Dans, Le Survenant, Est-il Vrai De Dire Que La Vie sédentaire Est Idéalisée?

Le Survenant est un roman démonstratif d’une époque où le mode de vie était généralement sédentaire, soit le début du 20ième siècle. Ce mode de vie sédentaire était idéal par rapport aux mœurs, aux croyances et à la culture des canadiens-français de cette époque. En effet, on voit un choc dans les mœurs quand le seul personnage nomade, Le Survenant, rencontre la famille Beauchemin qu’on pourrait identifier comme le stéréotype en matière de valeurs, cette personne étant sans attache et sans possession. Pour les Beauchemin, la chasse fait partie d’une grande tradition. Le père Didace raconte au survenant que « le fusil de chasse est à l’honneur dans la maison » et que « de bonne valeurs sans être une merveille, ils participaient à la vie intime de la famille Beauchemin, comme la table, comme le poêle… » page 67. La personnification du fusil de chasse montre à quel point cette activité était importante, que ce soit pour nourrir la famille ou pour le respect du fondement traditionnel. La vie sédentaire est également idéalisée par le fait que la croyance religieuse catholique était très importante pour le peuple du 20ième siècle. Dans la famille Beauchemin, le père Didace a été deux fois marguilliers. Pour eux, allez à la messe tous les dimanches est obligatoire. Quand Alphonsine, la belle-fille de Didace, est en retard pour la messe, celui-ci dit qu’il partirait sans elle et ajoute au Survenant « qu’elle manquera la messe. Que cela est tant pis pour elle. Faudra qu’elle s’en confesse » page 77. Leurs devoirs envers l’église idéalisent un mode de vie sédentaire et leur apporte beaucoup de bonheur par la religion. Ils ressentent également beaucoup de fierté par rapport au travail qu’ils effectuent sur leurs terres. L’économie agricole du début du 20e siècle est à la veille de grands changements. L’ère industrielle se développe rapidement et les nouvelles exploitations minières, forestières et l’hydroélectricité en sont les causes. Même qu’en 1924, l’Union catholique des cultivateurs voit le jour. Didace reproche à la nouvelle génération, ici son fils, de ne pas être aussi travaillant sur la terre qu’il a pu l’être lui à son époque. Pour lui, son fils ne sera pas un « vrai Beauchemin » puisque les Beauchemin sont « francs de bras comme de cœur » page 29. Ce qui souligne l’importance de l’agriculture à cette époque et qui implique un mode de vie sédentaire.

Pour conclure, le roman de Germaine Guèvremont montre une époque où le mode de vie sédentaire est idéalisé. Didace est un être sédentaire pour des raisons tel que ses traditions, par la chasse et la famille. Aussi, il est sédentaire pour ses croyances et l’importance de l’église. Et finalement, il est sédentaire pour la fierté que l’agriculture lui apporte. Même si l’auteur laisse place au choix et à la confusion pour les personnages secondaires, Didace réussit à mettre l’emphase sur le sédentarisme. Le Survenant serait comme le symbole de la révolution et du changement que l’ère industrielle va amener sur les canadiens-français.

Nombre de mots Développement 390 mots – Conclusion 102 mots

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