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Demain dès l'aube, Victor Hugo

Note de Recherches : Demain dès l'aube, Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Mai 2013  •  3 264 Mots (14 Pages)  •  1 086 Vues

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Introduction du Commentaire - Demain dès l'Aubre

(Phrase d'accroche) L'incipit « Demain dès l'aube... » traduit la célébrité de ce poème qui se rattache à la fois à l'histoire personnelle de l'auteur et à un genre typique de la poésie. (Développement) En effet, ce poème - du recueil Les Contemplations (1856) - rappelle le genre lyrique où les sentiments sont exacerbés. (Contexte de l'œuvre) Cette œuvre de Victor Hugo est teintée de tristesse, relative à la perte de sa fille - Léopoldine - qui, quatre ans plus tôt, s'est noyée lors d'une promenade en barque. Du point de vue historique, cette année (1847) précède la révolution de 1848, qui se définit comme un des symboles de la montée des contestations pour un retour à la République. Le lyrisme nait de cette époque où tout est assombri et où les Hommes se replient sur eux-mêmes et sur leurs sentiments, pour faire face aux désagréments de la vie.

(Bref résumé du texte) Ce poème lyrique et pathétique, relate le voyage physique et intérieur de Victor Hugo, qui part se recueillir sur la tombe de sa fille. (Questionnement par rapport à ce texte) Quels sont les éléments qui traduisent du lyrisme de l'auteur ? Dans quelles mesures ce poème rend compte d'un amour toujours vivant ? Que tire l'auteur de ce poème ? Peut-on parler d'un recueillement ?

(Présentation du plan) Nous étudierons ce poème en faisant apparaître dans un premier temps la relation filiale qui existe entre l'auteur et cette femme mystérieuse et si éloignée. Ensuite, nous montrerons en quoi le lyrisme est présent et semble atténuer les douleurs de l'auteur.

I. L'éloignement d'un être cher - Commentaire Demain dès l'Aube

A) La situation des personnages, leur relation

(Idée 1) Tout d'abord, ce poème autobiographique présente deux personnages : l'auteur, d'une part, et le destinataire implicite, d'autre part. (Citation/Justification par la forme) En effet, le système d'énonciation utilise les pronoms personnels et déictiques suivants, d'une part : « je ; j' ; mes ; moi » et d'autre part : « tu ; toi ; ta ». (Explication) L'utilisation de pronoms et déictiques majoritairement, masculins et féminins singuliers, manifeste une certaine intimité entre Victor Hugo et cette femme. De plus, ces mots grammaticaux qui sont des pronoms de présence, marquent la réalité de cette femme, et semble induire, d'une certaine manière qu'elle est vivante. Cependant, elle ne l'est pas. Et c'est par l'expression de sentiments encore forts que l'auteur la maintient vivante dans sa mémoire, malgré les quatre années qui le sépare de la mort de Léopoldine.

(Idée 2) Ensuite, cette relation filiale est fortement teintée d'amour, même si la situation ne permet pas la réciprocité de ces sentiments. (Citation/Justification par la forme) En effet, tout au long de ses vers, l'auteur explique que pour cette femme, il renoncera à toutes les distractions qu'il croisera sur son chemin : « Je marcherai les yeux fixées sur mes pensées, / Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, [...] Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, / Ni les voiles au loin... ». (Explication) A la première lecture, ceci laisse penser que se priver de tout ceci permettra à l'auteur d'arriver plus rapidement vers cette femme. (Citation/Justification par la forme) En effet, le vers : « Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. », traduit fortement le manque que l'auteur ressent d'être loin de cette personne et induit un amour profond. De plus, dans le dernier vers, il choisit de déposer sur sa tombe une bruyère. Cette plante est associée à la passion amoureuse, ainsi qu'à la persistance. (Explication) La bruyère est ainsi fréquemment déposée dans les cimetières, car sa robustesse lui permet de rester fleurie et verte très longtemps. Le choix de l'auteur est donc adapté à la situation et semble traduire l'amour éternel qu'il voue à sa fille, ainsi que la persistance de ses sentiments malgré l'éloignement. Cet éloignement est à la fois géographique (car l'auteur vit au Havre tandis que la tombe de sa fille est à Villequier) et spirituel (lui est vivant, elle, est morte).

(Idée 3) Enfin, cet amour décrit sans réciprocité explicite, traduit d'une réalité funèbre où la personne aimée n'est plus. (Citation/Justification par la forme) En déposant du « houx vert » sur sa tombe, l'auteur parait utiliser sa symbolique : la douleur mais aussi la force et l'éternité. En outre, la bruyère exprime aussi la solitude. (Explication) Ces symboles semblent manifester les sentiments tenaces de l'auteur pour sa fille. Mais il indique tout de même, furtivement, la solitude qu'il ressent, le manque, la perte de l'être aimé. Par ailleurs, l'effet que produit le texte (le vocabulaire employé, le système de temps utilisé...) donne l'impression que l'auteur part rejoindre une femme vivante qu'il aime, mais la chute est tragique lorsqu'il précise qu'il s'agit de la tombe de sa fille.

B) La douleur de l'éloignement, de la perte

(Idée 1) Tout d'abord, la douleur de l'auteur se rapporte à plusieurs raisons. La première, est l'absence de l'être cher. (Citation/ Justification par la forme) En effet, on constate un grand nombre de formules négatives : « Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. [...] Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, [...] Je ne regarderai ni l'or [...] Ni les voiles. ». Ceci s'ajoute à l'anaphore : « Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, ». (Explication) Ces éléments grammaticaux, lexicaux et stylistiques, permettent à l'auteur de traduire l'absence qui résulte de la perte de sa fille, dans l'intégralité du poème. (Citation/ Justification par la forme) En outre, l'enjambement de « mes pensées, / Sans rien voir au dehors », met l'accent sur la préposition « sans », ce qui accentue avec force, l'éloignement et le manque. Par ailleurs, l'enjambement : « aucun bruit, / Seul, inconnu », met en relief le mot « seul » qui renforce cette absence et cette douleur qui rongent le poète. A un autre niveau, la présence de trois compléments circonstanciels de temps qui marquent le début du poème : « Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, », montrent la détermination du poète qui est dans l'attente de ce voyage. (Explication) Cette attente

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