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De Gaulle et l'Allemagne

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Par   •  13 Février 2012  •  412 Mots (2 Pages)  •  1 107 Vues

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Selon Adenauer, il a fallu plusieurs efforts avant qu'il ne consentît à un premier entretien avec de

Dans ses Mémoires, on voit nettement combien Adenauer était tiraillé quand il pensait à de Gaulle avant de le rencontrer pour la première fois. Par son infinie ténacité ce vieil homme avait lutté pour que l'Allemagne soit à nouveau respectée dans le monde, il l'avait tirée de la situation d'impuissance et de mépris du vaincu moralement condamné et politiquement inexistant. Pourtant, tout cela reposait encore sur des pieds d'argile ; toute modification de la conjoncture pouvait faire perdre à nouveau ce qui avait été péniblement gagné. L'épée de Damoclès était toujours suspendue.

Gaulle. Pour reprendre ses propres termes - je l'ai souvent entendu le raconter- cela se serait passé ainsi : « Voulez-vous savoir comment de Gaulle et moi nous nous sommes rencontrés ? Je vais vous le dire : peu après son arrivée au pouvoir, de Gaulle me fit demander si je voulais lui rendre visite à Paris. Je lui fis répondre qu'il représentait une nation victorieuse, que je représentais un pays vaincu et que je ne pouvais donc pas venir. Puis John Foster Dulles vint à Paris, et de Gaulle me fit à nouveau demander: » ; Voilà, Dulles est venu me voir, maintenant vous aussi vous pouvez sans doute venir.« Je lui fis répondre que Dulles représentait une nation victorieuse alors que je représentais un pays vaincu. Cela faisait toute la différence. Quelque temps après, de Gaulle m'envoya son ministre des Affaires étrangères, Couve de Murville, qui me demanda si j'étais prêt à rendre visite au Général en son domicile privé à Colombey. Alors j'ai dit oui. » (…) À première vue, l'histoire est étrange. L'argumentation également. Après tout, Adenauer n'avait jamais hésité à voyager un peu partout en tant que représentant d'une Allemagne vaincue : en Amérique, en Angleterre, même en Russie. À l'exception de l'Union soviétique, il cachait à peine son désir de profiter de toute occasion de telles visites. En Amérique, il utilisait comme « billet d'entrée » à l'occasion, le chapeau de docteur honoris causa qu'une Université voulait lui conférer, tout particulièrement lorsqu'on ne tenait pas spécialement à sa présence à ce moment-là. (…) Il n'était donc nullement timoré ni réticent quand il s'agissait de faire des visites. Avant l'arrivée au pouvoir du Général, il s'était rendu souvent en France aussi, alors qu'au début des années 50 ces visites se situaient encore bien davantage dans le contexte vainqueur-vaincu.

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