’inscription du patrimoine culinaire français, au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Ce texte de type argumentatif, rédigé par Catherine Dumas et intitulé les arts culinaires : patrimoine culturel de la France, détaille les spécificités de notre héritage culinaire et agricole, ainsi que ses retombés positives sur l’économie.

Catherine Dumas nous expose les forces de la France représentées, dans un premier temps, par sa géographie, ses sols et ses différents climats qui permettent la naissance d’une grande diversité de productions. Elle s’appuie en ce sens, sur les souvenirs d’Auguste Escoffier qui qualifie la France de « pays de cocagne ». A cette richesse, il convient d’associer le travail des hommes qui par leur savoir-faire, transforme un produit brut en produit d’exception, nos vins en sont par ailleurs un bel exemple. Afin de protéger cette identité culinaire, et nos produits de terroir, les autorités françaises ont créées le label « Appellation d’Origine Contrôlée ».

Dans un second temps Catherine Dumas aborde les effets positifs de cette richesse : La cuisine française est une référence mondiale de qualité, de savoir-faire, d’imagination et de renouvellement grâce aux nombreux contacts avec d’autres cultures et les grands chefs étrangers. Cette référence attire tous les ans des millions de touristes à la recherche de l’authenticité du « bien manger et bien boire » à la française et cette manne touristique touche toute la filière de l’alimentation, du petit producteur, à la grande restauration.

1.3

Le document 3 est un article intitulé Quand un maire italien traque la cuisine « ethnique », mis en ligne en février 2009, sur un blog du journal Libération. Cette chronique informative d’Eve Mongin a pour but d’attirer notre attention sur les dérives xénophobes engendrées par la vision que les italiens ont de leur cuisine et de celle des étrangers.

Eve Mongin débute sa chronique en nous exposant dans un style sarcastique les résultats d’un sondage concernant l’augmentation des plaintes déposées pour mauvaises odeurs de cuisine étrangères. Elle nous explique que les italiens très fiers de leur gastronomie sont très peu ouverts à la cuisine mondiale, contrairement aux chefs français toujours curieux de nouveautés.

Ce manque d’ouverture des italiens peut se traduire par le fait que l’immigration est faible et non désirée et par un manque d’histoire coloniale. Afin d’illustrer ses propos, Eve Mongin cite l’exemple du maire de la ville de Lucca, qui dans un élan de protectionnisme culinaire, a décidé d’interdire sa ville à la restauration étrangère qualifiée d’ « ethnique ». Mais ce que le maire de Lucca semble oublier, c’est que le couscous, ce plat ethnique, est une fierté de la gastronomie sicilienne, fêté lors d’un festival, souvenir de lointaines occupations arabes.

1.4

Le document 4 est composé de deux aquarelles de Yves Lasserre, intitulées Terroirs en péril. Ce document iconographique, publié en mai 2010, illustre la cohabitation, empreinte de méfiance, entre produits du terroir français et produits étrangers.

Ces deux dessins illustrent clairement la présence du terroir français représenté par une vache de race charolaise dans sa campagne et par un personnage coiffé d’un béret basque estampillé AOC sur un fond de drapeau bleu, blanc, rouge.

Yves Lasserre, nous présente également deux éléments venus de pays étrangers à savoir dans un premier temps, une vache jaune, aux yeux bridés, coiffée d’un chapeau pointu surmonté d’un drapeau chinois, et dans un deuxième temps, un hamburger bien peu ragoutant, originaire de Burger Land, pays imaginaire, mais à consonance anglo-saxonne.

Ces aquarelles montrent une coexistence compliquée entre produits du terroir et produits étrangers. En effet, la vache chinoise illustre une tromperie sur la marchandise, car elle arbore une médaille de concours agricole où elle a concouru dans la catégorie des bovins de race charolaise et obtenu le 1er prix, mais

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